
Par Christian Vormus (chroniqueur exclusif) – Alinitia
Vue par un primate, iconoclaste, la « recapitalisation » des banques sans réponse à ces
quelques questions « basiques » traite les conséquences dans l’immédiateté, sans éteindre
les causes :
1- rôle des bourses de « valeur » ?
2- Rôle et limites de la spéculation ?
3- Cotation des actions et valeur de l'entreprise cotée ?
1) En ce qui concerne les place boursières
leur rôle initial : lieu de financement des entreprises ,
Les actions des entreprises y sont normalement cotées sur la combinaison de 2
paramètres :
-le rendement de l’action (traduit par les dividendes de la société – seul
résultat tangible de la réalité économique de l’entreprise,
– la plus value potentielle (c'est-à-dire dans le futur incertain) paramétre spéculatif, par excellence
L’anomalie provient alors, lorsque la composante spéculative est seule prise
en compte par les « joueurs traders ». L’heure actuelle un CASINO de jeu d’argent.
2) Rôle & limite de la spéculation
IL y aurait lieu de distinguer (sur les plans moral, social et économique) l’objet de la
spéculation :
– les matières premières (or , pétrole…) dont le résultat engage
principalement le seul spéculateur qui engage un
pari sur la variation de valeur de cette matière,
– les entreprises , dont le résultat impact sur l’ensemble du corps
social de l’entreprise cible avec des dégats
colatéraux anti-sociaux, alors que l’entreprise
est économiquement saine
3) Valeur boursière d’une entreprise
Est-il juste, sain, voire réaliste que la valeur d’une entreprise perde de 5 à 40% dans
une séance, à la suite de soupir, de déclaration …malencontreuse….ou d’une
information préjudiciable ?
4) Quleques pistes
Face à Cette «symphonie inachevée », je vous propose quelques élucubrations d’un
primate de base :
– Taxer (au lieu d’interdire) la spéculation sur les valeurs des
sociétés- la spéculation étant constatée par un % d’écart maximum
à la hausse ou à la baisse, dans un temps très court : la séance
boursière.
– Obliger (en instituant des normes internationales) les banques à
mettre en place la traçabilité totale dans leurs nouveaux instruments financiers et autres actifs hybride, évitant
ainsi la libre circulation de virus financier, tels que subprimes.
Je reste à votre écoute, pour constituer une force de proposition auprès
d’instances opérationnelles…

1. Taxer la spéculation me paraît difficile. Il est normal que le cours d’une action diminue de 99% en quelques heures si par exemple le marché apprend que les comptes de la société étaient truqués – comme cela vient de se passer en Inde. Pour taxer, il faudrait être capable de savoir si l’action « dévisse » parce que victime d’une rumeur infondée ou parce que victime d’une information véritable. Hors ce contrôle est impossible à organiser.
2. Instaurer la traçabilité totale – comme pour les OGM – en revanche est techniquement faisable mais extrêmement couteux. Cela reviendrait à taxer les produits financiers à ingrédients multiples, ce qui dissuaderait les empilements non-transparents.
Donc oui à la traçabilité, comme forme de taxation.
« Il est normal que le cours d’une action diminue de 99% en quelques heures » signifierait la valeur économique d’une entreprise puisse variee d’une telle proportion en si peu de temps, n’est pas ECONOMIQUEMENT réaliste ! Il s’agit d’une simple spéculation sur une valeur de jeu dénommée ACTION.
De cette aberration provient l' »asynchronisme » naissant entre l’ECONOMIE et le monde de la « pseudo finance »