De toutes les entrepreuneuses qui ont répondu à mes questions, Sophie
est celle qui maîtrise tout de son activité, puisqu’elle vend des
tableaux qu’elle réalise elle même, gère son site, des expos, son blog,
etc.
Maman de deux princesses, Charlotte et Capucine, elle semble avoir
trouvé un équilibre serein entre vie professionnelle et maternité..
Allez, on vous ouvre les portes de sa Maison Rousse…
A la question "quel âge as-tu ?" Marie-Hélène répond exactement comme moi : Bah j’ai déjà 31 ans, mais je n’arrive pas à m’y faire et dis régulièrement que j’en ai 28. Elle est la Maman de Nathan, deux ans et demi, qui est – parait-il – une vraie crapule !
Son site marchand, dédié aux hommes, a un design et une ergonomie
très agréables, permettant de naviguer facilement au coeur d’une
sélection de produits d’excellente qualité. Parmi les petits plus qui
font la différence, j’ai repéré une section de conseils basiques comme
savoir faire un noeud de cravate, choisir un costume, ou encore savoir laver et repasser les vêtements.
[note pour moi-même : penser à envoyer ces liens à quelques-unes de mes connaissances masculines]
Bref, passons au vif du sujet : je vous laisse découvrir Marie-Hélène, la femme et maman qui se cache derrière Rue des Hommes…
Par Valérie Weill (chroniqueur exclusif)– Consultante et accompagnatrice en création/développement d’entreprise
Depuis plusieurs années, la création d’entreprise au féminin ne dépasse pas les 30% en France. Outre les freins classiques communs à tou(te)s les entrepreneur(e)s, comme par exemple la peur de l’échec, nous avons pu observer par notre pratique quotidienne de l’accompagnement des femmes créatrices d’entreprise, des spécificités, des doutes et des freins qu’éprouvent plus particulièrement les femmes face à la création d’entreprise.
Les difficultés liés à l’organisation des sphères privées et professionnelles
Par exemple, un des moteurs de la création au féminin semble être le fait de pouvoir en étant chef d’entreprise – mieux gérer sa vie privée, familiale et sa vie professionnelle, car pas de comptes à rendre à un patron, une plus grande souplesse horaire et d’organisation,… Or, comme nombre de mamans entrepreneuses le constatent, notamment Céline Fénié, gérante du site d’e-commerce www.mamanshopping.com et auteur du blog à l’humour grinçant http://mamanetentrepreneuse.typepad.fr, la conciliation des temps de vie lorsqu’on est chef d’entreprise n’est pas si évidente, ni si confortable qu’il n’y pourrait paraître… Cela reste en effet la course le matin pour préparer et emmener les enfants à l’école ou la crèche (quand on arrive à faire valoir son statut pour avoir une place malgré l’absence de feuilles de paye à présenter…) ; puis la journée de travail avec un rythme soutenu, pour ensuite en fin de journée récupérer l’un à la crèche, l’autre à l’école ou au judo ; sans bien sûr oublier le lot quotidien : les courses pour remplir le frigo, le bain, les devoirs, les repas + la vaisselle, les lessives, le repassage et un brin de ménage pour les moins crevées d’entre nous… Bien entendu, ce rythme effréné peut être allégé par un conjoint compréhensif et adepte du partage des tâches, mais statistiquement c’est encore loin d’être la majorité … Bref, on peut continuer à parler de double, voire triple journée, du moins tant que les revenus de l’entreprise ne permettent pas d’avoir une aide à domicile. Comme je l’ai entendu à un colloque sur l’entrepreneuriat féminin – une jeune maman entrepreneuse soulignait avec humour que lorsqu’elle rentrait chez elle, elle n’avait pas de femme qui l’attendait…
Bref, tous ces aspects, les femmes s’en doutent bien et c’est pour cela qu’avant de lâcher le confort matériel et financier d’un bon salaire qui tombe à la fin de chaque mois, elles y réfléchissent à deux fois ! D’autant qu’avec la conjoncture actuelle, elles savent bien que si elles rentrent dans des difficultés financières, elles pourront affecter leur couple et leur famille. Il faut donc qu’elles aient une foi et une motivation inébranlable en leur projet pour passer vraiment à l’acte.
5 enfants une semaine sur deux, et 7 durant la moitié des vacances!
J’avoue avoir été soufflée en lisant les réponses d’Emma à mon
interview sur les mamans entreprenautes.
Créatrice du site Oh! mon doudou,
aux côtés de Marie, elle est également à la tête d’une véritable tribu
de doudous très sympathiques, colorés et graphiques sur lesquels on ne
peut que craquer.
Jongler entre famille nombreuse et entreprenariat, ça parait tout à
fait possible mais avec une bonne dose de volonté et un soupçon
d’organisation. Je vous laisse découvrir le bonheur en famille
(nombreuse), selon Emma…
Dealer officiel de papiers collants, c’est comme ça que se présente La Stickerie,
le site créé par Val et son mari. Contrairement à ce qu’on pourrait
imaginer l’activité est loin d’être anecdotique, puisque aujourd’hui,
ils font imprimer pas moins de 40.000 stickers par semaine.
Pour avoir commandé récemment trois séries de stickers chez eux,
j’ai eu un aperçu de ses horaires. Pour avoir bossé autrefois sur du
print, je connais un peu les contraintes des supports.
Bref, je me suis vraiment demandé comment elle trouvait le temps de
préparer ses planches amalgamées, de récupérer ses sorties chez
l’imprimeur, de faire de jolis colis avec des échantillons et du papier
de soie à l’intérieur. Et enfin, comment elle faisait pour être
présente à 100% auprès de ses deux filles de 9 et 4 ans. C’est à elle !
Charlotte, quand je l’ai rencontrée, elle bossait avec Romeo, deux mois, dans les bras. Et ça collait parfaitement avec l’idée que j’aurais pu me faire de la fondatrice de Berceau Magique, un très beau site de cadeaux de naissance.
Si vous avez l’occasion de discuter avec elle, elle vous dira sans doute avec naturel qu’elle a travaillé jusqu’à la veille de la naissance de son deuxième bébé. Et vous ne pourrez pas vous empêcher d’être impressionné de la voir gérer parfaitement sa boite, accueillir sa fille de quatre ans et sourire à son mari. Je vous laisse découvrir son parcours…
Violette, c’est Mademoiselle Bio. Avant de créer sa boite, elle suit le parcours type d’une étudiante en école de commerce : travailler dans un puis deux grands groupes pour se former, apprendre le métier, avoir des budgets sympas et être au contact d’experts…. Lors de son dernier poste, elle est chef de groupe chez Lancôme Soin International (elle développait au marketing des produits de soins visage Lancôme qui seraient commercialisés dans le monde entier).
Deux enfants plus tard, elle décide de monter son site marchand, sur lequel elle propose une sélection de produits de beauté bio, avec des marques pour la plupart inédites en France. Je la connais depuis plus d’un an, alors même que son idée n’en était qu’à ses balbutiements. Et je suis ravie qu’elle ait trouvé le temps de répondre à mes questions sur la manière dont elle gère son quotidien de maman (de deux petits garçons de 4 et deux ans), de femme et de chef d’entreprise. C’est à elle !
Par Valérie Weill (chroniqueur exclusif) – Consultante et accompagnatrice en création/développement d’entreprise
"Paris Pionnières" est un incubateur féminin d’entreprises de services innovants. Frédérique Clavel, sa responsable, a organisé dernièrement le 11 Mars un colloque pour mieux faire connaître les entreprises de services innovantes. A cette occasion, Hervé Novelli, secrétaire d’Etat chargé des Entreprises et du Commerce extérieur, a présenté 10 pistes* de réflexion en faveur de l’entrepreneuriat féminin. Ces pistes ont été travaillées en partenariat avec la DCASPL (Direction du Commerce, de l’Artisanat, des Services et des Professions libérales) et les principaux réseaux de soutien de l’entrepreneuriat féminin ainsi qu’avec l’APCE. Nous vous les présentons et les commentons.
* Source : Ministère de l’Économie, des finances et de l’emploi
1- Améliorer la connaissance quantitative de l’entrepreneuriat
féminin
M. Novelli propose que l’on dispose
de données claires sur le sexe du dirigeant, le type de création (EI ou
société) et s’il s’agit d‘une création ou d’une reprise au sein du répertoire des
entreprises Sirene, géré par l’Insee, afin que l’on fasse un suivi régulier des
entrepreneures. Cela permettra de dégager des statistiques précises et de mieux
identifier la place des femmes dans l’entrepreneuriat. Pour cela, une révision
des textes qui organisent les circuits alimentant le répertoire sera
nécessaire.
2- Mettre en place un observatoire de l’entrepreneuriat féminin
Jusqu’en 2006, c’était le groupe
Fiducial qui publiait chaque année un très intéressant observatoire de
l’entrepreneuriat féminin. Il s’agirait de relancer cet observatoire qui
pourrait alors être confié soit à nouveau au groupe Fiducial, soit à l’APCE. Un
observatoire est effectivement absolument indispensable pour rendre compte des
évolutions des créatrices et pour dégager les bonnes pratiques mises en place à
l’international.
3- Communiquer sur l’entrepreneuriat féminin
Il y a eu de très bonnes campagnes
de communication pour sensibiliser le grand public à l’artisanat :
pourquoi pas faire de même sur le thème de la création d’entreprise au
féminin ? Quand on pense que ce
genre de campagnes existe depuis longtemps outre-Atlantique et que des structures
d’accompagnement et de mentorat sont destinées spécifiquement aux femmes, il
est temps de rattraper le train !
Il s’agirait alors de
donner des infos sur les démarches, les outils et les aides disponibles pour
les femmes afin de les inciter à se lancer. A cette occasion, un effort de
sensibilisation des organismes de crédit sur les spécificités de
l’entrepreneuriat féminin serait mis en œuvre. Dans ce cadre, les banques
pourraient être associées afin de réduire les freins existants sur la question
de l’accès au financement des entrepreneures.