Par M’hamed Drissi (chroniqueur exclusif) – Ph.D Management
Si l‘entreprise souhaite atteindre un haut niveau de performances, elle doit scrupuleusement respecter et prendre en considération les intérêts et les desiderata de ses employés. Parmi ces desiderata qui témoignent de ce respect réciproque figure la participation des employés à la prise de décisions.
Cette initiative doit soutenir la création de valeurs à long terme et de relations de travail basées sur un degré de confiance réciproque élevé d’une part, et une implication des employés dans ce processus d’autre part. Une bonne gouvernance d’entreprise profite non seulement aux actionnaires, mais également aux employés, aux autres citoyens et, dans une large mesure, à la collectivité au sens large du terme.
En effet, les dysfonctionnements constatés la plupart du temps trouvent leur origine dans l’absence de démocratie et de transparence ainsi que dans l’absence de participation des employés et des parties prenantes dans le processus de décision dans l’entreprise.
A vrai dire, un modèle de gouvernance qui motive le capital et le travail à s’entendre sur tous les éléments importants de la politique et de la gestion de l’entreprise réalisera,certainement, de meilleures performances à long terme. Ce modèle instaure aussi la stabilité et permet une orientation vers des objectifs à long terme et garantira la pérennité de l’organisation.
Il est dès lors d’une importance primordiale qu’une entreprise moderne donne aux employés le pouvoir de participer à la prise de décisions via leurs syndicats et/ou leurs comités d’entreprise et les impliquer dans les décisions pour garantir que le point de vue des représentants des employés soit obligatoirement pris en compte.
Il est indéniable que, de nos jours, les employés ne sont pas simplement des signataires de contrat de travail, mais des citoyens à part entière. Ils doivent donc à ce titre être considérés comme des participants de l’entreprise, au même titre que les actionnaires et les associés en ce sens qu’ils partagent les risques découlant des choix de l’entreprise. Ils sont par voie de conséquence concernés par les décisions de l’entreprise à différents titres à savoir :
– en tant qu’employés constituant le « capital humain » de l’entreprise cherchant une source de travail et d’emploi, pour subvenir à leurs besoins, de bonnes conditions de travail et d’emploi, le tout étant régi par la législation et les conventions collectives ;
– en tant qu’investisseurs détenant des parts, directement ou indirectement, sachant que la plupart de ces parts sont destinées à leurs revenus au moment de leur pension ;
– en tant que citoyens intéressés par la justice sociale et l’éthique des affaires, pas seulement localement mais également au niveau mondial.
