Les 7 erreurs fréquentes des jeuneLes 7 erreurs fréquentes des jeunes artisans entrepreneurss artisans entrepreneurs

Les 7 erreurs fréquentes des jeuneLes 7 erreurs fréquentes des jeunes artisans entrepreneurss artisans entrepreneurs

\nEn 2020, la France comptait plus de 630 000 entreprises du bâtiment de moins de 20 salariés. Elles représentent à elles seules 60 % du chiffre d’affaires du secteur. Un tissu entrepreneurial dense, dynamique, mais aussi fragile. Chaque année, des milliers d’entrepreneurs se lancent sans repères solides. Le résultat ? Des trésoreries sous tension, des erreurs de gestion, des burn-outs, des échecs évitables. Voici les erreurs les plus fréquentes des jeunes artisans, et comment les contourner pour sécuriser son activité dès les premiers mois.\n

 

\nMal anticiper sa trésorerie : une fragilité structurelle\n

 

L’artisan engage les dépenses avant d’être payé. Matériaux, charges, sous-traitants : tout part très vite. En face, les paiements traînent. Les jeunes entrepreneurs doivent composer avec un retard moyen d’environ 10 jours. Ce décalage expose la trésorerie de l’entreprise.\n

Par ailleurs, la CAPEB rappelle que 53 % de l’activité artisanale se fait avec des particuliers. Or, ces derniers règlent parfois tout après livraison, sans acompte, sans échéancier. Pendant ce temps, les fournisseurs réclament un règlement sous 30 jours.\nSans réserve de trésorerie, l’artisan encaisse le choc. Le recours au découvert alourdit les charges. Les banques, frileuses, n’offrent pas de solution adaptée. Beaucoup continuent pourtant à se rémunérer régulièrement, sans corréler leur solde bancaire au réel de l’activité.\n

Prévoir, c’est anticiper le risque :  facturer un acompte à la commande, sécuriser les délais dans le devis, construire une trésorerie tampon équivalente à trois mois de charges. Sans discipline, un seul chantier mal payé peut suffire à déstabiliser l’entreprise.\n

 

\nMal définir ses prix : entre approximations et risques de sous-évaluation\n

 

Fixer ses tarifs sans repères, sans historique ni méthode est difficile. Les organisations professionnelles alertent depuis plusieurs années : les créateurs peinent à établir leurs prix. Beaucoup ignorent leur coût horaire réel, sous-estiment leurs charges et ne provisionnent rien pour les imprévus.\n

Résultat : devis trop bas, rentabilité fictive et effet domino. Chaque chantier fausse la trésorerie. L’artisan travaille sans marge, compense par le volume, accélère, perd en qualité.\n

Pour éviter cet engrenage, il faut s’outiller. Aujourd’hui, des solutions structurent les devis, intègrent les charges et affichent les marges. Un logiciel pour les artisans facilite cette démarche en centralisant les données, automatisant les calculs et signalant les incohérences.\n

 

\nNégliger le prévisionnel, ou piloter sans cap\n

 

Se lancer sans prévisionnel, c’est avancer à l’aveugle. Beaucoup d’artisans connaissent leur prochain chantier mais ignorent leur rentabilité annuelle. Sans scénario ni seuil d’alerte, leurs factures s’enchaînent sans vision stratégique.\n

Le prévisionnel apporte cette vue d’ensemble : recettes, charges, investissements. Il aide à anticiper les creux de trésorerie, ajuster les objectifs et négocier avec lucidité.\nSans lui, impossible de fixer des priorités, mesurer les marges ou décider d’embaucher. 

L’entreprise avance au coup par coup, dépendante des aléas.\nUn modèle simple suffit : hypothèses réalistes, mises à jour régulières. Pas besoin de tableur complexe, seulement d’un cadre clair et de la discipline pour l’utiliser.\n

 

\nMal choisir son statut : mauvais départ, conséquences durables\n

 

Le choix du statut juridique conditionne protection sociale, fiscalité et retraite. Beaucoup optent par défaut pour la microentreprise, séduits par sa simplicité mais sans en voir les limites.\n

Ce régime freine la croissance et donne l’illusion d’un revenu net suffisant, alors qu’il expose vite à cotisations imprévues, seuils dépassés ou difficultés de financement.\nAvant de s’immatriculer, il faut mesurer l’impact de chaque option. Statut social, fiscalité, obligations : chaque choix engage. Des ressources comme Bpifrance aident à comparer les régimes.\n

 

\nSous-estimer la relation client : la réputation en jeu\n

 

Un artisan ne vend pas seulement un chantier, mais une promesse. Respect des délais, qualité annoncée, budget tenu : chaque engagement doit être respecté. Pourtant, trop d’entrepreneurs débutants surévaluent leurs capacités, ou cèdent à la pression.\n

Un devis envoyé « d’ici la fin de semaine », un chantier livré « courant mars »… Ces formules vagues ouvrent la porte à l’insatisfaction. Un client floué ne revient pas. Pire : il parle, et une réputation est plus facile à détruire qu’à construire.\n

À l’inverse, un planning clair, un point régulier, un suivi rigoureux renforcent la confiance. Il faut aussi questionner la satisfaction, une fois le chantier terminé. 

Recueillir les retours permet d’identifier les points d’amélioration. Sans ce réflexe, les erreurs se répètent et les critiques circulent.\n

 

\nSe surestimer ou s’épuiser : isolement, surcharge, burn-out\n

 

Créer seul, c’est fréquent. Rester seul, c’est risqué. L’artisan gère tout : chantiers, devis, factures, relances, SAV. S’il travaille trop, dort peu et ne délègue rien, à court terme ça tient, mais à long terme ça casse.\n

L’épuisement n’épargne personne. Il touche aussi ceux qui aiment leur métier. Sans relais, sans réseau, sans pause, le quotidien use. L’isolement aggrave la situation : pas de conseil, pas de recul, pas de soutien. 

\nPour croître, il faut apprendre à encadrer, à transmettre, à structurer. Manager ne s’improvise pas, mais cela s’apprend. Des formations existent et des réseaux sont là pour accompagner les jeunes artisans entrepreneurs. 

\nRefuser de déléguer, c’est s’interdire de grandir. Accepter qu’on ne peut pas tout faire, c’est choisir de durer.\n

 

\nSous-estimer l’expérience : le diplôme ne fait pas tout\n

 

Certains artisans hésitent à se lancer faute de diplôme, d’autres croient que leur savoir-faire suffit. Dans les deux cas, l’erreur est la même : penser que l’expérience compense tout.\n

L’artisanat repose sur la technique, mais entreprendre exige aussi de savoir vendre, budgéter, communiquer, encadrer : des compétences que ni l’apprentissage ni les années de chantier n’enseignent toujours.\n

Le diplôme rassure parfois, mais ce qui compte, c’est la clarté du positionnement : afficher ses compétences, valoriser son expertise, montrer ses réalisations. Un artisan sans diplôme mais précis et réactif inspire confiance.\n

La réussite tient moins à un papier qu’à une posture : se former en continu, observer, écouter, corriger.

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