Envie d'entreprendre

Le dirigeant autodidacte

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Par M’hamed Drissi (chroniqueur exclusif) – Ph.D Management

L’expérience a démontré que diriger des hommes, en général, et gérer des entreprises, en particulier, ne s’apprend pas toujours dans les grandes écoles ni dans les Instituts des Hautes Etudes. La preuve, en est ces dirigeants, hors du commun, s’acharnant au travail et mus d’une solide volonté de s’en sortir quelles que soient les difficultés rencontrées de quelque nature que ce soit.

En effet, chaque jour, des hommes et des femmes, poussés comme par une main mystérieuse, émergent de la mêlée et montent courageusement vers les sommets. A ceux-là, la masse ignorante attribue soit les faveurs de la chance, soit des qualités exceptionnelles que les autres communs des mortels ne possèderaient pas.

L’examen psychologique et les confidences de ces personnes qui réussissent , comme de celles qui se plaignent d’échouer dans leurs projets, permettent d’affirmer que à peu de choses près, un homme en vaut un autre, et que les chances de chacun sont égales. Effectivement la différence réside, généralement, dans la volonté d’apprendre, l’assiduité et l’acharnement au travail, la confiance en soi et la persévérance : ces qualités, de plus en plus rares, demeurent le privilège de l’autodidacte.

En général, l’autodidacte est une personne qui a appris par lui-même, en dehors des institutions éducatives formelles. Armée d’une volonté infaillible, il a la vie comme école durant tous ses cycles, à tous les niveaux et dans toutes les instances et toutes les circonstances : il est obligé d’investir du temps, plus que les autres, tout en l’utilisant à bon escient, faute de pouvoir investir de l’argent qui lui fait souvent défaut. Son maître unique est la vie, la seule école qui l’instruit et qui l’arme contre les aléas de l’avenir.

Ce n’est, en fait, ni le hasard, ni des qualités exceptionnelles, mais ordinairement une question de méthode et de ténacité. L’homme le plus humble, s’il sait découvrir et utiliser les forces qu’il porte en lui, il récoltera infailliblement un résultat suffisant pour lui garantir la réussite dans tout ce qu’il entreprend et pourra par conséquent conquérir le bonheur, à condition toutefois, qu’il soit sincère et persévérant. En effet, la pratique de la persévérance est la clé de toutes les réussites : c’est là un atout majeur de l’autodidacte.

Dans le monde des affaires, l’autodidacte a su prouver sa compétence et sa réussite grâce à sa persévérance, dont il est conscient, aidé bien entendu par un optimisme toujours croissant et une confiance en lui-même sans faille car il doit toujours prouver qu’il est capable et efficace dans tout ce qu’ils entreprend.

La stratégie n’est plus ce qu’elle était

Martingilles Par Gilles Martin (chroniqueur exclusif) – Président du cabinet de conseil en stratégie et management PMP

Classiquement, la stratégie,
telle que popularisée par Michael Porter dans les années 80, a consisté à
analyser les cinq forces : Compétition, barrières à l’entrée, risques de
substitution de produits et services, menaces de nouveaux entrants, pouvoir des
fournisseurs, pouvoir des clients.

Dans cette approche, l’objectif
pour la firme est d’identifier dans ces cinq forces une source d’avantage
concurrentiel, de le construire, de le protéger pour le pérenniser.

C’est donc par une analyse
concurrentielle que l’on choisit le secteur où l’on veut être présent, et, dans
ce secteur, comment se différencier par une des trois stratégies génériques
identifiées, et théorisées par Porter : domination par les coûts, différenciation,
ou focalisation.

C’est donc l’environnement
qui détermine directement la stratégie et même le niveau de performance
atteignable par la firme.

Cette vision des choses correspond
très bien à la nature relativement stable du contexte économique dans lequel
elle est née.

Mais aujourd’hui, avec
l’accélération du changement, les bouleversements dans les modèles économiques,
l’apparition de nouveaux concurrents mondiaux qui n’existaient pas il y a
seulement dix ou quinze ans, les choses sont différentes. Google, Facebook,
Amazon, toutes ces firmes sont nouvelles depuis les années 80. Et
parallèlement, on voit perdre du terrain les firmes qui ont été les fleurons de
l’industrie mondiale. Même General Motors a failli disparaître. Et on a déjà
oublié Lehman Brothers.

Dans la période que nous
connaissons aujourd’hui, une nouvelle théorie de la stratégie consiste à
considérer non plus le positionnement, mais l’intention stratégique.

On parle alors de rupture
stratégique.

Une technique simple pour capter de nouveaux clients pour votre entreprise

Par Luc Maudet  (contributeur exclusif)  – Futur créateur

Il
ne vous en coûtera que quelques minutes et le prix d'un timbre, mais une lettre
de félicitations peut apporter des milliers d'euros en échange.

Le
célèbre rédacteur publicitaire spécialisé en marketing
Bob
Bly
parle d'une lettre qu'il a
reçue lorsqu'il a lancé sa première agence de publicité. "Cher M.
Bly", a-t-il commencé. «Félicitations pour votre nouvelle entreprise.
J'espère que vous aurez beaucoup de succès et de plaisir." Il dit que
cette ouverture a trouvé une place dans son armure cynique.

Il
est facile de voir pourquoi. D'une part, c'est flatteur. L'auteur avait pris
connaissance de son entreprise et avait pris le temps de le reconnaître. Cela
lui a donné une certaine confiance puisque l'écrivain (ou vendeur, parce que
c'est ce qu'il était), savait déjà quelque chose sur sa nouvelle entreprise.

Lorsque
vous rencontrez une personne pour la deuxième fois et qu'il se souvient de
votre nom ou de quelque chose sur vous, vous ne pouvez pas forcément l'aider
mais cela a un intérêt pour la personne. La plupart des gens répondent
positivement à la reconnaissance. Faire des lettres de félicitations est une
composante systémique de votre stratégie de marketing, et vous vous ferez
certainement des amis et influencerez du monde.

Utilisez
ces idées pour rédiger et envoyer vos lettres de félicitations.

Disons
que vous rénovez des maisons ou que vous faites de l'aménagement de territoire.
Félicitez les nouveaux propriétaires pour leur achat et souhaitez leur la
bienvenue dans le quartier. Ils apprécieront sûrement le geste. Et vous avez
pris contact avec eux à un moment où ils envisagent la nécessité pour le
service que vous offrez, il y a donc de bonnes chances qu'ils gardent votre nom
à l'esprit.

Si
vous offrez des conseils en informatique, félicitez les nouveaux chefs
d'entreprise. Si vous vendez du matériel de bureau, envoyez une note aux
directeurs d'achat nouvellement promus. Si vous nettoyez les fenêtres, envoyez
une rose et une carte pour les entreprises nouvelles qui ouvrent en
centre-ville. Dans le secteur des services alimentaires? Rassemblez les dates
de naissance, les anniversaires et les adresses.
Facebook est un excellent moyen pour obtenir les
anniversaires de vos clients. Créez une page, invitez les à vous joindre,
envoyez ensuite une carte au moment où ils sont d'humeur à célébrer.

Donnez vous les moyens de la réussite en 2010 !


Par Nicolas Thébault (chroniqueur exclusif) – Expert des réseaux professionnels

Comme entrepreneur ou manager, vous donnez vous les moyens à la hauteur de vos ambitions ?
Je constate que beaucoup d’entre nous ne savent pas où ils veulent aller, parce ce qu’ils ont besoin d’y réfléchir en profondeur. Pour clarifier leurs idées et exprimer leur projet, ils doivent se donner les moyens nécessaires, rencontrer les autres, s’entraîner. Le fait de s’offrir les services de professionnels qui vous aident ou complètent votre offre est déterminant. A ne pas savoir investir vous risquez de vous épuiser en pédalant sur un vélo rouillé dans le mauvais sens.

3 conseils

– Avoir une vision de ce que vous voulez vraiment

– Etre conscient de vos besoins et de vos forces

– Identifier et faire appel aux ressources vitales

La minute patrimoniale : Evènements de la vie et conséquences fiscales

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Par Yves Gambart de Lignières (chroniqueur exclusif) – Conseil Financier et Conseil en Gestion de Patrimoine Indépendant

Qu'il s'agisse de l'impôt sur le revenu ou de l'ISF, ceux-ci sont calculés en fonction de la situation et de la composition du foyer fiscal. Or, il existe, dans la vie, de nombreux évènements qui modifient cette composition, ce qui a pour conséquence d'alourdir ou d'alléger la fiscalité.

Impôt sur le revenu en cas d'union ou de séparation

En cas de pacs, de mariage ou, à contrario, de séparation ou de divorce, le contribuable doit déclarer deux périodes d'imposition : la période où il perçoit ses revenus seul et la période ou il perçoit ses revenus en couple. Cette répartition s'effectue en fonction de la date de perception de ses revenus.

Cependant, s'il opte pour un régime de séparation de biens et en l'absence de vie commune, il n'y a pas d'imposition commune des époux et il continuera à déposer une seule déclaration.

Hormis cette exception, s'agissant des charges afférentes aux revenus, leur répartition s'effectue en tenant compte de leur date de paiement. Il en est de même pour les dépenses déductibles du revenu global ou ouvrant droit à réduction d'impôt.

Pour chacune des impositions, le contribuable bénéficie donc des plafonds annuels des différents dispositifs fiscaux. Il s'agit des crédits d'impôt liés à la résidence principale (intérêts d'emprunt, dépenses dans le développement durable…), du seuil d'exonération d'impôt des plus-values sur valeurs mobilières fixée à 25 830€ en 2010, de l'abattement sur les revenus mobiliers (1 525€ seul ou 3 050€ pour un couple)…

Par exemple, si le contribuable se marie le 1er août, il va déclarer, seul, ses revenus des sept premiers mois puis, en couple, ses revenus et ceux de son conjoint sur les cinq derniers mois. Afin de réduire son imposition sur chacune de ces deux périodes, il peut décider, par exemple, de réaliser des travaux dans son patrimoine immobilier locatif avant et après le 1er août de telle sorte qu'il pourra imputer sur les revenus de chacune de ces deux périodes, deux déficits fonciers soit 2 x 10 700€ maximum au lieu de seulement 10 700€ s'il ne s'était pas marié.

Il en est de même s'il réalise des rachats sur son contrat d'assurance-vie de plus de 8 ans : il bénéficie, la même année, d'un abattement de 4 600€ avant l'union et de 9 200€ après cette date, abattement qui s'applique sur la plus-value imposable contenue dans le rachat.

Il est, également, possible de bénéficier de la réduction d'impôt générée par un investissement immobilier avant et après son changement de situation : par exemple, l'acquisition d'un bien immobilier dans le cadre du dispositif "Scellier" sur chacune de ces deux périodes générera deux réductions d'impôt sur le revenu.

Et les exemples sont nombreux.

« Petite chronique boursière » : Augmentation de capital avec droits de souscription : pourquoi le cours d’émission des nouvelles actions n’importe pas

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Par Vincent Colot (chroniqueur exclusif) – Analyste financier

Lorsqu’une
entreprise décide une augmentation de son capital, certains analystes
financiers s’inquiètent du prix d’émission des nouvelles actions et, en
particulier, de la décote programmée par rapport au cours de l’action avant
l’annonce de l’opération. A tort ! Ils y voient indûment un signe de
« dilution » économique à l’égard des actionnaires existants :
plus le cours des nouvelles actions émises est bas, plus de nouvelles actions
seront émises (pour un montant donné de capital à lever) et plus le bénéfice
par action sera réduit ou dilué. Ce qui signifierait que les anciens
actionnaires ne participant pas à l’augmentation de capital seraient
désavantagés. Ce raisonnement n’a pas de sens dans le cas (le plus fréquent
pour les actions de grandes entreprises) où ces anciens actionnaires détiennent
des droits de souscription dont la raison d’être est justement d’empêcher une
telle dilution économique. Le choix qui leur revient est soit d’exercer leurs
droits et donc de pouvoir participer à l’opération aux conditions fixées ;
soit de vendre ces droits aux nouveaux actionnaires désireux de souscrire, ce
qui leur permet de compenser auprès de ces nouveaux actionnaires la perte liée
au prix d’émission décoté.

Prenons un
exemple chiffré pour illustrer notre propos.

Soit une entreprise qui a une capitalisation de 15 milliards EUR
pour 1 milliard d'actions Cours de l'action : 15 EUR

Bénéfice annuel : 1 milliard EUR

Bénéfice Par Action (BPA) : 1 EUR

Cours/BPA : 15

Cette entreprise veut doubler son capital : donc passer de 15 à 30
milliards EUR

Situation 1 :

2009 – l’heure des bilans

Lieffroy_cline
Par Céline Lieffroy (chroniqueur exclusif)La Compagnie des Télémates, entreprise de télésecrétariat

La période est bien sûr propice aux bilans, et
pourtant, pour moi, 2009 n’aura pas été une année comme les autres.

Rétrospective :

Janvier : Rien ne va plus, il faut prendre une
décision concernant la librairie du Fou d’Histoire ;

Février : Dépôt de bilan et ouverture de la
liquidation judiciaire ;

Février – août : Reprise d’un poste de secrétaire
salariée en CDD / liquidation de la librairie en cours ;

Août – novembre : Nouveau projet d’une entreprise
de télésecrétariat ;

Décembre : Naissance de la Compagnie des
Télémates.

Évidemment, là, ça a l’air facile ! Mais ce fut
loin d’être le cas. Il faut compter avec les longs mois  d’incertitude et de désespoir. Il a été
(très) douloureux de prendre la décision d’arrêter la librairie et il s’en est
suivi d’ailleurs une grande période d’une sorte de léthargie. Heureusement les
procédures judiciaires et le fait d’avoir pris un poste salarié dans la foulée
m’ont empêchée de « plonger ». Il faut faire face, s’habiller, se
maquiller et y aller. Dans ces circonstances, ce n’est pas rien et je me lance
quelques fleurs…

Revenir dans l’entreprise en tant que salariée quand on
a été chef d’entreprise n’est pas une mince affaire.  Cela ne pouvait être qu’une solution temporaire. Trouver une idée
pour me relancer m’aidait à tenir ; je me suis laissé 6 mois pour la
trouver, puis me renseigner sur les moyens de me remettre à mon compte.

Une fois libérée de mon contrat, j’étais déjà fixée, je
n’y retournerai pas !

Je bénéficiais alors de 6 mois de chômage indemnisé
pour me lancer et trouver mes premiers clients.

Alors, ce
bilan ?