Par Valérie Weill (chroniqueur exclusif)– Consultante et accompagnatrice en création/développement d’entreprise
Ce nouveau dispositif d’aide à la création d’entreprise a été présenté par le secrétaire d’Etat à l’Emploi, Laurent Wauquiez, le 20 Novembre 2008. Il s’appelle NACRE, signifiant Nouveau dispositif d’Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprise. Il est effectif depuis le 1er janvier 2009, mais devrait être vraiment opérationnel sur le terrain courant février, le temps que tout se mette en place. Il a pour objectif ambitieux de multiplier par trois le nombre de personnes au chômage créant leur entreprise et surtout d’aider à rendre pérennes les nouvelles entreprises créées. Car jusqu’aujourd’hui, seulement 7 000 personnes par an étaient accompagnées dans leur création, c’est loin d’être suffisant ! Il a aussi pour objectif de faire passer de 36% à 20% le nombre de défaillances des entreprises créées à 3 ans.
Elaboré en partenariat avec la Caisse des Dépôts et Consignations, il remplace deux types d’aide à la création d’entreprise – l’Eden qui était jusqu’alors une avance remboursable de maximum 6098 euros à taux zéro et le chèque conseil qui permettait de consulter un spécialiste de la création d’entreprise pour seulement 15,24 euros la consultation de l’heure.
Avec le dispositif NACRE, les futurs créateurs d'entreprise pourront bénéficier d'un prêt d'honneur à taux zéro baptisé « autonomie » (d’un montant maximum de 10000 euros), couplé à une garantie publique des prêts bancaires et à un accompagnement obligatoire durant les trois premières années par des structures labellisées. Le public visé reste le même, c’est-à-dire le public des ayants droits à l’ACCRE, soit plus précisément concernés les demandeurs d’emploi indemnisés ou non (inscrits dans ce cas depuis 6 mois au moins), les bénéficiaires des minimums sociaux, les jeunes de moins de 26 ans (ou de moins de 30 ans pour les chômeurs non indemnisés et ceux reconnus handicapés), les salariés qui reprennent leur entreprise en redressement ou liquidation judiciaire, les titulaires d’un contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE, conclu notamment avec des couveuses d’entrepreneurs à l’essai et parfois des coopératives d’activités et d’emploi) ainsi que les personnes qui créent leur entreprise en zone urbaine sensible (ZUS).
Ce nouveau dispositif devrait normalement concerner davantage de monde et à terme, le nombre de bénéficiaires pourrait être estimé à 20 000 par an. Il se caractérise par un dispositif d’accompagnement renforcé avec un interlocuteur unique tout au long d’un parcours décomposé en trois phases :





