Envie d'entreprendre

Du désir au plaisir d’entreprendre – 2ème étape : l’équilibre

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Par Fadhila Brahimi (chroniqueur exclusif) – Directrice du Cabinet FB-Associés

Après avoir décris en septembre le processus permettant de définir une Vision et son utilité ; je vous invite à
présent à aborder l’entreprenariat sous l’angle de « l’équilibre ».

Depuis
l’idée du projet de création d’entreprise à la concrétisation de ce projet
jusqu’à son développement les jours et les mois passent à une vitesse
phénoménale. Or, même si votre conscience vous interpelle pour vous murmurer la
nécessité d’alterner entre les phases de « gel » et de
« dégel » afin de conserver le dynamisme et l’envie d’aller plus loin
et plus haut. Sans s’en apercevoir l’obsession quotidienne matinale est
orientée sur la solvabilité et la rentabilité de votre entreprise.

Du désir au plaisir d’entreprendre – 1ètape : La Vision

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Par Fadhila BRAHIMI est la Directrice du cabinet FB-Associés spécialisé pour Gérer Votre Capital Humain et Social

Alors
que l’on s’évertue souvent à diaboliser le chemin de croix de l’entrepreneur
pour pérenniser son entreprise depuis la création jusqu’au développement
celle-ci. Cherchant tous à connaître les différentes phases d’évolution pour savoir
quand va-t-on sortir de l’eau et espérer lever les sacrifices pour contempler
les bénéfices. Ce billet « Du désir au plaisir d’entreprendre 1ère
étape La Vision» inaugure une chronique en 9 étapes inspirée par les œuvrages admirables
de Françoise Kourilsky « Du désir au plaisir de changer » et de Maurice THEVENET
« Le plaisir de travailler ».

Ma vision de l’entrepreneuriat !


Par Kim Auclair (contributeur) – Entrepreneure passionnée

Voulant savoir si je partage les valeurs qu'il me transmet, mon mentor a décidé de m'interviewer. Voici quelques sujets que nous avons abordés lors de l'entrevue.
(Cet article a été publié sur le site du journal "La vie rurale".)

On dit qu'un entrepreneur, ce serait quelqu'un d'ambitieux et de déterminé. Toi, ambitionnes-tu de devenir riche et célèbre?

Ma plus grande ambition, c'est de réussir ma vie et d'être heureuse!
Je n'aspire pas à devenir riche, ma plus grande satisfaction serait
plutôt de voir tout le monde s'entraider. Chacun a des forces et des
faiblesses, on se complète. On gagne beaucoup à collaborer. Ce n'est
pas vrai que l'aide que l'on apporte à quelqu'un nous appauvri. Non
seulement, ça ne nous appauvri pas financièrement, mais ça nous enrichi
d'une autre façon.

Si vouloir être reconnue comme une entrepreneure de talent et
vouloir laisser ma marque dans le monde des affaires, c'est ce que vous
appelez vouloir devenir célèbre, eh bien oui, ce genre de célébrité
m'attire!

Par contre, je serais très déçue de laisser l'image d'une personne
égoïste qui a réussi en écrasant l'autre. Au fait, je n'aime pas la
compétition, mais ça ne m'empêche pas d'être très ambitieuse et
déterminée.

Rêver et créer son entreprise

Weill_valriePar Valérie Weill – Consultante et accompagnatrice en création/développement d’entreprise

Vous ne pouvez pas dire que vous êtes malheureux, mais vous ne nagez pas non plus dans la félicité. Vous avez un travail correct, mais qui est devenu routinier.C’est un peu comme si vous marchiez avec un caillou dans vos chaussures. Vous vous sentez parfois spectateur de votre propre vie, porteur d’un costume et d’un rôle qui ne vous va plus.
Vous êtes peut-être même en train de commencer à vous avouer que vous n’êtes plus sur la bonne voie professionnelle. Cela peut ouvrir la porte à la démotivation, à la frustration.

L’esprit d’entreprendre, c’est quoi ?

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Par Fadhila Brahimi – Gérante du Cabinet FB-Associés

Avant de créer mon entreprise, j'ai interrogé des mentors sur « l'esprit d'entreprendre » à la fois pour vérifier mon aptitude à créer mais
également pour identifier les compétences que je devais développer.

De toutes les définitions que j'ai pu recueillir une seule a retenu mon attention, celle d' « avoir envie de faire ».

C'était certainement la définition qui me convenait le plus d'ailleurs pour commencer !

  – L'entrepreneur est un visionnaire, qui a envie d'aller de l'avant, de créer, d'innover, d'initier ; qui aime prendre des risques !

Puis face à mon comptable en abordant la fastidieuse phase « budget » pour le montage du business plan, j'ai du revêtir l'habit du gestionnaire.
La fougue a laissé place au réalisme, à l'analyse. Entreprendre, c'est une espérance de rentabilité et un potentiel qui s'exprime en euro.
 

– L'entrepreneur est un rationnel, qui aime les chiffres !

De visite en visite, de rendez vous en rendez vous chez le comptable, le banquier, le consultant CCI, au greffe, à l'INPI…etc Il fallait économiser
ses efforts et limiter les allers retours en préparant des dossiers intégralement, à la virgule près, car tout dossier incomplet se traduit par « la
case retour ». Avoir l'esprit d'entreprendre c'est rechercher l'efficacité en planifiant et en hiérarchisant ses tâches et ses rendez vous.

La création d’entreprise-thérapie

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Par Valérie Weill (chroniqueur exclusif) – Consultante et accompagnatrice en création/développement d’entreprise

Et si créer son entreprise avait une fonction psychothérapeutique ?

Pour illustrer cette idée de thérapie par la création d’entreprise, je me suis souvenue d’une très bonne interview de M. Boris Cyrulnik donnée au magazine « l’Entreprise » en 2003 sur le thème résilience et création d’entreprise.

Pour ceux qui s’interrogeraient sur la notion de résilience, c’est la capacité de tout individu à se reconstruire et à réussir sa vie, malgré le vécu de situations douloureuses et particulièrement traumatiques.

Les défis des entrepreneurs de demain : De « Lost in Translation » à la Disruption

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Par Valérie Weill (chroniqueur exclusif)– Consultante et accompagnatrice en création/développement d’entreprise

De
quoi sera fait demain, disons les trois ou quatre prochaines années ?

Les
prévisions sur les plans de l’économie, de la finance, du climat social, de
l’environnement, des ressources énergétiques, des ressources en eau et en
alimentation ne sont pas optimistes, loin s’en faut. Nos anciens repères sont
en train de voler en éclat. C’est un peu comme si nous étions « Lost in
Translation » – (j’adore ce film de Sophia Coppola), mais ici je le
traduis tout à fait littéralement par « nous sommes perdus dans cette
translation, dans cette transmutation »… Nos anciens repères ne
correspondent plus à rien, mais les nouveaux ne sont pas encore là. Car c’est à
nous de les faire émerger, c’est à nous de prendre la mesure de tous les
bouleversements mondiaux qui nous attendent prochainement et de reconstruire un
autre système, une autre vision, voire une
disruption*,
un nouveau New Deal.

Un
petit exemple pour illustrer mon propos : les glaciologues d’une
soixantaine de pays et d'organisations internationales ont tiré tout
dernièrement le signal d’alerte concernant la fonte des glaces au Pôle Nord et
au Pôle Sud, mais tant que nous ne voyons pas au journal de 20 heures des
images de centaines de villages, de territoires et de personnes submergés par
la montée du niveau de la mer, des actions concrètes ne seront pas avancées. Et
oui, nous sommes liés à la théorie de la proximité. Ce qui se passe près de
chez moi me touche beaucoup plus que ce qui est au loin. Un tremblement de
terre en Italie nous impacte plus émotionnellement que le même au Japon. Pourtant,
cela équivaut à croire que le nuage de Tchernobyl s’est arrêté à nos
frontières… Une alerte à la montée du niveau de la mer est capitale à mon sens
car elle montre que tous les scénarios sont loin d’être anticipés en matière de
modifications du climat. Or, ces modifications climatiques auront un impact
global dans l’économie que nous sous-estimons beaucoup.

Nous
sommes en ce moment en train de vivre une période sans précédent de déconstruction
du système économique et financier mondial et nous serons très bientôt
confrontés à des problématiques lourdes impactant notre quotidien et obligeant
à reconstruire une autre économie, un autre mode de vie et un autre rapport à
la consommation. Un excellent travail de réflexion a d’ailleurs été mené
par  l’Ordre des Experts-Comptables (
http://marchesdufutur.blogspirit.com
) sur les marchés du futur 2008-2012 que tout futur entrepreneur aurait intérêt
à lire. Nous proposons donc de restituer ici une partie de cette réflexion et
d’y apporter quelques idées complémentaires.

Ainsi,
si tous les modèles prévisionnels pessimistes se réalisent dans les prochaines
années à venir, les futurs entrepreneurs devront alors probablement faire avec
les paramètres suivants :

– Le pouvoir d’achat risque de décliner
davantage :

Donc,
proposons des solutions de location : location de vêtements, locations de
layette pour bébés, location de véhicules à plusieurs familles, développement
du recyclage des produits de la vie courante, proposons des produits de luxe en
formule low-cost,

– Le désir de remettre du vrai
dans les produits alimentaires :

Donc,
privilégions le bio,  arrêtons les
colorants, les additifs, les procédés compliqués, suivons la nouvelle voie
lancée par Michel et Augustin (La
Vache à Boire) en proposant des produits sains, de fabrication simple aux
ingrédients simples,

Entrepreneurs, apprenez de vos erreurs !

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Par Nicolas Thébault (chroniqueur exclusif) – Expert des réseaux professionnels

Pour avoir entrepris moi-même et rencontré de nombreux aspirants à la création d'entreprise, il y a bien des écueils dans lesquels nous sommes nombreux à tomber, parfois même en toute connaissance de cause.

En voici quelques exemples, avec les illustrations issues de ma propre expérience :

Soyez malin comme Ali Baba : « Sésame, ouvre toi ! »

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Par Jean-Luc Watine (chroniqueur exclusif) – Spécialiste dans l'optimisation du statut du dirigeant

L'histoire de ce brave marchand Ali Baba doit vous inspirer pour développer votre propre business : ce conte des Mille et une nuits est un vrai trésor d'idées…

La première est que l'on a toujours besoin d'un plus petit que soi, La Fontaine nous l'a répété: c'est la modeste servante qui lui a permis de découvrir le fameux mot de passe "Sésame, ouvre toi!".

Ensuite, il faut faire preuve d'ingéniosité, d'astuce et de courage pour découvrir la formule magique, toute simple en soi une fois que vous l'avez trouvée : un simple déclic peut vous aider à amplifier votre action commerciale de manière considérable, à vous de trouver les mots pour le dire, tâtonner, tester et atteindre finalement l'impact recherché.

Développer sa confiance en soi, est-ce si difficile ?

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Par Laurent Dureau (contributeur) – Impulseur Booster en Capital Humain

Devant les coups répétés de l’adversité et surtout du dénigrement assez
systématique quand vous vous prenez des gamelles, il est courageux
voire salutaire de savoir regonfler la batterie de la confiance en soi.

Chacun à ses ficelles mais toutes ne se valent pas car cela dépend énormément de comment vous vous regardez. Si l’oeil accusateur des gens qui vous entoure est déjà lourd, il n’est rien comparé à celui que vous avez en vous sauf si…

votre philosophie est au-dessus des règles culturelles dans lesquelles vous avez baigné dans votre enfance. En effet, ce sont les règles du milieu dans lequel vous avez grandi qui vous feront ou vous déferont.

Si l’on vous a inculqué des règles de dépassement de soi et que vous
l’avez vu réellement à l’oeuvre autour de vous alors vous saurez vous
dépasser. Si par contre, il n’y avait aucun élément tangible venant
appuyer cette règle alors votre propension à vouloir vous dépasser sera
plutôt faible.

La confiance en soi est une chose qui se construit tout au long de
la vie mais il faut dire que les 25 ou 30 premières années de votre vie
sont les plus importantes. Après, c’est plus dur mais pas impossible.

Les risques de l’entrepreneuriat selon Robert Papin

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Par Valérie Weill (chroniqueur exclusif) – Consultante et accompagnatrice en création/développement d’entreprise

J'ai envie de partager avec vous l'agréable euphorie ressentie à la fin de la conférence de M.Papin, qui s’est tenue le Mercredi 11 octobre au Salon des micro-entreprises. M. Papin est un très grand homme de la création d'entreprise. Il a l'art de savoir expliquer des choses un peu compliquées de façon simple (exemple : le fameux BFR…) et d'utiliser l'humour et les anecdoctes de manière vraiment sympathique. Il a également l'art de vous donner envie et la permission d'oser. Bref, j'étais sous le charme…

Les règles de base du business

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Par Bruno Salgues (chroniqueur exclusif) – Enseignant chercheur

J’ai jugé utile de me replacer dans mon rôle d’enseignant et vous proposez pendant quelques mois une liste de bonnes résolutions pour le business. Voici donc la première d’entre-elles.

Règle 1 : Le business ressemble à la vie courante, si le business ne peut pas s’adapter, il meurt

Travailler dur et garder l’équilibre

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Par Pierre-Olivier Carles (contributeur) – Entrepreneur récidiviste

Lancer une start-up sans travailler dur, cela n’existe pas !

Vous devez donc être prêt à être connecté à votre business en quasi-permanence… et dans tous les sens du terme.

D’une part, au sens propre, cela signifie que vos emails et votre
mobile vont devenir vos doudous. D’autre part, au sens figuré, cela
signifie que vous allez passer quelques nuits à mal dormir, parfois
penser à vos problèmes quand vous jouez avec les enfants ou quand votre
conjoint vous parle d’autre chose… Vous n’y pouvez rien, si ce n’est
d’au moins en être conscient.

Beaucoup d’entreprises ont des hauts, toutes ont des bas… et il
sera de votre responsabilité de mettre ces bas sous contrôle. Ce n’est
pas toujours facile et, pour ma part, je n’y suis pas toujours arrivé…

Votre norme, concernant ce qui est de travailler beaucoup, va
rapidement glisser vers les 60 à 70 heures par semaine, au point que
vous sentirez même une forme de culpabilité si vous quittez votre
bureau à 17:00 (même si vous vous reconnectez le soir depuis chez vous).

En fait, c’est assez normal… mais il va falloir lutter contre.
Au lieu de travailler beaucoup, je crois qu’il est important de
travailler bien. En d’autres termes, il arrive des moments où, quoi que
vous fassiez, plus rien ne marche et vous n’avancez plus. Il est temps
de lever la tête et d’aller faire autre chose. Un burn out n’est un
cadeau pour personne, mais dans votre cas, c’est ce qui peut arriver de
pire à votre entreprise.

Si travailler jusqu’à 60 heures par semaine est largement acceptable
pour un entrepreneur, je crois qu’il ne faut aller au-delà qu’en
période de rush, pas de façon systématique.

Créer une entreprise, c’est entamer une forme de marathon qui
n’aurait pas de ligne d’arrivée. Si vous partez trop vite, vous allez
vous retrouver rapidement asphyxié.

Autant que travailler dur, il va donc falloir garder l’équilibre…