Envie d'entreprendre

Comment défricher de nouveaux espaces en période de crise ?

Vincent Rivalle Par Vincent Rivalle (chroniqueur exclusif) – KDZ’ID (Accompagnement au développement de TPE et PME) – TRAD ONLINE (Associé – Société de traduction)

En discutant avec de nombreux chefs d’entreprise, il semble que beaucoup d’entre eux aient la tête pleine de nouvelles idées (nouveaux produits, nouvelles activités, nouvelles manières d’adresser leurs marchés, etc.), au point qu’il est parfois difficile de commencer des réunions, ateliers ou petits-déjeuners en commun sur des sujets très opérationnels et courts termes. Pourtant, la très grande majorité d’entre eux se raccroche au trop rapidement utilisé « la tête dans les étoiles et les pieds dans la glaise ». Ils ne sont pas les seuls dans leurs entreprises et leur écosystème à avoir des idées, leurs collaborateurs, leurs sous-traitants, leurs clients…les sources d’idées sont nombreuses.

Que faire de toutes ces idées, intuitions, nouvelles pistes ? N’est-il pas dommage de les oublier, de les mettre de côté dans le meilleur des cas, de les enterrer dans le pire…et au final, d’avoir l’impression de s’autocensurer et de brider sa créativité et celle de ses collaborateurs.

Avoir une idée n’est que la première étape…on peut souvent lire et entendre ça et là que l’étape cruciale est la mise en application, le passage à l’opérationnel. Une même idée innovante germe dans beaucoup d’esprits au même moment…c’est la personne qui sait comment, avec qui et quand la mettre en application qui « remporte la bataille ».

Je me pose la question : que nous manque-t-il, que manque-t-il aux responsables d’entreprises aujourd’hui pour expérimenter de nouvelles voies ?

Le marché des idées existe je l’ai rencontré…

Jeanphilippe_martinez_2 Par Jean-Philippe Martinez  (contributeur)
– Consultant INTERFACES, Directeur Pépinière d’Entreprises Eole
(Narbonne), Supervision de l’Incubateur d’entreprises
Franco-Allemande Eurodev Center (Forbach) et concepteur du blog : www.capitalsocial.fr

Le jeu de l’offre et de la demande s’il est connu de tous, il est des domaines où on ne l’attend pas forcément…
C’est le cas avec deux plateformes d’intermédiation qui mettent en relation :

– des personnes ou des entreprises qui ont des idées de business

et

– des personnes ou des entreprises qui sont à l’affût d’opportunités.
Bien évidemment les personnes intéressées par une idée ou un concept doivent payer pour voir….
Vous voulez en savoir plus sur ces deux places de marché ?

Dépôt concept

2 services proposés :

1. Vous déposez sur le site vos propres idées/concepts de création
d’entreprises et vous disposez d’un moyen de preuve d’antériorité,

2. Les "chercheurs d’idées" consultent la base de données en ligne
qui répertorie les idées. L’accès à la base est payant à la
consultation.

Le site indique la différence entre une idée protégeable (qui
renvoie plus à une notion de concept) et une idée ouverte à tout le
monde:

"Dépôt-concept essaie de vous expliciter qu’une
simple idée n’est pas protégeable s’il est impossible de rendre cette
idée unique et concrète. En effet, ce qui est protégeable doit relever
d’une création de l’esprit, une sorte de valeur ajoutée intellectuelle
( la Propriété Intellectuelle), qui pourquoi pas, peut devenir un
élément de Propriété Industrielle (assorti d’un titre de Propriété
Industrielle, comme les brevets, les marques, les dessins et
modèles…).

Une idée peut éventuellement être prouvée grâce à une preuve
d’antériorité, garante du lien existant à un moment donné ( preuve de
date certaine) entre une création, un contenu et une date. Nous aidons
nos utilisateurs dans ce sens: faire un dépôt en ligne, obtenir un
copyright officiel valide tant en France qu’à l’étranger ( Convention
de Berne), via un dépôt huissier et un dépôt sous enveloppe Soleau des
signatures de vos fichiers.

Attention: tant que l’idée reste au stade d’impalpable, floue, ou
non concrète, il sera difficile de prétendre à un quelconque droit
opposable à un tiers en cas de "copie", de plagiat ou de contrefaçon.

Il faut absolument écrire de façon détaillée et construite
votre idée, de sorte d’en faire ressortir un concept, une création,
votre touche personnelle, votre scénario qui enchaîne les idées.
L’enchaînement, la construction, c’est votre création. C’est votre
création qui deviendra protégeable
.

Ainsi un concept d’émission ou de jeu pour la télévision peut être
protégé car ces derniers constituent tous un projet scénarisé, un texte
écrit, qui inclut des règles de jeu, un processus, une ambiance, un
design. Tout cela est un scénario qui relève du droit d’auteur.

Deux exemples :

Partagez vos idées

Pierreolivier_carles
Par Pierre-Olivier Carles (contributeur) – Entrepreneur récidiviste

C’est bien connu : Les idées ne valent rien, seule l’exécution compte !

L’exemple le plus flagrant qui me vient à l’esprit est directement
tiré de la première guerre Internet, comprenez la période début 1999 –
début 2001. A l’époque, ayant un peu de visibilité en dirigeant la
filiale française d’une Dotcom à succès, je recevais des tonnes de
sollicitations allant d’un simple envoi d’un business plan en e-mailing
(souvent barré d’un gros bandeau rouge marqué confidentiel) à carrément
des NDA (Non Disclosure Agreement) préalable indispensable pour envoyer
le BP… alors que je n’avais rien demandé 🙂

Ce qui était drôle, c’est que la même semaine, vous pouviez recevoir
3 business plan strictement similaires, qui envisageaient, par exemple,
de vendre des produits HiTech sur Internet.

Bien-sûr, c’est une bonne idée… elle est même excellente. Mais il
y avait déjà des dizaines d’acteurs sur le marché et des milliers en
devenir, avec les succès colossaux et le taux de déchet que l’on
connaît aujourd’hui.

En d’autres termes, ces idées ne valaient rien en elle-même…

Comment trouver des (bonnes) idées quand c’est nécessaire

Bertrand_duperrin
Par Bertrand Duperrin (chroniqueur exclusif) – Consultant en Management

C’est dans les périodes de vaches maigres qu’on répète souvent qu’à
défaut d’avoir du pétrole on a des idées. Soit. Mais qui est vraiment
ce "on" paré de toutes les qualités mais qu’on a tant de mal à trouver
lorsqu’on a besoin de lui ? Et puis avoir des idées c’est bien. Avoir
des idées utiles et applicables c’est mieux. Mais ça bien sur on ne
s’en rend compte que trop tard, après avoir identifié le "on",
justement.

Soyons réalistes, votre entreprise en tant que telle n’a aucune idée.
Par contre elle a celles des autres, ce qui est plutôt une bonne chose
car "les autres" cela fait tout de même du monde. Ou plutôt elle peut
avoir les idées des autres si elle s’en donne la peine. Ce qui
signifie d’y penser en amont afin de mobiliser les bonnes ressources
et disposer d’un réservoir exploitable plutôt que courir après l’"idée
magique" dans la précipitation et avec le couteau sous la gorge
lorsqu’il s’agit de faire face à un contexte difficile.