Par Laurent Dureau (contributeur) – Impulseur Booster en Capital Humain
La paire de lunette financière, que nous portons la majorité du temps,
fait que notre vision du monde s’en trouve altérée et donc modifiée.
Instinctivement, nous le savons car nous aimerions tous vivre dans un monde où tout serait accessible sans avoir à en payer un prix.
Voici pourquoi nous rêvons tous d’un paradis, d’un monde de paix où
l’on pourrait être sans avoir à se justifier ou à montrer nos
capacités. Nous ressentons que l’argent n’y aurait pas cours car là
aussi instinctivement nous savons que là
où il y a de l’argent, il y a du travail à fournir, des efforts à
faire, des déformations, des compromis, des marchandages et in fine de
la corruption.
L’argent
entretient une relation avec de la dépendance. Pour échapper à cette
dernière, nous désirons intrinsèquement nous en libérer. Cette notion
de dépendance introduit obligatoirement la notion de pouvoir et des
relations de pouvoir.
Quand nous avons de l’argent, non seulement nous nous sentons riche
mais surtout capable de faire front à cette adversité permanente qui
semble être la donne principale de ce monde dans lequel nous vivons.
L’argent a toujours existé mais pas forcément sous la forme exacerbée d’aujourd’hui.
Avant, il y avait aussi le troc qui était l’art d’évaluer réellement
les biens échangés. Aujourd’hui, à cause de cette notion de transfert
d’énergie appeler argent, l’évaluation de la valeur d’échange réelle a
été dévoyée.
L’énergie dépensée par un Chinois à faire une tâche, bien
qu’identique à celle faite par un Français, n’a plus aucun rapport avec
le montant d’argent gagné. Dans le cas du troc, il y aurait eu égalité
et donc aucun souci de concurrence déloyale et encore moins de
délocalisation.
Le système mis en place par les occidentaux, au détriment de d’autres peuples et civilisations, se retourne aujourd’hui contre nous-mêmes. Nous avons colonisé des territoires pour les piller au détriment des autres frères de l’humanité.
Aujourd’hui, ces pays retournent leur "bas coûts" contre notre
système. Les entreprises s’adapteront, et en particulier les
multinationales, mais les travailleurs d’aujourd’hui devront accepter
cette régularisation et souvent à leur détriment de leur fameux
"pouvoir d’achat".






