Le business plan est une boite noire qui fait souvent peur aux entrepreneurs. Par quoi commencer ? Que mettre dedans ? La tâche semble vaste, décourageante.
Rédiger un dossier de 30 pages rassure. Mais le business plan ne présage en rien la réussite de l’entreprise. L’idée, sa réalisation par le premier prototype et les premières ventes, OUI.
Pour une startup, les chiffres et projections faramineuses ne veulent rien dire. Toutes les prévisions se ressemblent, elles sont suffisamment élevées pour faire rêver, mais pas trop non plus pour ne pas passer pour un illuminé.
En revanche, rédiger un BP est un passage quasi obligatoire, pour lever des fonds, ou pour avoir les idées claires. Il permet de fixer la vision, de renforcer le lien entre les associés, qui doivent le construire ensemble. Plus qu’un plan à réaliser à la lettre, il donne une direction.
Voici 6 astuces pour rédiger un business plan tourné vers l’action :
Par Pierre-Olivier Carles (contributeur) – Entrepreneur récidiviste
C’est presque une question récurrente lorsqu’on porte un projet, comme s’il y avait le moindre doute sur ce point…
Bien-sûr, vous DEVEZ faire un business plan, quel que soit votre projet !
La vraie question serait plutôt, je crois : Pourquoi faire un business plan ?
En fait, vous devez le faire pour vous (et vos éventuels associés).
Un business plan, si on veut le résumer simplement, c’est mettre sur
papier la feuille de route de votre projet pour les 3 à 5 prochaines
années.
C’est un peu old-fashion mais ça aide vraiment à savoir vers où on doit aller !
Son utilité est indiscutable et la valeur qu’il vous apporte est
sans commune mesure avec l’effort que vous allez devoir produire pour
le rédiger.
Il y a beaucoup de bonnes raisons, mais en voici trois…
– Il va vous permettre de savoir où vous allez, donc d’établir votre
stratégie. Pas d’opportunisme raisonné sans stratégie, pas de
détermination sans stratégie… donc pas de succès sans stratégie.
– Il va vous permettre de poser les chiffres de vos ambitions et de
valider leur cohérence. Par exemple, vous voulez rencontrer les 300
décideurs de votre région et vous êtes seul ? Dans le meilleur des cas,
si vous êtes le meilleur commercial de la planète, vous ne pouvez pas
prendre et assurer plus de 3 rendez-vous par jour, il y a 5 jours
ouvrés par semaine, il va vous falloir 20 semaines soit plus de 4 mois.
Bien sûr, vous avez été infaillible dès le premier jour et vous n’avez
rien fait d’autre. Cette hypothèse n’est pas réaliste et vous n’avez
pas les moyens de vos ambitions.
– Il va vous obliger à vous poser les bonnes questions dans la
durée. Au début de l’aventure, vous allez réfléchir (souvent trop !) et
prendre du recul. Une fois lancé, la tête dans le guidon, vous n’allez
presque plus réfléchir et traiter votre todolist en mode panique. Vous
devez vus astreindre à prendre du recul, et pour cela, il n’y a pas
mieux que la mise à jour, tous les 15 jours, du business plan.