Par Jean-Luc Watine – Spécialiste dans l'optimisation du statut du dirigeant
La création d'une entreprise a un côté héroîque sur le plan psychologique et il en est de même pour le développement de son business : il faut en permanence innover et s'adapter au marché présent comme aux nouveaux marchés émergents qu'il faut prendre au bond et promptement.
Par rapport à cette nécessité d'évoluer, votre entourage, lui, peut ne pas comprendre du tout et on est souvent choqué, déçu de ses réactions…. L'erreur serait de s'arrêter là : en prenant du recul, et il en faut, comme de la ténacité sous-tendue par la passion et la conviction d'avoir raison à terme, ces attitudes peuvent s'expliquer.
<p>Sans titre</p>
Un entrepreneur qui propose un modèle différent du salariat classique ne peut que déranger son interlocuteur, celui-ci va donc lui expliquer pourquoi votre projet d'entreprise ou les nouvelles modifications que vous envisagez pour renouveler votre business, eh bien, ça ne marchera pas, comme dans un clip publicitaire que vous avez dû voir à la télé.
Si l'idée est trop simple, immédiate, on se verra rétorquer le classique:"qu'apportes-tu de plus que les autres?", ou le"si c'était si facile que cela, ça aurait déjà été fait!".
Si l'idée, par contre, est "novatrice", on vous dira invariablement: " c'est trop complexe, les grands groupes vont te manger", "tu n'as pas les épaules suffisamment larges et pas d'expérience en cette matière""Internet est à la mode(c'est pourtant votre chance), ça n'apporte pas de clients!, ça n'est qu'une bulle de plus qui va éclater une fois de plus!".Une réflexion d'un de mes camarades d'école,ex-ESSEC(dur, dur!) à l'ex-HEC que je suis et qui en tuerait plus d'un: "et tu comptes en vivre?", laissant entendre que"un bon salaire de cadre sup', ça n'a pas de prix!".
Si vous êtes entrepreneur établi ou en herbe, gardez ce type de réactions en tête pour aujourd'hui et les années qui suivent, vous serez préparés et cela peut devenir une bonne source de motivation et alimenter de longues discussions derrière un verre lors de cocktails souvent ennuyeux qu'il est nécessaitre de hanter pour le développement de votre business; en outre, cela exorcisera vos doutes et vous permettra d'en rire plus tard, l'épreuve étant surmontée.
Bien entendu, si vous croisez des entrepreneurs novateurs et créatifs, pensez à les encourager: nous en avons tous besoin pour enrayer la montée du chômage et redynamiser l'économie française, comme européenne.
Par souci de transparence, je me suis largement inspiré d'un article de Pierre KOSCIUSKO-MORIZET, PDG et co-fondateur de PriceMinister.C'est un ex-HEC, comme moi ( il y en a beaucoup dans la blogosphère !) et je partage ses idées comme j'admire son action de créateur, il est chroniqueur de "Economie matin", vous pouvez consulter le site de son entreprise, qu'il a créée en 2000, à sa sortie d'HEC. C'est là aussi un business-model à méditer et imiter sans modération:
Merci Mr Watine. Je ne suis pas un ex-HEC mais je partage complètement votre point de vue en tant qu’entrepreneur. Cela fait du bien de vous lire car la ténacité est essentielle quand l’innovation est le résultat de votre conviction et qu’elle mobilise des énergies dans l’entreprise et chez vos partenaires. C’est une mission, il faut réussir. Alors pour apporter ma brique aux réflexions bien pensées qui agacent parce qu’elle vous font passer pour un inconscient, je vous livre celle-ci : » Christian arrête d’investir d’innover, il faut vendre ». Une évidence comme si le commercial ne faisait pas parti de mes préoccupations de ma stratégie d’innovation. Jongler tous le temps avec une bonne gestion du timing Innovation/Marché et une stratégie commerciale « customized » évolutive. Ma réponse fut de ne pas répondre.