L’industrie de l’armement américaine accueille un nouveau bijou de technologie signé Anduril : le drone militaire autonome Roadrunner. Décliné en deux versions, le Roadrunner est un drone abordable pouvant assurer des missions de reconnaissance, tout en étant capable d’identifier et d’intercepter des appareils jugés hostiles. Une solution adéquate qui vient résoudre le dilemme auquel est confrontée l’armée américaine face à la multiplication des attaques par drones.
Roadrunner et Roadrunner-M
Un an après sa dernière levée de fonds bouclée (avec à la clé un montant de 1,48 milliard de dollars), la start-up Anduril fait de nouveau parler d’elle. Spécialisée dans le développement d’outils et d’appareils de défense pour le compte du gouvernement américain, Anduril présente les derniers produits de ses recherches : des drones de reconnaissance et d’interception à décollage et atterrissage vertical (VTOL), propulsés par de turboréacteurs. Baptisés Roadrunner et Roadrunner-M (M pour Munition), ces bijoux de technologie peuvent se déplacer à des vitesses subsoniques, sans pour autant perdre en maniabilité et en précision. Bien au contraire.
De plus, grâce aux logiciels IA intégrés à son bord, le nouveau drone d’Anduril peut être contrôlé via le logiciel de commande et de contrôle Lattice, également un produit phare de la start-up. En passant par ce logiciel de commande, un seul opérateur est en mesure de contrôler et de gérer toute une batterie de ce nouveau drone versatile. Mieux encore, l’architecture ouverte du Roadrunner permet l’interopérabilité avec les systèmes de radars, capteurs et toutes autres infrastructures de défense aérienne existante pour assurer un déploiement rapide et à grande échelle si besoin.
Un drone réutilisable
L’un des points forts du Roadrunner par rapport aux autres dispositifs d’interception et de reconnaissance déjà disponibles sur le marché réside dans son caractère réutilisable. En effet, lorsqu’un drone Roadrunner est lancé depuis son hangar de lancement automatisé baptisé NEST, ce dernier est en mesure de juger si oui ou non il y a menace à éliminer. Si l’appareil détecté ne représente finalement aucune menace, le Roadrunner (ainsi que sa version dotée d’explosif M) entame une descente à la verticale pour faciliter sa récupération.
Les opérateurs peuvent ensuite recharger les modules du drone, pour ensuite le replacer dans un NEST en vue d’une nouvelle mission. Le vice-président de la start-up Neil Thurgood explique que « la récupérabilité est une étape évolutive importante » dans la conception des nouveaux appareils d’interception de l’armée américaine. D’autant que cette récupérabilité réduit de manière considérable les dépenses en matière de protection de l’armée américaine.
Une solution abordable, efficace et réutilisable face aux attaques de drones
L’armée américaine n’est pas la seule à utiliser des drones au combat, bien au contraire. « Les troupes américaines ont été attaquées à 73 reprises ces dernières semaines en raison de la multiplication des drones bon marché produits en série (…) Elles sont quotidiennement confrontées à un dilemme : utiliser ou non des stocks coûteux et limités de missiles contre des drones que nos adversaires peuvent se permettre de perdre », poursuit Neil Thurgood. Le Roadrunner constitue donc une solution efficace, réutilisable et peu chère par rapport aux missiles de défense déployées pour contrer ces attaques de drones.
