Envie d'entreprendre

Comment se planter au Canada (2) : Conservez le même plan d’affaire

Si vous trouvez que j’enfonce des portes ouvertes en vous suggérant de ne surtout pas adapter votre plan d’affaire, votre stratégie commerciale, vos produits et vos services, à la réalité Nord-Américaine, sachez qu’au Canada, les français qui sont installés là depuis quelques années, ne comptent même plus le nombre d’entreprises européennes qui se sont installés en Amérique du Nord en se contentant de transposer leurs pratiques, leurs procédures, leurs politiques sans aucune modification. Résultat ? Échecs retentissants en série. C’est affligeant pour les observateurs que nous sommes ! Mais quand ça s’inscrit dans un plan d’échec, alors là, respect et chapeau bas.

L’humour est-il soluble dans l’entreprise ?

Smiley_1 Par Marc Traverson (chroniqueur exclusif) – Coach et consultant – Troisième Voie

Les responsables d'équipes et les dirigeants se posent parfois (plus souvent qu'on croit), la question de savoir :

1) s’il est pertinent d’utiliser l’humour (pour désamorcer un conflit, dans une situation de négociation, dans le cadre du management, etc.) et, dans le cas où la réponse serait positive

2) comment le faire.

Ce ne sont pas des questions simples, parce qu'il ne peut y avoir de réponse univoque. Non que je me méfie de l’humour : il me semble que c'est ce qu'il y a de plus subtil dans la communication humaine. Le rire est le propre d’homo sapiens, et sa principale qualité – encore qu’il ne serait pas étonnant que nos cousins primates, chimpanzés par exemple, soient dotés eux aussi d’un boyau de la rigolade.

Et cependant, l’humour a une particularité: il ne s'apprend pas. Ou alors très jeune. Nous connaissons tous des gens intelligents mais qui sont désespérément dénués d'humour. Si dans le cadre professionnel, l'humour est à utiliser avec certaines précautions, c'est parce que, comme dit l'adage: on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde… Car tout le monde n’a pas le même sens de l’humour. Et personne ne pourra savoir à votre place quand et comment vous pourrez vous permettre une remarque humoristique.

Comment utiliser le Buzz marketing pour passer plus de temps aux terrasses des cafés ?

Thebaut_didierPar Didier Thebaut (chroniqueur exclusif) – Fondateur de joujou de Paris

Voici enfin une question essentielle qui correspond aux attentes de bon nombre de responsables marketing et de chefs d’entreprises à l’approche des beaux jours. Tout d’abord afin de répondre à cette question, il convient de déculpabiliser notre cible en lui rappelant que savoir se détendre est bon pour l’activité. Car sans repos, comment mesurerait-on l’activité. Le marketing étant fondé sur la mesure des écarts.

Toutefois, bronzer inutile à la terrasse d’un café est un peu dommage alors que vous pourriez bronzer « intelligent ». En plus, ça donne une toute autre allure et embellit la terrasse sur laquelle vous êtes.

Voilà pourquoi il convient de rappeler ce qu’est le buzz marketing et à quoi ça sert…

Le buzz marketing est une technique qui utilise la rumeur à des fins marketing afin d’optimiser un ou plusieurs des éléments du mix marketing. Pour résumer, il s’agit souvent d’augmenter les ventes d’un produit. Donc, vous l’aurez compris, il s’agit ici d’un ressort basé sur la performance qui n’a pas grand-chose à voir avec nos terrasses de café. Et pourtant… C’est là où tout le talent d’un bon utilisateur du buzz intervient.

Pour cela, il faut décoder les mécanismes qui font un bon buzz et veiller à bien définir vos objectifs. Ici vos objectifs sont parfaits, car ils sont SMART: simples, mesurables, ambitieux, réalistes et temporels.

Simple : bronzer en terrasse

Mesurable : nombre de terrasses

Ambitieux : augmenter le temps moyen passé en terrasse

Réaliste : ce ne sont pas les terrasses qui manquent l’été à Paris

Temporel : de juillet à août.

Maintenant reste à trouver le buzz à lancer. Avant tout, un peu de méthodologie.

Pour un bon buzz, il faut une cause, des évangélistes prêts à relayer l’info, une découverte que l’on souhaite faire partager, un contexte porteur, une idée virus, des « stickiness factors » qui sont les éléments marquants sur lesquels s’appuie la rumeur.

Revenant à notre objectif qui est la rumeur à lancer : Passer du temps en terrasse augmente la performance des cadres en entreprise.

Comment utiliser le GRP pour faire de nouvelles conquêtes ?

Thebaut_didier
Par Didier Thebaut (chroniqueur exclusif) – Fondateur de joujou de Paris

Afin de pouvoir répondre à cette question qui devrait tous vous intéresser à l’approche des beaux jours, il convient de définir ce qu’est le GRP et à quoi ça sert.
Le GRP ou encore Gross Rating Point est un indice de puissance utiliser en média-planning afin de savoir quel nombre de contacts ont été diffusés sur une cible donnée. Plus précisément, un GRP est égal au nombre de contacts diffusés sur 100 personnes de ma cible de communication. A partir de là comment se servir de cet outil ?

Soit, une soirée dans un bar, avec une trentaine de personnes au comptoir. Sur les trente, dix filles (en général, dans les bistrots il y a plus de mecs que de filles). Sur les dix, six font moins de quatre vingt kilos (ou années en fonction de vos critères de sélection). Et, sur ces six candidates, quatre vous plaisent. Ces quatre là, ce sera votre cible. Votre objectif ? Comme tout bon objectif, il est SMART : simple, mesurable, ambitieux et temporel. Autrement reformulé, rentré avec (ou dans) l’une de ces filles ce soir. C’est là où le GRP peut vous être utile…

Comme le GRP est égal à la couverture que multiplie la répétition, vous devez définir si vous souhaitez couvrir (le terme est évocateur) un maximum de votre cible ou répéter le nombre de contacts sur une partie moins importante de votre cible. Car pour un même niveau de GRP vous avez des réalités différentes. Je m’explique…je remplace le contact par un verre que je paie à un des individus de ma cible. Soit je paie un maximum de verres à une des personnes ou, moins de verres à plusieurs personnes, ce qui me coûtera le même prix. Pourquoi j’ai pris le verre comme contact, pour bien comprendre qu’un contact n’est pas un individu, car tout le monde sait qu’un verre n’est pas un individu. Et, en outre, un verre est un bon moyen de rentrer en contact. Ensuite, je pourrais estimer combien je vais devoir investir pour arriver à mes fins. Si un verre est égal à un contact, le nombre de verres divisé par ma population cible que multiplie cent est équivalent à mon nombre de GRP.

Donc, avec ces éléments, je pourrais à l’aide d’une certaine expérience savoir quel niveau de GRP il me faut pour atteindre mes objectifs et quel budget je dois allouer à cette opération. Parmi les trois objectifs de communication, cognitifs, affectifs et conatifs, l’atteinte du dernier qui agit sur les comportements est le plus cher, car il exige un plus grand nombre de contacts sur cible, donc plus de GRP et aussi plus de répétition.

Le Boston Consulting Group et la poussette de ma fille…

Thebaut_didier
Par Didier Thebaut (chroniqueur exclusif) – Fondateur de joujou de Paris

Célèbre partout dans le petit monde des écoles de commerce la matrice BCG peut aussi vous être utile dans votre vie quotidienne.

Le but de cette matrice est de positionner sur deux axes, les SBU « Stratégic Business Unit » ou, dit autrement, identifier les éléments créateurs de valeur. Bref, d’où vient le pognon !!!

Pour en savoir plus, http://fr.wikipedia.org/wiki/Matrice_BCG.

La méthode consiste à tracer deux axes, un horizontal et un vertical et, comme l’explique avec beaucoup de talent Laurent DUREAU dans son article http://www.enviedentreprendre.com/2007/06/management_5_te.html, de positionner sur un graphique 4 zones clés qui vont servir d’outils synthétiques d’aide à la décision.

Les quatre zones de la matrice sont les suivantes :

– les chiens ou les poids morts : activité non rentables.

– les vaches à lait : activités qui financent les autres.

– les étoiles : activités stars consommatrices de cash.

– les points d’interrogations : activités en devenir.

Et, les deux axes sont la croissance du marché en ordonnées et la part de marché en abscisses

Ce qui donne en croisant les données, un tableau de synthèse de cette forme.

Coefficient de corrélation, méthodes des moindres carrés et courses chez Ikéa

Thebaut_didier
Par Didier Thebaut (chroniqueur exclusif) – Fondateur de joujou de Paris

Voici un exemple concret de l’utilité que peuvent avoir les outils de management dans la vraie vie, c'est-à-dire celle en dehors de votre entreprise où la plupart du temps c’est vous qui vous portez les cartons.

Moi, par exemple, je déteste allez chez Ikéa. A ceci plusieurs raisons : c’est en dehors de Paris, c’est rempli de monde, il faut faire la queue et, en général, ça se finit par une grosse engueulade avec votre femme. Les motifs de dispute sont variés et nombreux. Avant, parce que j’aimerai faire autre chose comme aller voir un match de rugby avec mes potes. Pendant, parce qu’elle me stresse en voiture et veut tout regarder dans le magasin. Après, parce qu’elle arrive mieux à monter les meubles que moi. Aussi, pour moi Ikéa c’est synonyme de week-end pourri.

Quel rapport me direz-vous avec le coefficient de corrélation et la méthode des moindres carrés ? Tout simplement, pour identifier ce qui pousse ma femme à aller chez Ikéa et ainsi prévoir un lot d’excuses pour pouvoir me défiler. Je sais ce n’est pas très courageux, mais bon je le reconnais et je n’ai aucune prétention de ce coté là.

Donc, comment ça marche ? Le but de la manœuvre est de voir si il y a un lien entre deux inducteurs. Le premier, vous l’aurez compris, sera les visites des quatres derniers trimestres chez Ikéa et l’autre, plus subtil, sera le nombre de visites des membres de la famille (belle-famille comprise).

Pour savoir si ces deux éléments sont liés, je vais calculer le coefficient de corrélation, r. Si c’est le cas, c'est-à-dire si le coefficient est proche de 1, je vais pouvoir en déduire le nombre de visites que je vais effectuer chez Ikéa les prochains trimestres et agir en conséquence.

Afin de calculer r, je procède ainsi :