Par Bruno Salgues(chroniqueur exclusif) – Enseignant chercheur
J’ai jugé utile de me replacer dans mon rôle d’enseignant et vous proposez pendant quelques mois une liste de bonnes résolutions pour le business. Voici donc la première d’entre-elles.
Règle 1 : Le business ressemble à la vie courante, si le business ne peut pas s’adapter, il meurt
Par Pierre-Olivier Carles (contributeur) – Entrepreneur récidiviste
Lancer une start-up sans travailler dur, cela n’existe pas !
Vous devez donc être prêt à être connecté à votre business en quasi-permanence… et dans tous les sens du terme.
D’une part, au sens propre, cela signifie que vos emails et votre
mobile vont devenir vos doudous. D’autre part, au sens figuré, cela
signifie que vous allez passer quelques nuits à mal dormir, parfois
penser à vos problèmes quand vous jouez avec les enfants ou quand votre
conjoint vous parle d’autre chose… Vous n’y pouvez rien, si ce n’est
d’au moins en être conscient.
Beaucoup d’entreprises ont des hauts, toutes ont des bas… et il
sera de votre responsabilité de mettre ces bas sous contrôle. Ce n’est
pas toujours facile et, pour ma part, je n’y suis pas toujours arrivé…
Votre norme, concernant ce qui est de travailler beaucoup, va
rapidement glisser vers les 60 à 70 heures par semaine, au point que
vous sentirez même une forme de culpabilité si vous quittez votre
bureau à 17:00 (même si vous vous reconnectez le soir depuis chez vous).
En fait, c’est assez normal… mais il va falloir lutter contre.
Au lieu de travailler beaucoup, je crois qu’il est important de
travailler bien. En d’autres termes, il arrive des moments où, quoi que
vous fassiez, plus rien ne marche et vous n’avancez plus. Il est temps
de lever la tête et d’aller faire autre chose. Un burn out n’est un
cadeau pour personne, mais dans votre cas, c’est ce qui peut arriver de
pire à votre entreprise.
Si travailler jusqu’à 60 heures par semaine est largement acceptable
pour un entrepreneur, je crois qu’il ne faut aller au-delà qu’en
période de rush, pas de façon systématique.
Créer une entreprise, c’est entamer une forme de marathon qui
n’aurait pas de ligne d’arrivée. Si vous partez trop vite, vous allez
vous retrouver rapidement asphyxié.
Autant que travailler dur, il va donc falloir garder l’équilibre…
Pour justifier le manque de création d'entreprises, certains arguments sont avancés.
Le délai pour créer une entreprise
Il
s'agit d'un faux problème. Tout d'abord, il est possible, en France, de
créer une société en 24 heures, entre le dépôt des fonds auprès de la
banque et l'obtention de K-BIS provisoire et la libération des fonds
déposés. Par ailleurs, prétendre qu'un délai de quelques jours pour
créer une entreprise constitue un obstacle est pour le moins
inquiétant, car cela laisse supposer soit une totale impréparation du
projet, soit une vision utopique de la vie d'une entreprise · La
frilosité des investisseurs. Les investisseurs recherchent tout
naturellement une rentabilité venant compenser les risques inhérents à
une création d'entreprise. Si le créateur refuse cette logique de
rentabilité, qui le concerne d'ailleurs en premier lieu, il est
probable que son projet manque de maturité.
Par Laurent Dureau(contributeur) – Impulseur Booster en Capital Humain
Dans la lumière de la nuit, il y aura toujours des lucioles ! En effet quand tout vous semble noir même la moindre allumette peut apparaître comme un soleil.
Autant une allumette en plein jour peut paraître banale en termes de
luminosité cela ne l'empêche pas de pouvoir mettre le feu aux poudres.
Car ce qui est noir (comme la poudre) peut s'illuminer violemment au
contact d'une simple étincelle. Alors quand vous broyez du noir, faites
attention à tout ce qui peut vous allumer !
La vie d'un entrepreneur est forcément parsemée de périodes de doutes, d'indécisions et de non-reculs
par rapport à sa propre situation personnelle et professionnelle.
Plusieurs mondes se superposent, s'entrecroisent pour le meilleur et
pour le pire.
Ainsi, souvent il y a synergie entre les bonnes nouvelles, les bons
points et que tout est facile ou semble l'être. Il s'en dégage alors
une sorte d'euphorie stimulante où tout nous semble possible. Dans ces
moments-là, il arrive de prendre des décisions un peu vite qu'il faudra
ensuite assumer.
Par Valérie Weill – Consultante et accompagnatrice en création/développement d’entreprise
Lorsque l’on a envie de créer son entreprise, on hésite souvent à
passer le cap et à se lancer. Dans ces hésitations, il y a (entre
autre) nos propres résistances au changement.
Ces résistances au changement ont été étudiées par Christian Bruyat, dans un article écrit dans la Revue de l'Entrepreneuriat en 2001.
Pour télécharger et lire l’article, c’est par ici : Download crer_ou_ne_pas_crer.pdf
Je trouve utile pour toute personne qui hésite à l’idée de se lancer d’en prendre connaissance.
Par Jean-Luc Watine – Spécialiste dans l'optimisation du statut du dirigeant
Je suis "flabbergasted" (in english in the text, cela veut dire abasourdi en français, j'écris comme cela pour faire plaisir à mes nombreux lecteurs d'outre-manche et aussi, à mon grand étonnement, d'outre-atlantique). Donc, sidéré suis-je par le manque de littérature sur ce sujet: on parle couramment de la peur de la page blanche pour les écrivains en mal d'inspiration, même Charles BEIGBEDER, que je salue, car nous avons dû nous croiser dans les couloirs de Paribas, la fameuse Orangerie, où Napoléon s'est marié,: j'y étais aussi,dans les années 90, bref, il a dit devant un parterre d'entrepreneurs, lors d'un salon:la création d'entreprise, ce n'est pas si grave, car il n'y a pas mort d'hommes, je résume et schématise, il n'y a pas eu de réaction dans la salle et je regrette maintenant de n'être pas intervenu, car il y a quand même des obstacles psychologiques à franchir lors d'une création d'entreprise, ne vous en déplaise, mon cher Charles !!!
Par Philippe Guihéneuc (chroniqueur exclusif) – Directeur Associé – Highburry
« Avez-vous vu Monsieur Smith ? » est un exercice pratiqué en première année de cours d’art dramatique. Deux jeunes comédiens se font face, sur scène, à quelques mètres l’un de l’autre. Le premier demande au second : « Avez-vous vu Monsieur Smith ? » en y apportant aussi peu d’intention que possible. Son partenaire peut répondre « oui » ou « non », peu importe ; ce qui compte, c’est le laps de temps entre la question et la réponse. Car si la réplique est immédiate, les spectateurs ne voient qu’un échange de banalités. Mais si la réponse tarde, la tension monte. Le public devient plus attentif, il se plonge dans ce silence qu’il interprète de mille façons. Si enfin l’attente est trop longue, les spectateurs se lassent, ils n’y croient plus, et la tension retombe brutalement. Entre « Il joue trop vite » et « Il prend des pauses de sénateur », le comédien doit trouver un juste milieu, celui où l’attention (la tension) de l’auditoire est la plus forte. Cet instant magique, très bref, l’acteur le trouve dans sa vérité du personnage, autrement dit la conviction qu’il met dans son incarnation.
De même que la tension dramatique dynamise l’intérêt du public au cours une représentation, la foi d’un créateur soutient son projet dans les moments clés. Un entrepreneur qui ne croit pas vraiment en son projet a peu d’espoir de le pérenniser : à la première difficulté, il optera pour des voies moins dangereuses. A l’opposé, une foi aveugle conduit à de mauvais choix. C’est une dimension à considérer, au même titre que ses compétences distinctives, son expérience ou ses motivation, aussi bien quand on se lance qu’au moment de prendre des décisions importantes, par exemple en termes d’investissements ou de stratégie.
La foi n’est pourtant pas une valeur qu’on étudie dans les… chaires de création d’entreprise. On y loue l’élaboration du business plan, les procédures de création, le statut juridique … De foi, point.
La foi y va de soi. Ce n’est pas non plus un sujet courant dans les colloques. Vous ne trouverez probablement pas d’ouvrage sur la question. Ni même de chapitre dans un livre sur la création.
C’est que, m’objectera-t-on, la foi ne s’apprend pas. On l’a, ou on ne l’a pas. Et quand on crée, il vaut mieux l’avoir. Saint Mathieu n’affirme-t-il pas que la foi déplace les montagnes ? Le cas suivant, tiré d’un fait authentique rapporté par un confrère anglo-saxon, montre que si elle les déplace, il ne faut pas non plus tenter le diable.
Nous le savons tous, l’image du patron perçue par les français est déplorable.
Cependant,
n’oublions pas que depuis toujours il y a eu des personnes pour
encadrer et d’autres pour aider à réaliser. Déléguer une partie de ces
activités est nécessaire pour mener à bien tout projet, et vouloir
dénigrer l’un ou l’autre ne peut conduire qu’à un blocage de la
situation.
Faire que les patrons se regroupent de leur côté, et les
employés du leur, ne risque pas de faire évoluer les choses dans le bon
sens.
Avant de crier sur tous les toits à l’exploiteur, il
convient de se demander ce qui conduit une personne à s’aventurer dans
un tel périple.
Par Véronique Aboghé (contributeur) – Fondatrice de CoachingLeader et boosteuse de potentiel
Via le blog de O Reilly Radar quelques pensées autour du fait d'être entrepreneur, à partager avec vous:
It's good to be the king : Etre entrepreneur est le
meilleur travail que j'ai jamais eu.Chaque jour votre travail est
nouveau et différent. Vous devez sans cesse vous investir dans de
nouvelles directions . Vous ne pouvez plus dire ' c'est vrai je ne suis qu'un ingénieur mais…"
.Vous avez une formidable excuse pour vous intéresser à tout.
Travailler dans un environnement que vous avez faconné à votre idée et
appliquer vos vues sur la façon dont une entreprise devrait être gérée
est incroyable…
Echouer ça craint : Fermer une entreprise est
incroyablement difficile.Cela affecte votre vie familliale, votre
santé, votre stabilité financière. Les investisseurs sont des adultes,
mais cela reste extrêmement difficile de perdre l'argent que des
personnes ont investi sur la base de la confiance qu'ils avaient en
vous.Si ceux qui vous soutiennent sont aussi des amis et de la famille,
il est extrêmement dur de leur dire que votre affaire ferme et que leur
argent est perdu.La plupart des entrepreneurs échouent plusieurs fois
avant de réussir , donc l'echec est à la fois terrible et presque
inévitable. Il faut se battre autant que faire se peut pour l'éviter.
Par Vanina Delobelle(contributeur) – Entrepreneuse et experte en marketing
Dans nos écoles et universités, la création d'entreprise devrait être
plus largement encouragée. Je ne dis pas « enseignée » car je ne pense
qu'il soit réellement possible de l'enseigner. Créer est un enseignement en lui seul.
En effet, il n'y a rien de mieux que de créer une entreprise pour en
comprendre les impératifs et les difficultés pour ensuite y être plus
efficace. Quels sont les grands enseignements de la création ?
Démarrer en utilisant (presque) exclusivement les moyens du bord doit être le fait de toute première expérience d'entreprise associée à une certaine jeunesse et un esprit débrouille. Un espace, un bureau, des moyens de communication, des connaissances, du matériel, des conseils, on sait que les premiers moments sont remplis de ces moyens du bord (presque gratuits) qui permettent de démarrer sans en chercher l'investissement. L'effet immédiat est bénéfique, pas d'investissement ou presque, on démarre tout de suite, on se focalise sur l'essentiel et on croit que l'on a une solution à tout, on décide sans contrainte, on a démarré.
Revenu d’un séjour au Japon les mains chargées de cadeaux, je me suis décidé un beau matin d’ouvrir une boutique d’articles japonais sur Internet.
Il ne s’agissait pas de reprendre les cadeaux pour les vendre. L’idée était plutôt de rendre accessible partout en France (pour commencer) des articles authentiquement japonais, introuvables en France ou pour certains, seulement à Paris.
Webmaster en parallèle à mon activité professionnelle, j’ai déjà conçu PassionJAPON.com, un site dynamique d’informations culturelles et Japonaisonline, un site de e-learning – projet dont j’aurai l’occasion de vous reparler ; le site est en refonte.
Après ces deux premières expériences, pourquoi ne pas récidiver avec un site de e-commerce me suis-je dit ?
Par Kim Auclair (contributeur) – Entrepreneure passionnée
Étant jeune entrepreneure, il est normal que je sois confrontée régulièrement à des situations difficiles. D'une part, il est connu que les moyens financiers des étudiants sont très limités et que les exigences d'une entreprise en démarrage au plan du financement, ne sont pas de tout repos. Eh bien moi, je suis confrontée à cette double difficulté! D'autre part, il n'est pas facile de concilier travail et études, car, comme vous pouvez vous l'imaginer, les conflits d'horaires sont fréquents. L'horaire des cours est fixé d'avance, alors je dois m'ajuster en conséquence pour mes rendez-vous d'affaires.
Par Jean François Legat (chroniqueur exclusif) – Directeur de Cabinet et de la Communication de Rive de Gier
Mes nouvelles fonctions professionnelles m’entrainent à me positionner sur ce sujet. Depuis deux mois, Directeur de Cabinet et de la Communication de la Ville de Rive de Gier dans la Loire, je crois ne pas avoir perdu le goût d’entreprendre.
Si l’on se réfère à la définition du verbe Entreprendre, on lit dans le dictionnaire : « Commencer à faire ».
Alors pourquoi ne pas avoir envie d’entreprendre dans son secteur d’activité, même si l’on est salarié.