Sam Altman renvoyé d’OpenAI, Jean-Noël Barrot l’invite en France

Coup de tonnerre au sein de la start-up américaine OpenAI, précurseur dans la technologie de l’IA générative. Ce vendredi 17 novembre, son cofondateur et directeur général Sam Altman est renvoyé avec effet immédiat, une décision prise par le conseil d’administration d’OpenAI. Cependant, il n’aura pas le temps de chômer puisque Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé du numérique en France, l’a déjà invité à rejoindre le nouveau laboratoire baptisé « Kyutai », basé à Paris.

Virée de sa propre boîte

Rien ne laissait présager cet événement qui chamboule la start-up américaine OpenAI. Alors que la start-up avait annoncé le lancement de son nouveau moteur GPT 4, OpenAI décide de remercier son cofondateur et directeur général Sam Altman. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle qu’a vécue un certain Steve Jobs au sein de son entreprise Apple, dans les années 80.

Cette décision de licencier le patron d’OpenAI est justifiée par le conseil d’administration en pointant le fait que Sam Altman « n’a pas toujours été sincère et franc dans ses communications avec le Conseil, limitant ainsi sa capacité à exercer ses responsabilités. Le conseil d’administration n’a plus confiance dans ses capacités à continuer à diriger OpenAI ». Une décision surprenante, alors même que la veille encore, Sam Altman était au forum de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC). Apprenant son licenciement surprise, Sam Altman a déclaré publiquement sur X son ressenti : « J’ai adoré le temps que j’ai passé à OpenAI. Cela m’a transformé, et j’espère que cela a transformé le monde un petit peu. J’ai surtout adoré travailler avec des gens aussi talentueux. Je vous dirai plus tard ce que je vais faire ensuite ».

Dans le même temps, Greg Brockman, un autre cofondateur d’OpenAI, a décidé lui aussi de partir en retweetant un message de Sam Altman : « Je vous souhaite sincèrement le meilleur. Je continue à croire à la mission de créer une intelligence artificielle générale qui bénéficie à toute l’humanité. » Pour remplacer Sam Altman, le conseil d’administration d’OpenAI a nommé Mira Murati, anciennement directrice de la technologie au sein de la start-up.

Rebondir en France ?

Le lendemain de son licenciement surprise, Sam Altman a reçu une invitation de la part du ministre délégué chargé du Numérique Jean-Noël Barrot sur le réseau social X (anciennement Twitter). Une invitation sous forme de soutient au désormais ex-patron d’OpenAi : « Sam Altman, son équipe et leurs talents sont les bienvenus s’ils le souhaitent en France où nous accélérons pour mettre l’intelligence artificielle au service du bien commun ».

Si Sam Altman décidait d’accepter l’invitation et de se relancer en France, cela permettrait à l’Hexagone de répondre à ses ambitions en matière de souveraineté sur le marché de l’IA, encore très dominé par les start-ups d’outre-Atlantique, en faisant émerger des « Champions nationaux », selon les termes de M. Barrot. De plus, la France accueille depuis le 17 novembre dernier son tout premier laboratoire de recherche en intelligence artificielle : Kyutai. Créé sous l’égide de Xavier Niel, Rodolph Saadé et Eric Schmidt (ex-Google), le laboratoire Kyutai a pour objectif de réunir de nombreux talents venus du monde entier, afin de leur permettre de développer et de partager des modèles de langages IA gratuitement. Kyutai bénéficie d’un financement allant de 250 à 300 millions d’euros actuellement.

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