
Par Michel de Guilhermier (contributeur) – Entrepreneur
Je voyais tout à l'heure un super entrepreneur comme je les aime :
niakeux mais pragmatique, fonceur mais à l'écoute. Déja une belle
expérience, création et revente de sa boite pour 8M€ ! Respect.
Il venait me voir pour discuter d'une levée de fonds potentielle qu'il comptait organiser, comment, avec qui, etc.
Une
fois compris son business et sa problématique, je lui ai donné ma
conviction : il n'a aucunement besoin de faire appel à des VCs à ce
stade, je lui ai fortement recommandé de se démerder tout seul.
Il peut se le permettre, et financièrement et stratégiquement (pas de
nécessité d'accélération). Caler son modèle demande surtout de la sueur
et du jus de cerveau personnel.
Je lui ai dit que s'il croyait en
son produit, en son modèle, et en sa capacité personnelle à en faire
quelque chose, qu'il continue alors pendant encore au moins 6 mois tout
seul.
La voie de la grande richesse passe tout de même par
garder le capital le plus longtemps possible rien que pour soi, et donc
point besoin de se diluer trop tôt.
Un VC amène essentiellement de l'argent et la question pragmatique à se poser est de savoir si l'argent apporté va réellement créer une valeur additionnelle pour l'entrepreneur.
Et la réponse est, souvent, très loin d'être évidente !
Il
y a quelques temps, je discutais d'un de mes projets avec un VC que je
connais bien, le projet lui plaisait, il me demandait si je voulais de
l'argent, et je lui répondais que non, car je voulais garder le capital
pour moi, ce à quoi il m'a répondu tout de go : "tu as bien raison" !

Perso, je suis pour garder la barre.
Mais quand on ne peut pas financer, il faut attendre ou s’entourer ?
J’ai bien aimé cet article. La super bonne idée, novatrice, et créatrice de rupture doit pouvoir être développée par une poignée d’irréductibles, voire un seul.
Devoir lever des fonds pour creuser une idée est suspect. Faire une ou deux levées pour finir un amorçage et industrialiser un process, plus la communication qui va avec, c’est déjà autre chose.
En cas de besoin impérieux de fonds au tout début d’un projet, privilégiez la love money. Bercy vous y aide avec les réductions ISF pour investissement dans des PME, tellement avantageuses.
Certains secteurs nécessitent des investissements lourds, comme l’imprimerie, l’édition d’un magazine, la métallurgie ou les laboratoires pharmaceutiques.
Les nouveaux secteurs émergents sur internet : e-commerce, e-learning demandent moins de fonds pour démarrer son business, votre raisonnement est alors pertinent, par contre, l’utilisation des réseaux sociaux devient chronophage et coûteuse…La levée de fonds redevient indispensable, comme pour les secteurs de l’industrie.