Savoir gérer sa croissance

HK0112Par Henri Kaufman (chroniqueur exclusif) – Président de Hip ip ip ! Société de conseil en Marketing, en Web2.0 et en Formation

La croissance d’une entreprise se déploie en parallèle de la croissance du nombre de ses collaborateurs.
Au début, l’entrepreneur est tout seul, puis il double les effectifs en prenant un associé. Déjà à cette étape, on se rend compte des bienfaits d’être à deux mais aussi des difficultés au quotidien que cela va faire naître. Le choix de l’associé – ou de « l’adjoint » – est un choix délicat qui conditionne en grande partie le succès du projet entrepreneurial. Puis on double encore les effectifs et en partant de deux, on arrive à 4 personnes ; bonjour la découverte des prémisses de ce que les psychologues appellent la dynamique de groupe. 4 personnes c’est bien sûr l’équivalent de 4 fois une personne mais c’est aussi la naissance d’un groupe qui a sa propre autonomie de fonctionnement. C’est aussi, lors des prises de décision la fin de l’unanimité car on peut avoir 3 voix contre une ou pire deux voix contre deux. C’est l’amorce du début de la clanification.
Et quand on passe à 8 collaborateurs, les problèmes naissants constatés à l’étape précédente deviennent plus aigus, de nouvelles rivalités surviennent et la capacité de faire travailler une équipe  devient une qualité nécessaire, voire la qualité la plus importante, pour que tout tourne rond.

Quand on et en phase de croissance, il est nécessaire de bien réfléchir à l’adage du psychologue Paul Watzlawick (évoqué dans son livre Comment Réussir à échouer) : Deux fois plus n’est pas forcément deux fois mieux. Une usine deux fois plus grande ne fera pas obligatoirement deux fois plus de production. Une équipe deux fois plus nombreuse ne sera pas obligatoirement deux fois plus efficace… Les mathématiques et leur rigueur ne s’appliquent aussi simplement pas dans le domaine de l’entreprise et du management des hommes.

Mais attention, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas croître ! Cela veut dire simplement qu’il ne faut pas croire à la vertu de la proportionnalité (deux fois plus d’investissement ne va pas donner deux fois plus de rendement). Il faut être à l’écoute des relations humaines qui s’exercent de manière différente dans un groupe que dans une relation bilatérale. Et ne pas oublier qu’un chef d’entreprise, c’est non seulement un pragmatique ou un créatif mais c’est aussi un DRH, un investisseur, un financier, un marketer, un stratège… et un psychologue !

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