A force de côtoyer des créateurs d’entreprise de tous poils, je commence à remarquer (ou à véritablement prendre conscience) l’inconscience de créer une entreprise, tout comme j’en constate les bienfaits.
En réalité, créer une entreprise est un challenge fou. Pour plusieurs raisons :
Revenu d’un séjour au Japon les mains chargées de cadeaux, je me suis décidé un beau matin d’ouvrir une boutique d’articles japonais sur Internet.
Il ne s’agissait pas de reprendre les cadeaux pour les vendre. L’idée était plutôt de rendre accessible partout en France (pour commencer) des articles authentiquement japonais, introuvables en France ou pour certains, seulement à Paris.
Webmaster en parallèle à mon activité professionnelle, j’ai déjà conçu PassionJAPON.com, un site dynamique d’informations culturelles et Japonaisonline, un site de e-learning – projet dont j’aurai l’occasion de vous reparler ; le site est en refonte.
Après ces deux premières expériences, pourquoi ne pas récidiver avec un site de e-commerce me suis-je dit ?
Par Jean-Luc Watine – Spécialiste dans l'optimisation du statut du dirigeant
Je suis toujours amusé par la question récurrente qu'on me pose depuis prés de dix ans, sur un ton un peu apitoyé et aussi hautain: " eh! dis donc, tu ne te sens pas un petit peu seul dans ton bureau d'entreprise unipersonnelle ?" ( qui ne l'est plus, soit dit en passant, mais les préjugés sont tenaces).
Je pense que je dois mettre les choses au point: eh bien ! définitivement et absolument non !, le syndrome de la machine à café à 9 heures, aprés le courrier, puis à 10h 30, 14h et aussi 16h et aprés, bien entendu, la lecture du " Monde" et du "Wall street" en attendant patiemment 20H pour sortir parmi les derniers pour montrer que l'on est bien le chef: eh bien, non, que les choses soient claires tout ceci ne me manque pas, d'abord, je ne bois plus de café, sauf le matin, pour me réveiller: l'odeur du café frais me donne l'envie de me lever, celà doit être un reste inconscient de mon enfance où ma mère, chaque matin, faisait le café dont l'odeur se répandait agréablement dans toute la maison et je me réveillais par cette odeur tonique, de manière quasi pavlovienne.
Par Valérie Weill – Consultante et accompagnatrice en création/développement d’entreprise
Tous les créateurs indépendants vous le diront, une des difficultés majeures liées à la création, c’est la solitude. Se retrouver seul(e) face à soi-même dans les moments de découragements, de doute, de fatigue et de lassitude peut devenir à la longue une vraie souffrance.
En effet, on ne peut pas toujours être au top, assumer tout et être sur le front de la production ou de la réalisation de services et être en même temps à la prospection, tout en gardant un œil sur les courriers de l’Urssaf et l’évolution de la trésorerie pour la fin du mois, le tout avec un moral d’acier tout au long de l’année !
Etre chef d’entreprise, c’est souvent être seul(e) pour décider, pour prendre des risques, pour s’organiser. Or, parfois pour un créateur solo, il peut se passer des journées entières sans voir du monde. En fait, quand on travaille seul, le plus difficile est d’avoir une organisation bien réglée et de toujours avancer. Le risque étant de vite s’éparpiller et de remettre au lendemain et surlendemain indéfiniment les tâches ingrates du type prospection téléphonique ou pointage des règlements clients qui sont encore dans la nature… Il est également difficile lorsqu’on est seul(e) de prendre du recul sur ce que l’on vit au quotidien.
Un œil extérieur neuf est donc indispensable.
Quelques idées pour ne plus rester seul(e), la tête dans le guidon
Il y a quelques années j’avais créé une Web Agency. Cela n’avait pas été sans soucis, frayeurs et angoisses. Mais lors de cette aventure je n’étais pas seul. J’avais deux associés avec moi. Et cela m’avait permis de partager doutes, interrogations, questions…. C’était un confort indéniable.
Depuis quelques mois j’ai donc relancé une activité économique en indépendant et en solo (les deux n’allant pas forcément de paire). Je me retrouve donc confronté à l’ "angoisse" de la gestion d’une activité professionnelle mais sans personne avec qui partager mes doutes et questions pratiques (existentielles). Bien sur il y a mon entourage proche qui est présent et avec qui je peux en parler. Mais il m’est lié par une relation humaine et affective, et si il peut m’aider moralement, il peut difficilement m’accompagner techniquement.
Voici donc exposé ici mes quelques problèmes pratiques (les soucis existentiels ne sont pas à l’ordre du jour, d’autres problèmes existentiels plus important existants dans le monde) et les solutions mises en place pour y remédier.