Par Bertrand Duperrin (chroniqueur exclusif) – Consultant en Management
Vous devez peut être trouver que le thème de la e-reputation ou du
"personal branding" est un peu trop présent dans les discours en ce
moment. Tout cela est en effet fort séduisant mais, pour beaucoup de
responsables de petites structures, installées ou naissantes, c'est un
problème de riche. La priorité, pour eux, est de sortir au mieux d'une
période pour le moins difficile et il sera temps de penser à
l'emballage du paquet cadeau une fois que les comptes seront au vert,
le fonds de roulement à un niveau rassurant et assez de commandes et
contrats en cours pour voir le bout du trimestre sans trop de sueurs
froides.
Oui mais voilà. Lorsqu'on est "petit", voire qu'on
démarre, il est difficile de compter sur sa marque et, justement, sa
réputation. Et chacun sait que lorsqu'on s'adresse à une jeune
entreprise, quel que soit son domaine d'activité, on demande des
garanties, des références, on se renseigne. Et lorsqu'on ne trouve
rien…on va voir ailleurs à moins que…. A moins que par le biais
d'une recherche google, plutôt que trouver le néant absolu on trouve
deux ou trois éléments qui rendent l'entreprise plus crédible, qui
posent la crédibilité du dirigeant. "Mais je ne vais pas tenir un blog
sur les nouveautés en matière de robineterie alors que je suis plombier
quand même !". Et bien pourquoi pas, finalement. Demandez vous une
seule seconde ce qui fait qu'au lieu d'amener votre voiture à réviser
chez votre concessionnaire habituel vous ne la portez pas au petit
garagiste du coin….Surement parce que vous ne savez pas ce qu'il
vaut. Et si ce garagiste c'était vous ?
Demain les pages jaunes
permettront à tout un chacun de donner leur avis sur tous les
professionnels, de la grande entreprise au petit artisan. Mais si la
première a de quoi répondre et ouvrir un contrefeu, le second peut
rapidement se retrouver débordé par ce que les autres disent de lui.
Tant mieux si c'est positif…mais avec tous les risques réels si cela
est mal attentionné. Peut être, à ce moment, vaut il mieux prévenir que
guérir et penser à occuper, même à minima, son espace numérique avant
que recoller les pots cassés et rétablir la vérité après.
Problèmes de riches donc…mais risquent d'être beaucoup plus nuisibles chez les petits si l'on y prend garde.
Bravo..; c’est magnifique !.. Mais hélas aussi complètement faux !.
Pour deux raisons: Dans le cas du plombier, comme pour de nombreux autres artisans, il y a plus d’offre que de demande. On est donc très loin du cas de figure d’un blog pour se distinguer de la concurrence.
Sans même parler du fait qu’il me semble hautement improbable qu’un client commence à aller lire un manuel de plomberie sur le net avant de choisir le professionnel à qui il veut confier quelques travaux. (Quand on a une fuite, on s’adresse souvent au premier plombier disponible (et a priori fiable).
D’autre part, si tous les artisans plombiers tenait des blogs, le critère de distinction s’amincirait comme une feuille de chaterton entre deux joints… C’est d’ailleurs exactement ce qui s’est passé pour l’e-mailing: tout le monde a voulu en faire, et n’importe comment. Le résultat est que l’e-mailing a fortement perdu de en interêt pour les entreprises (même s’il lui en reste, rassurez-vous).
J’avoue être toujours un peu incrédule quand je vois des consultants balancer des recettes « généralistes » à valeur universelle…
(@Bertrand: cela ne retire rien à vos autres billets, mais celui-ci est nettement « hors-jeu »…)
Je suis bien d’accord 🙂
@Guillaume : c’est juste que le fait d’être un peu présent sur le web (tenir un blog par exemple) donne une certaine crédibilité. Bertrand n’a pas tort dans sa démarche. C’est vrai que faire attention à sa e-réputation, quand on est une petite entreprise, c’est très justifié !
@Marjev:
Je suis moi aussi d’accord sur les bienfaits du blog, et sa capacité à créer à la fois de la visibilté et de l’image de qualité / de spécialité.
Simplement, ce qui est décrit dans l’article est seulement une des tactiques possibles, et qu’elle n’est aps adaptée à tous les cas.
Ce qui me semble indiscutable, c’est que c’est surtout les petites sociétés qui ont le plus besoin de soigner leur réputation. Et d’autre part que pour ces mêmes sociétés le web est incontournable.
Le tout est juste de trouver la formule qui convient à son cas…