Envie d'entreprendre

Opinion libre : « Les entrepreneurs : un bon remède à la crise

Jérôme Gayet Par Jérôme Gayet (contributeur exclusif) – Fondateur B.D.C

La France, à l’image de l’Europe, est confrontée à une sortie de crise autant délicate que douloureuse. Délicate car le rebond économique, tant espéré depuis 2009, ne s’est pas produit révélant tant le caractère structurel de cette crise que le changement de l’équilibre économique mondial, les grands pays émergents affichant des croissances de leur PIB trois à cinq fois supérieures aux nôtres. Douloureuse car la facture du plan de relance ajoutée aux déficits structurels de nos régimes sociaux amputera, pour les années à venir, nos marges de manœuvre financières et notre croissance économique.  

La France a donc cruellement besoin d’un sursaut économique national !

Et la réponse ne se situe malheureusement pas dans les futurs plans de rigueur que les français devront s’imposer mais davantage dans la montée en puissance de l’entrepreneuriat. Pour cela, la fièvre entrepreneuriale, qui a gagné notre pays ces dernières années, doit-elle rapidement s’amplifier pour dynamiser durablement notre économie.

Cinq raisons principales militent dans ce sens et devraient encourager les gouvernements actuels et futurs à intensifier les efforts entrepris pour encourager la création et le développement des entreprises :

« Petite chronique boursière » : Trop grandes pour réussir ?

Vincent_colot Par Vincent Colot (chroniqueur exclusif) – Analyste financier

Alors que, en pleine crise financière, se posait la question des banques "trop grandes pour faire faillite" ("too big to fail"), un chercheur américain du nom de Rob Arnott enquêtait sur un phénomène opposé : et si les entreprises leaders de leur secteur étaient en fait trop grandes pour réussir ("too big to succeed") ?

Sous-performance

Ce chercheur a ainsi identifié, sur le marché américain et chaque année sur la période allant de 1952 à 2009, les leaders (en terme de valeur boursière) de 12 secteurs d'activité et a observé leurs performances en Bourse sur les dix années suivantes. Le constat est clair : en moyenne, les actions de ces entreprises sous-performent leur secteur de 3,3% par an. Ce qui est très significatif. Selon ce critère, l'investisseur aurait ainsi tout intérêt à se méfier d'une entreprise comme Apple qui vient de dépasser Microsoft par sa valeur boursière. Pourquoi en est-il ainsi ? Il y a d'une part le "syndrôme du maillot jaune". Tel le maillot jaune du Tour de France, une entreprise leader est dans la ligne de mire de tous les autres concurrents qui vont s'acharner à la mettre en difficultés. Et tout comme le maillot jaune reste aux yeux du grand public le premier suspect de dopage, une entreprise leader est aussi, de façon justifiée ou non, souvent le principal suspect de pratiques déloyales liées à son pouvoir sur son marché et devient alors la cible des gouvernements : ainsi, Intel ou Microsoft, deux leaders sur leur secteur, ont souvent été pointés du doigt pour abus de position dominante, ce qui a pu les distraire de leur activité principale. Il se peut aussi qu'une entreprise leader, à l'image d'un maillot jaune attaquant trop tôt en montagne pour impressionner ses adversaires, surestime ses capacités : à la recherche d'un nouveau défi, elle se lance alors dans des aventures aléatoires comme une diversification malheureuse. (D’accord avec vous, la comparaison est ici boîteuse : cela fait un certain temps que le maillot jaune du Tour de France n’attaque plus en montagne). D'autre part, lorsqu'une entreprise devient leader de son secteur, l'exposition médiatique qu'elle reçoit est souvent à son maximum : il n'est pas alors rare que les investisseurs fassent montre d'un optimisme excessif quant à ses perspectives bénéficiaires, ce qui rend l'action chère. Et, logiquement, une action chère au sein d'un secteur génère des rendements inférieurs. Apple est sans doute dans ce cas.

Quid de la taille ?

La minute patrimoniale : Assurance-vie non dénouée et régime communautaire

Yves_gambart_de_lignieres Par Yves Gambart de Lignières (chroniqueur exclusif) – Conseil Financier et Conseil en Gestion de Patrimoine Indépendant

Jusqu’à présent, en présence d’un couple marié sous le régime de communauté, le contrat d’assurance-vie non dénoué du conjoint survivant n’était fiscalement pas imposé. Cette mesure de tempérament concernait le contrat non dénoué dont le conjoint décédé était bénéficiaire.

En clair, Monsieur et Madame se marient sous le régime de la communauté et des enfants naissent de leur union. Ils souscrivent, chacun, un contrat d’assurance-vie… alimenté par leurs biens communs.

Monsieur décède et son contrat se dénoue ; Madame est bénéficiaire de cette assurance-vie en totale exonération d’impôt. Quant au contrat de Madame, il ne se dénoue pas. Désormais, l’administration fiscale réintègre, donc, la moitié de cette assurance-vie dans la masse successorale… ce qui était déjà le cas d’un point de vue civil… et ce qui est logique dans la mesure où la moitié des primes du contrat de Madame proviennent des biens de Monsieur.

La conséquence est que, d’un point de vue fiscal, la masse successorale s’accroit et qu’une partie va donc être transmise aux enfants… et donc taxée aux droits de succession.