Envie d'entreprendre

Des noms de marque pour les PME ?

Gaillard_cyril Par Cyril Gaillard – Directeur de création – Bénéfik : Les Noms sont des Images

S’il est vrai que la création de noms de marque exige du temps et les compétences de personnes rares et qualifiées, il n’en demeure pas moins qu’il est possible à une PME de s’offrir un nom de marque sur mesure.

Les nombreuses contraintes d’un projet ont un coût

Le coût d’une recherche de noms dépend de l’enjeu et donc des contraintes liées au projet. Quand une société comme Danone vous demande de trouver le nom d’un produit qui devra être compris dans six langues, libre dans une des classes juridiques les plus denses, ainsi qu’en nom de domaine, on comprend que la tâche soit un peu difficile. Loin d’être insurmontable, les solutions coûtent alors assez chères puisqu’en plus de trouver un nom qui ne pose pas de problèmes juridiques, il sera nécessaire de procéder à une batterie de tests pour s’assurer qu’il est pertinent.

Les stratégies des sociétés sont alors diverses. Elles peuvent simplement choisir de traduire leur nom, comme c’est le cas pour Auchan en Espagne sous l’enseigne Al Campo. Elles peuvent aussi se lancer dans la recherche d’un nom tout neuf qu’il faudra habiller d’une image et d’une communication adaptée au marché. Certaines préfèrent racheter des noms plus ou moins célèbres et les conserver en l’état comme France Télécom qui en s’offrant la société anglaise Orange, décide de commercialiser sa téléphonie mobile en conservant ce nom en France. L’avantage est alors de donner à un nom l’aura de l’International et de pouvoir réduire les coûts de communication puisque le même nom pourra se décliner dans plusieurs pays sans changer les enseignes et toutes les déclinaisons possibles. Il est également possible de racheter un nom totalement inconnu mais déposer à titre préventif par une société qui ne l’utilise pas mais en conserve le droit d’usage dans le délai de 5 ans, période à partir de laquelle le propriétaire d’un nom peut en être déchu.

Comment une marque peut-elle créer une communauté ?

HK1109 Par Henri Kaufman (chroniqueur exclusif) – Président de Hip ip ip ! Société de conseil en Marketing, en Web2.0 et en Formation

Pendant très longtemps, les marques ont communiqué vers leurs clients et prospects de manière univoque. Il n’y avait pas de système ad hoc pour recevoir et gérer les réponses de ces clients (sauf les commandes bien sûr…). Dans les années 90 se sont développés les centres d’appel qui ont permis de répondre aux clients sur toutes les questions qui fâchent, celles concernant le produit, les modalités de livraison, les réclamations de tous ordres.

Puis, l’avènement d’Internet a permis d’améliorer le système avec les FAQ* et les réponses en ligne. Mais… le ver était dans le fruit car les consommateurs ont profité de l’émergence des technologies pour commencer à communiquer entre eux. Sur quel sujet ? Eh bien, sur leurs vies bien sûr mais aussi sur leurs expériences d’achat bonnes ou mauvaises, sur leur réactions face à des produits ou des services. Ô surprise, les marques ne se sont guère intéressées à ces conversations lancées par des consommateurs proactifs au sein de leur communauté d’amis.

Le premier livre visionnaire sur ce sujet s’appelle The Cluetrain Manifesto. C’est dans ce livre édité en 1999 qu’on trouve pour la première fois le concept aujourd’hui presque banalisé que les marchés sont des conversations. Et d’autres principes aussi importants. En voici quelques uns :

1- les marchés sont des conversations

2- les marchés sont constitués d’être humains… et pas de Catégories Socio Professionnelles.

3- Les conversations entre les personnes ressemblent à de vraies conversations. Elles sont prononcées par des vrais êtres humains et pas par des robots.

4- Internet rend possible ces conversations entre êtres humains ;

5- Les liens interactifs sont plus puissants que les liens hiérarchiques

6- Les gens se parlent désormais d’une toute nouvelle façon plus efficace, que ce soit dans l’entreprise ou hors de l’entreprise.

7- Les marchés deviennent plus informés, plus organisés, plus fluides.
8- Les gens en réseau se rendent compte qu’ils accèdent à de meilleures informations et documentations de la part de gens comme eux, que de la part des vendeurs.