Envie d'entreprendre

La communication, arme fatale des TPE

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Par Stéphane Nau – Entrepreneur en communication

A force de côtoyer des créateurs d’entreprise de tous poils, je commence à remarquer (ou à véritablement prendre conscience) l’inconscience de créer une entreprise, tout comme j’en constate les bienfaits.

En réalité, créer une entreprise est un challenge fou. Pour plusieurs raisons :

 il y en a un qui prend des risques pour les autres :
c’est le créateur

 il y a un qui prend les coup pour les autres : c’est le
créateur

 il y en a un qui paye pour les autres : c’est le créateur

 il y en un qui a des idées et qui les partage : …

 il y en a un qui se fait engu… par son épouse et ses enfants
parce qu’il rentre tard  : …

 il y en a un qui assume les succès et les échecs : …

Ce challenge est aussi couronné de grandes satisfactions,
excitations et bonheurs :

 le gain de son premier client

 le constat de son premier bénéfice

 la négo réussie, contre soi-même et pour le client

 le sourire su collaborateur salarié qui vient le matin

 le client qui trouve bien le boulot réalisé

 le concurrent qui parle de votre site web

 le contact spontané du prospect

 et des milliers d’autres petits bonheurs quotidiens.

La liste pourrait être bien longue encore mais ce n’est pas
le propos. Elle montre que le quotidien apporte beaucoup de joies et de bonheurs
qui compensent largement les difficultés et le stress.

On s’arrête souvent à ces péripéties quotidiennes, mais
d’autres aspects plus fondamentaux méritent d’être éclairés. Alors je vous soumets
quelques réflexions personnelles, issues de mon observation, de mes actions
d’accompagnement de créateurs et de mon recul de créateur moi-même. Et tout
particulièrement, cela va de soi, sur la communication !

  1. L’aspect fondamental, c’est que l’entreprise c’est le créateur, et vice versa. Et çà, çà change absolument tout.

Le chef d’entreprise EST l’entreprise. Il lui donne
tout : son identité, son projet, son énergie, son âme. Ca change
absolument tout dans l’approche de la communication, il faut fusionner des
éléments rationnels (projet, business plan, stratégie, concurrence, clients…)
et irrationnels (le créateur lui-même). Un vrai challenge à chaque fois.

Son engagement est
total. Son empreinte est centrale. La communication sera donc très
« marquée ».

  1. La jeune entreprise, plus encore que la grande, est un être vivant.

Elle se conçoit (gestation du projet, R&D), elle naît (phase
de lancement), elle grandit (phase de croissance), elle vit sa plénitude (quand
tout va bien, phase de maturité), elle meurt parfois ensuite (il ne survit pas
toujours au créateur). Comme tout être vivant, elle est dotée de sens, d’une
capacité relationnelle, du tempérament, de valeurs…

Un être vivant non
communicant se dessèche et meurt. Une entreprise, c’est exactement la même
chose. La communication d’une entreprise, c’est sa vie.

  1. Le développement d’une entreprise passe par sa notoriété.

Un basique à rappeler ! Pas n’importe quelle notoriété :
la notoriété qualifiée, celle qui permet d’associer un nom à une activité, une
activité à un besoin. Bref, être repéré. Feriez-vous confiance à une entreprise
inconnue ?

On ne fait confiance
qu’à ce que l’on repère. Si vous voulez faire efficace, appuyez vous sur votre
notoriété, et saisissez toute occasion concrète de faire de la notoriété.

  1. Penser client, c’est penser son offre avec le regard du client.

Tellement d’entreprises communiquent uniquement sur leur
offre, sans penser aux bénéfices qu’elle apporte pour le client !
Tellement d’entreprises considèrent (parfois à juste titre sur certains
marchés) que l’offre c’est le message !

Placez vous de temps
en temps de l’autre côté de la rue, là où sont vos clients et demandez vous ce
qu’il sont et la façon dont il veulent qu’on leur parle.

Penser client, c’est penser relation.

L’offre prend aussi le pas sur la relation. C’est une dérive
courante : en tant qu’expert, je communique expert ! Je m’éloigne
donc de fait de mon client qui lui est un homme avant d’être – aussi – un
expert.

Votre interlocuteur
est un individu avant d’être une fonction. Une femme ou un homme doté
d’émotions. Faites le vibrer dans votre com !

  1. La recherche de cohérence est une démarche permanente et essentielle de la jeune entreprise.

Bien souvent, les créateurs viennent nous voir après avoir
communiqué pendant un an. Le bilan est souvent le même : les coups sont
partis un peu partout, leur efficacité individuelle a été moyenne. Mais que
reste-t-il de l’image ? Floue souvent, donc difficile à cultiver.

La cohérence, c’est un
message fort décliné concrètement pour les différentes cibles et offres.

  1. Le chef d’entreprise devrait avoir pour obsession de cultiver sa différence.

La différenciation d’une entreprise est un facteur clé de
succès. Pour un homme de communication, c’est un peu enfoncer une porte
ouverte, mais n’est-il pas vrai que votre identité est unique, qu’elle
constitue votre empreinte ?

Une petite entreprise
qui raconte la même histoire que la grande travaille pour la grande !

  1. Penser à demain, pour avoir toujours un coup d’avance

Le problème d’une petite entreprise est toujours d’être
« coincé » entre la réalité quotidienne (commerciale, production,
budgétaire) et l’envie de faire grandir son entreprise. Or penser à son
entreprise demain est une responsabilité essentielle du chef d’entreprise.

En communication, il
s’agit de gagner aujourd’hui et en même temps de construire demain. Donc
obsession de l’efficacité court terme dans une trajectoire définie !

  1. Ne misez pas tout sur l’effet nouveauté.

Comme je le dit souvent à mes clients : lorsque vous
gravissez la première marche, ce n’est pas le moment de tomber dans
l’escalier !

En d’autres termes,
« vous n’avez jamais de seconde chance de faire une première
impression ».

  1. Ce n’est pas parce que l’on s’intéresse à vous au début que cela va durer.

Au démarrage, les journalistes s’intéressent à vous. L’effet
nouveauté est par nature éphémère. Mais après ? Que faire en phase de
croissance, quand vos concurrents ont déjà réagi, que votre offre est déjà
connue, que les journalistes s’intéressent plus aux nouvelles entreprises qu’à
vous ?

Engagez au plus vite
une démarche de relation suivie avec la presse et faites vous accompagner par
un spécialiste.

Voir sur notre blog (lien : http://www.nauconsultants.com/blog/index.php?Espace-createurs)
quelques éléments sur le sujet, et sur notre site web (lien : http://www.nauconsultants.com/index2.htm#)
des exemples d’actions auprès de TPE.

Commentaires bienvenus !

4 thoughts on “La communication, arme fatale des TPE”

  1. J’abonde dans le sens de ce post. Une remarque: ne peut-on appliquer certains de ces principes aux PME voir aux groupes.
    En effet, on assiste à une certaine déshumanisation des grandes entreprises.

    Répondre
  2. Et oui, dans le mille !
    Nous benchamrkons beaucoup entre entreprises, et ce qui est vrai est un peu vrai pour l’autre.
    Par exemple, dans une grande entreprise, nous assistons au développement des « intrapreneurs », ces entrepreneurs internes qui montent et pilotent des projets. Commme dans une petite entreprise.
    Dans les PME, le risque commercial est énorme, comme dans une TPE. La réactivité, la relation sont au coeur de l’approche marketing.
    Il y a donc plein de ponts à créer en permanence, c’est ce que nous essayons de faire chez Nauconsultants.
    Bonne journée,
    Stéphane Nau

    Répondre
  3. bonjour, je suis en maîtrise de sciences de gestion et je dois faire un mémoire. Travaillant dans une TPE je voudrai écrire sur les difficultés des TPE à accroître leur notoriété lors de leur création. Auriez-vous des conseils à me donner ou des lectures à me recommander ? Je vous remercie d’avance,
    Julie

    Répondre
  4. Le problème d’un chef d’entreprise d’une TPE est justement qu’il connaît « trop » bien son produit, son entreprise, ses qualités et défaut.
    Ayant la « tête dans le guidon », il ne peut qu’observer que peut-être à peine 50% de ceux sur suoi il peux communiquer.
    Dans ce sens, l’apport d’un regard, d’une compétences spécialisées dans ce domaine est primordial.
    Personnellment, j’ai trop longtemps vu de petite structure faire de la communication « non professionnelle ». Je viens de me lancer en freelance pour aider ce type d’organisation, y ayant moi-même travailler, je connais les raisons pour lesquelles elles ne vont pas vers une compétences externes, mais je sais aussi les raisons pour lesquelles elles peuvent êtres attirées.
    N’hésitez pas à aller visité mon site internet pour découvrir quelques unes de mes réalisations et mon CV.
    Cordialement,
    Jérôme Lombrici

    Répondre

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