Envie d'entreprendre

La vie des entrepreneurs : Interview de Nicolas Basso

Favory_delphine
Par Delphine Favory (contributeur) – Responsable Marketing et Commercial

Nicolas Basso est le co-fondateur de Metycea,
une jeune pousse française de l’internet dont la vocation est d’assurer
la création et l’édition de sites internet. Après plusieurs
collaborations sur des créations d’entreprises, il se lance à son tour
et nous raconte son parcours, de l’envie de créer à la réalisation du
projet.

1/ Comment vous est venue l’envie d’entreprendre ? A partir de quand, ou quel événement vous a encouragé à franchir le cap ?

Lorsque j’ai pu avoir l’opportunité d’échanger avec d’autres
entrepreneurs, j’ai toujours été curieux de connaître l’origine de leur
propre envie d’entreprendre. Et comme une majorité d’entre eux,
j’estime que mon attrait pour la création d’entreprises est inné.
Pour autant, dire que l’entrepreneuriat est inné ne revient pas
nécessairement à affirmer que l’on a toute sa vie été un entrepreneur.
Généralement, le temps et les expériences ont révélé ce trait de
caractère et tous les entrepreneurs se reconnaissent ensuite dans
l’idée qu’ils ont depuis longtemps été animés par cet état d’esprit.

Pour ma part, l’entrepreneuriat est en effet venu progressivement
durant ma scolarité à l’instar d’un éveil progressif. Evidemment, j’ai
des souvenirs très sélectifs de mon enfance ou de mon adolescence qui
pouvaient laisser présager une telle orientation mais je considère le
point de départ lors de mon cursus en Ecole Supérieure de Commerce.
Si je devais spécifiquement choisir un moment clé, je définirai comme
origine mon implication dans la constitution d’une EURL en 2002. Depuis
cette première expérience forte, je n’ai eu de cesse d’avancer vers le
cap de l’entrepreneuriat.
Je l’ai aujourd’hui franchi en début d’année 2007 en me focalisant sur
la création de la société Metycea – agence de création et d’édition de
sites internet.

2/ Entrer dans une démarche de création : est-ce que ça
change la vie, le quotidien, les préoccupations, la vision de
l’entreprise, le regard ou le comportement de son entourage… ?
comment ? pourquoi ?

Tout à fait !
A mon goût, l’entrepreneuriat entraîne nécessairement une confusion des
sphères personnelles et professionnelles.
Mon quotidien personnel est aussi celui de la création d’entreprise. Du
matin au soir et tous les jours sans distinction. Je n’exprime pas de
difficultés à finir mes journées durant les nuits ou à finaliser un
document le dimanche…
Je ne nie pas que cela soit parfois délicat mais je ne regrette rien
car chaque journée a ce nouveau goût de liberté et apporte en plus son
lot de plaisir.

Avec un tel investissement, la vision de l’entreprise se modifie en
conséquence. On a le sentiment de passer de l’autre côté du rideau avec
les responsabilités qui sont celles d’un entrepreneur.
J’ai personnellement beaucoup de sympathie pour les chefs d’entreprise,
qui, on l’oublie trop souvent, sont aussi d’anciens salariés.
Gérer une entreprise vous permet d’avoir un regard transverse et aide
aussi à mieux comprendre ce qu’ont pu vivre vos anciens employeurs.
La vision de l’entreprise devient donc peu à peu plus globale.

Enfin, le regard des autres, même s’il peut changer, dépend beaucoup
de la façon dont vous communiquez avec eux.
J’ai beaucoup échangé sur ces sujets avec ma famille et mes proches qui
m’ont vu murir au fur et à mesure. Leur soutien m’a parfois été
essentiel, surtout dans la phase d’amorçage.

La vie des entrepreneurs : Interview de Gérard Robeau

Favory_delphine
Par Delphine Favory (contributeur) – Responsable Marketing et Commercial

Fondateur de www.statutsonline.com,
Gérard Robeau nous raconte son parcours de plus de 30 ans
d’entreprenariat, les changements majeurs qu’il a connu en tant que
créateur, et se prête au jeu du "si j’étais… secrétaire d’état aux
petites et moyennes entreprises …"

1/ Vous avez un parcours de créateur riche, avec plusieurs
entreprises à votre actif : Comment devient-on un serial entrepreneur ?
Qu’est-ce qui, tout au long de ces années vous a motivé pour créer des
entreprises et vous a fait avancer ?

J’ai créé ma première entreprise à 20 ans et au cours des dernières
36 années, j’ai créé un certain nombre de sociétés. Chacune
correspondait à un besoin ou une continuité de la première.

Par exemple:

  • La première est une société de commercialisation immobilière (1) ,
  • Ensuite une agence d’administration de biens et de syndic de copropriétés (2) pour gérer les biens vendus par la 1,
  • Puis une d’entretien et de nettoyage d’immeubles (3) dont le donneur d’ordre est le 2,
  • Puis une société de promotion immobilière (4) pour alimenter la 1,
  • Puis une société de construction (5) pour construire ce que la 4 a besoin…….

Toutes les entreprises que j’ai créé m’ont fait avancer et m’ont
apporté une nouvelle motivation par la curiosité des spécificités liées
à chaque métier. Mais pour moi, la véritable réussite est qu’après
avoir fait naître, puis développé une entreprise, c’est de la céder à
un nouvel entrepreneur, et que ce nouvel entrepreneur vous accueille
avec un grand sourire chaque fois que vous le rencontrez.

2/ Concrètement, qu’est-ce que pour vous l’entreprenariat ?

Avoir une envie permanente d’apprendre, de construire et une prise de risque calculée (tant financière qu’humaine)

3/ Que doit attendre un porteur de projet de la création d’entreprise ?

Question saugrenue ! En effet, on n’attend rien de la création
d’entreprise.
On crée une entreprise parce qu’on a un projet.
Si un porteur de projet s’imagine qu’il suffit de créer une entreprise
et que se nommer patron va lui permettre de réussir, alors il vaut
mieux qu’il ne crée pas.

4/ Qu’est ce que vous feriez de différent dans un prochain projet de création d’entreprise ?

Vu mon grand âge, il serait intelligent de prendre enfin des
vacances, histoire de voir ce qui peut se faire ailleurs afin
d’apporter des idées nouvelles aux jeunes entrepreneurs.

La vie des entrepreneurs : Interview de Joel Lucien Thimodent

Favory_delphine
Par Delphine Favory (contributeur) – Responsable Marketing et Commercial

Joel Lucien Thimodent est entrepreneur en Gouadeloupe. Il nous raconte son parcours de créateur.

1/ Comment et quand vous est venue l’envie d’entreprendre et de créer votre entreprise ?

Dès mon jeune âge (27 ans), je dirigeais une mutuelle qui avais
d’énormes difficultés avec un conseil d’administration dont la moyenne
d’âge était de 70 ans. Inutile de vous dire les problèmes de
communication que je rencontrais. Le plaisir était pour moi de faire
avancer la structure, de la moderniser avec les moyens du bord. J’ai
donc une conception globale du fonctionnement des entreprises qu’il
s’agisse des circuits formels et informels qui existent en leur sein.
En 1997, je me suis retrouvé dans les effectifs de l’ANPE. J’ai
constaté qu’il était difficile d’en sortir, malgré tous les contacts
que j’avais avec des cadres en Guadeloupe. Ayant un tempérament
d’entrepreneur, j’ai donc décidé de créer ma propre struture sous forme
individuelle pour des raisons financières. L’idée partait du fait que
j’étais un directeur dont le salaire était acceptable pour l’époque
mais un Directeur-esclave (pas de congés, je prennais tous les
problèmes à bras le corps conscient des responsablités qui étaient les
miennes compte tenu de la représentation de l’entreprise dans
l’imaginaire collective locale).

Aujourd’hui, créer une petite structure en utilisant les nouvelles
technologies de l’information et de la communication: l’idée est
séduisante.
Autant regarder vers le futur et tant pis pour les investissements
personnels du passé, pour repartir dans une nouvelle aventure.

2/ Quelles difficultés avez-vous rencontré pour développer votre projet ?

Principalement :

  • Difficultés avec l’administration, lenteur des réponses.
  • Problèmes pour trouver des financements.

J’espère que les choses vont évoluer en 2008.

3/ Quelles sont vos préoccupations quotidiennes ?

Réussir ma création d’entreprise, et ne pas me retrouver dans une
situation délicate où je suis en fin de droit et en création
d’entreprise. Les aides n’ayant pas été obtenues, j’ai le sentiment
d’être presque dans la quadrature du cercle. C’est la croisée des
chemins. Je me pose LA question, que faut-il faire ? : redevenir
salarié ou poursuivre le projet.

4/ Quels sont vos projets pour votre entreprise ?

Modifier l’objet social et passer en SARL avec d’autres partenaires qui voudront bien prendre le risque.

La vie des entrepreneurs : Interview de Jérome Lesage

Favory_delphine
Par Delphine Favory (contributeur) – Responsable Marketing et Commercial

Jérôme Lesage est fondateur de Place de la formation,
première société de courtage en formation professionnelle. Découvrez
les raisons qui l’ont conduit à créer sa société et ses conseils pour
entreprendre.

1/ Vous êtes fondateur de Place de la Formation, comment
l’envie de créer votre entreprise est-elle apparue ? Pourquoi vous
êtes-vous orienté sur une société de courtage en formations ? Comment
l’idée vous est-elle venue ?

J’ai toujours voulu entreprendre, par culture, tout d’abord (je suis
issu d’une famille d’entrepreneurs) mais aussi et surtout pour la
liberté d’action, l’autonomie, la créativité et la responsabilité qui
sont des valeurs ancrées en moi et que je n’ai cessé de développer au
cours de mes diverses expériences professionnelles.

Je recherchais un marché de taille importante, avec des volumes de
transaction importants et sur lequel ma société pourrait se
positionner, en intermédiaire, et en apportant un service novateur : le
marché de la Formation Professionnelle représente 24 milliards d’euros
de dépenses annuelles et compte plus de 45 000 structures offrant des
formations !

L’idée de "Courtier en formation professionnelle" est apparue
naturellement : comment, pour un acheteur de formation, optimiser ses
choix aux plans qualitatif et budgétaire au vu de cette offre
pléthorique ? Comment lui permettre d’optimiser son temps et l’aider à
rechercher et sélectionner l’offre optimale en fonction de ses attentes
spécifiques parmi cette offre foisonnante ? Comment, par ailleurs,
permettre aux structures de formation de diffuser plus largement leurs
offres et, par là, d’obtenir de nouveaux débouchés ?
J’ai imaginé (et vérifié depuis !) qu’il était possible d’optimiser les
pratiques, de faire entrer l’achat et la vente de formations dans une
ère nouvelle, tout en apportant de réels bénéfices, tant aux demandeurs
qu’aux offreurs de formations : c’est la vocation de PLACE DE LA
FORMATION.

2/ Plus d’un an après le lancement de votre société, dans
quel état d’esprit êtes vous ? Quels sont vos difficultés et vos
doutes ? Et par ailleurs, quelles sont vos sources de satisfaction ?

Ma première satisfaction est d’avoir pu valider, concrètement, le
concept novateur de Place de la Formation et d’avoir créé un nouveau
métier, attendu de tous sur le vaste marché de la formation
professionnelle. Ce premier succès n’aurait pu voir le jour sans
l’adhésion d’une équipe pluridisciplinaire de grande qualité, qui m’a
accordé sa confiance, et à qui je rends hommage pour son implication,
sa créativité et la solidité des liens humains et professionnels qui
nous unissent.

Quant aux doutes ? Je ne leur laisse pas place (sauf s’ils sont
constructifs) en tous cas pas à ce stade de développement. Les
difficultés ? Celles liées à l’entreprise dans son ensemble : être
toujours "au top"… sur tout !

3/ Comment avoir réuni autant de professionnels de la
formation autour de vous ? Quelles qualités faut-il à un entrepreneur
pour fédérer des partenaires et manager une telle relation sur le long
terme ? Quelles sont selon vous les autres qualités que doit posséder
un entrepreneur ?

Place de la Formation a été bâtie sur un puissant système
d’informations, développé en interne pour répondre spécifiquement à nos
attentes. Ce système nous permet de gérer nos activités de manière
ultra rapide, sans pertes de productivité, et en capitalisant toutes
nos actions. L’intérêt du concept, nos actions de communication, la
fidélisation de nos clients ainsi que le bouche à oreille entre
structures de formation (un marché sur lequel le "réseau" est
omniprésent) nous ont permis de bénéficier d’un décollage rapide. Nous
disposons, après un an d’activité, de la plus importante offre de
formation qualifiée du marché (16 700 modules de formation sur plus de
2 000 métiers, au mois de septembre 2007).

Nos partenariats sont basés sur un véritable "win-win" : nous
apportons un outils complet et clé en main, soit en marque blanche,
soit directement sous notre nom et nous disposons d’une visibilité
accrue en retour ; un cercle vertueux que nous alimentons constamment
par de nouvelles innovations.

Un entrepreneur doit avant tout croire en ses idées et "garder le
cap" en imposant son leadership mais surtout en mobilisant ses équipes
autour de l’objectif à atteindre. L’organisation et la capacité à agir
sont des atouts essentiels. Enfin, je crois beaucoup en l’équipe, sa
nécessaire complémentarité, le partage des expériences, la
responsabilisation des personnes (qui n’exclue pas le contrôle),
l’écoute et la disponibilité du manager.

Mamans & entrepreneuses : le Papa de Hellotipi

Le_rouzic_mathilde
Par Mathilde Le Rouzic (contributeur) – Entrepreneuse

Quand j’ai lancé ma série d’interviews, il m’a dit qu’il jouait le même
rôle que les mamans entrepreneuses. Comme une boutade, il a proposé de
répondre à mes questions, puisqu’il est le Papa d’une charmante Héloïse
de dix mois.. Et moi, je me suis dit que le point de vue d’un papa
entrepreneur serait intéressant au milieu des interviews.

François, alias MrBoo, est le fondateur de Hellotipi,
un site dédié à la famille : création d’un site de famille, d’arbres
généalogiques, partage de photos et autres moments forts ! C’est là que
la famille peut se retrouver en ligne. J’aime son projet tout autant
que j’ai aimé découvrir ses réponses à mes questions. C’est à lui !

La vie des entrepreneurs : Interview de Barbara Ouvrard

Favory_delphine
Par Delphine Favory (contributeur) – Responsable Marketing et Commercial

Barbara Ouvrard est Freelance en Relations Presse. En 2004, elle
décidait de créer son entreprise et de se lancer en solo. Elle nous
raconte, pourquoi ? comment ? Et nous fait partager son expérience de
créatrice. Vous pouvez suivre l’aventure entrepreneuriale de Barbara
Ouvrard, et retrouver ses joies d’entreprendre et ses coups de gueule
sur son blog.

Comment êtes-vous devenue créatrice d’entreprise ?
Quand j’ai quitté ma Normandie natale pour tenter ma chance à la
« capitale », j’ai enchaîné CDD sur CDD. Pas très motivante la
situation ! Même à un poste d’attachée de presse très spécialisée. Et
puis, un jour j’ai croisé Philippe Bloch, co-fondateur de Columbus Café
et auteur de « Bienheureux les fêlés ». (Je médiatisais une de ses
conférences). Celui-ci a tout de suite détecté mon potentiel
entrepreneurial. Il m’a convaincue que je pouvais m’éclater dans mon
job… mais à mon compte ! Depuis, c’est mon mentor, mon confident du
business…

Vous dites que, très vite, vous avez voulu créer votre entreprise : comment le sait-on ?
Question d’ambition et un fort esprit professionnel indépendant. Toute
petite, je me suis conditionnée à tout faire pour rester libre et avoir
la chance de faire ce que j’aime.

Comment l’exprime t-on ?
Haut et fort même si ça gêne les autres. Les frileux.

Quand avez-vous su que vous étiez prête ?
Quand j’ai rencontré Philippe Bloch et quand mon conjoint m’a dit « vas-y. Fonce !! C’est le moment ! »

A quel moment vous êtes-vous lancée ?
J’ai choisi le symbolisme du 02 janvier 2004 pour commencer une autre vie professionnelle

Quelles ont été vos difficultés lors de la création ?
Se faire entendre des institutions peu sensibles aux très jeunes
entrepreneurs fauchés (j’avais à peine 27 ans). En plus créatifs : le
comble !!!!

Quelles questions vous posiez-vous ?
Je ne me posais pas de questions pour ne pas m’effrayer ou douter. J’ai
foncé tête baissée dans mon projet. J’y croyais. Je n’avais rien à
perdre et tant de choses à gagner.

La vie des entrepreneurs : Interview de Stéphane Trollet

Favory_delphine
Par Delphine Favory (contributeur) – Responsable Marketing et Commercial

Stéphane Trollet est gérant d’une entreprise familiale, créée il y a
plus de 100 ans, et spécialisée dans le courtage en assurance.
Découvrez que reprendre une activité existante n’est pas forcément plus
simple que de créer. Stéphane Trollet nous fait partager les étapes de
sa vie d’entrepreneur et donne quelques conseils pour bien assuré son
entreprise.

1) Vous êtes dirigeant d’une cabinet de courtage en
assurance créé il y a plus de 100 ans par un de vos aïeuls. Comment
accède t-on à une telle longévité qui laisse rêveur de nombreux
créateurs ? Y a t-il des secrets pour réussir et durer ?

Je ne pense pas qu’il y ait un gène de l’assurance dans ma famille,
mais simplement une volonté et un plaisir de perpétuer un métier qui a
largement influencé l’histoire familiale. Etant jeune, je suis "tombé
dans la marmite de l’assurance", et suivais souvent mon père chez des
clients ; j’ai rapidement su que ce métier me plaisait. J’ai donc tout
naturellement orienté mes études et mes investissements dans cette
direction et adapté ce métier aux nouvelles technologies.

Seul pour réussir et durer : De nos jours, la grande majorité des
chefs d’entreprise interrogés souhaitent, avant leur retraite, revendre
leur entreprise avec un maximum de bénéfices. Ce n’est pas mon cas.
J’espère que mon fils ou ma fille pourront reprendre la suite.

Autre impératif : s’adapter, évoluer, anticiper rapidement la concurrence. Rester motivé.

2) En tant qu’entrepreneur, quelles sont les étapes que vous
avez dû franchir ? Eprouvez-vous, encore, parfois des doutes ? Quelles
questions vous posez-vous ?

Les étapes à franchir sont nombreuses pour reprendre une entreprise
familiale. Les relations "père-fils" sont extrêmement difficiles à
gérer. Le regard des anciens clients et fournisseurs : vous devez
doublement faire vos preuves avant de ne plus être considéré comme un
"fils à papa".

L’investissement financier est lourd : racheter l’ensemble des parts
de la société m’a valu la vente de mon appartement et des emprunts
importants. Pas de droit à l’erreur possible.

Tout entrepreneur doit avoir des doutes pour garder sa motivation et
rester compétitif face à la concurrence. Cette remise en question
permanente est salutaire tant qu’elle n’est pas paralysante. Je me pose
principalement des questions sur la stratégie d’évolution de mon
entreprise, et sur son positionnement face à la concurrence.

Philippe Hayat initiateur du projet « 100 000 entrepreneurs » : Entreprendre, c’est-à-dire choisir sa vie…

Teillet_antoine
Par Antoine Teillet (chroniqueur exclusif) – Journaliste spécialisé grandes écoles

Encore une chronique en provenance de l’Essec, école décidément active en matière d’entrepreneuriat… Il s’agit de présenter l’initiative de Philippe Hayat, diplômé de l’X et de l’Essec, également prof au sein de cette dernière institution et fondateur de la filière Création d’entreprise.

Son projet : l’opération « 100 000 entrepreneurs ».

But de la manœuvre, réveiller l’entrepreneuriat chez le jeune public.

Pourriez-vous nous expliquer le principe de « 100 000 entrepreneurs » ?

Il s’agit de donner envie aux jeunes de prendre leur vie en main, de leur donner cette envie d’entreprendre, qu’il s’agisse de fonder une entreprise ou plus généralement de monter une association ou tout autre projet. D’une manière générale choisir leur vie en montant des projets qui les tiennent à cœur.
Pour donner envie, rien de plus efficace que de témoigner. D’où notre volonté d’envoyer des entrepreneurs raconter leur histoire devant des classes de 4e à la Terminale mais aussi devant les étudiants de l’enseignement supérieur.

La vie des entrepreneurs : Interview de Mathilde Bohrmann

Favory_delphine
Par Delphine Favory (contributeur) – Responsable Marketing et Commercial

Fondatrice de Ugal.com,
spécialisé dans la conception clé en main de sites Internet, Mathilde
Bohrmann à l’entreprenariat dans le sang. Elle nous fait partager sa
passion et son expérience, et dispense quelques conseils précieux !

1/ Comment êtes-vous devenue créatrice d’entreprise ?
Comment l’envie de créer vous est-elle venue ? Comment vos expériences
passées vous ont-elles servies ?

Depuis toujours j’ai un tempérament d’entrepreneuse. Mes expériences
précédentes ont d’ailleurs toujours été des expériences de création
d’activité ou de lancement de projet : création de filiale à
l’étranger, lancement de sites e-commerce, mise en place de système
d’information, conception, développement et lancement de produits high
tech…. A titre d’exemple je citerais la création de la filiale de
LaCie en Allemagne en 1993 ou encore le lancement du site surcouf.com
en tant que directrice des opérations en 2001.

L’envie d’entreprendre à mon compte a toujours été présente mais il
s’agissait avant tout de trouver la bonne idée, le bon concept. Je suis
quelqu’un de très pragmatique. En attendant de trouver le bon projet à
développer dans le cadre d’une création d’entreprise, j’ai donc enrichi
mon expérience en développant les idées des autres. Cela m’a permis
d’acquérir de bonnes connaissances des besoins et du fonctionnement des
PME ( pas beaucoup de temps et des budgets serrés) et surtout de
comprendre que seule une bonne organisation permettait de mettre en
place un service client efficace, ce qui est à nos yeux la clé de la
réussite. Chez UGAL la satisfaction du client est au centre de nos
préoccupations. Sur le plan Marketing cela se traduit par une offre
simple et accessible. Au niveau commercial, nous avons mis en place des
outils nous permettant de répondre à toutes les demandes en moins de 4
heures.

2/ Quels ont été et sont les freins, les doutes, les
anecdotes particulières, les joies qui ont accompagné le lancement de
votre projet ?

Comme je vous l’expliquais, je suis quelqu’un de pragmatique. Une
fois qu’on a trouvé le bon projet, si on évalue au préalable les
risques, qu’on se donne des objectifs, cela minimise la casse. Bien
entendu, il y a forcément des imprévus mais avec l’expérience j’ai
appris à les gérer. On s’est tout de même bien pris la tête avec le nom
de la société. Le choix d’un nom est crucial de toutes façons. Le fait
d’être un service Web rend ce choix encore plus difficile: la
disponibilité du .com est primordiale. On a eu beaucoup de mal à
trouver un nom sympa qui correspondait à notre solution. On a
finalement décidé de l’appeler UGAL car c’est un nom de domaine que mon
associé avait acheté. L’anecdote c’est qu’il avait choisi d’acheter ce
nom car c’est celui de son premier chien, un magnifique cocker. Pour la
petite histoire on a même trouvé une explication officielle pour la
signification de UGAL:"U Got A Lot"

3/ Comment est venue l’idée de créer UGAL ?

Jean Moniatte et moi travaillons sur le web depuis 10 ans: Jean en
tant que développeur et moi en tant que gestionnaire de projet. On a
créé notre premier site personnel en 1998 et il est toujours très
actif. On s’intéresse bien sûr aux outils mais surtout à l’ergonomie
des sites. Si l’offre de service en ligne se développe beaucoup avec le
fameux Web 2.0, on n’a trouvé aucune solution simple permettant à des
professionnels de créer mais aussi de mettre à jour un site internet.
Les primo accédants se focalisent sur le look et se font développer des
solutions très soignées graphiquement mais complètement figées. Les
outils d’administration (back office), quand ils sont disponibles, sont
faits par des ingénieurs qui ont beaucoup de mal à se mettre à la place
d’un utilisateur lambda pour qui l’informatique n’est pas un métier,
une culture, mais une sorte de machine à écrire améliorée. Pour nous,
il y avait une vraie niche à développer : les TPE, commerçants,
artisans, créateurs d’entreprises, sociétés de service, professions
libérales ont aujourd’hui tous besoin d’un site internet mais n’ont ni
un gros budget, ni beaucoup de temps à consacrer à l’élaboration de
leur site. Aucune offre aujourd’hui n’est à la fois simple, évolutive
et accessible en terme de prix. C’est comme ça que nous avons décidé de
créer UGAL.

La vie des entrepreneurs : Interview de Nicolas Chaunu

Favory_delphine
Par Delphine Favory (contributeur) – Responsable Marketing et Commercial

Nicolas Chaunu est le fondateur d’Emob,
plate-forme de formations vidéos en ligne pour aider à la maîtrise des
logiciels. Partenaire d’entreprise-facile.com, il nous a accordé une
interview pour nous faire partager son expérience de créateur
d’entreprise et de jeune dirigeant.

1/ Comment vous est venue l’envie d’entreprendre ? Comment l’idée de développer Emob s’est elle concrétisée ?

J’ai très tôt eu l’envie d’entreprendre, et le souhait est devenu
réalité quand j’ai découvert un concept au USA : celui du
screencasting. Apprendre un logiciel par la vidéo était une idée
géniale qui n’existait pas encore en France, alors j’ai décidé de
combler ce manque.

2/ Quelles difficultés avez-vous rencontré pour développer
votre projet ? Quels moyens avez vous dû mettre en oeuvre pour les
résoudre ? Et à présent, quelles sont vos préoccupations quotidiennes ?

Il n’y a pas vraiment eu de difficultés à proprement parler, mais
beaucoup d’interrogations au début : par quoi commencer, quel statut
choisir, quelle équipe, comment écrire un premier business plan,
comment bien s’entourer. Autant de questions (et bien plus encore)
auxquelles il a fallut répondre. Pour cela, j’ai approché des
incubateurs (Belle de Mai et Paca Est) des initiatives locales (ATIRE,
Facile), TVT, la chambre de commerce, bref toutes les personnes et
réseaux qui pourraient m’apporter cette expertise. Aujourd’hui, ce qui
me préoccupe surtout c’est de se développer sereinement, et garder
l’esprit du début.

3/ Vous avez développé votre projet avec des associés : en
quoi cette association a été une richesse pour le développement
d’Emob ? On nous pose souvent la question "faut-il s’associer pour
créer ?" : quels conseils et recommandations donneriez vous à un
créateur qui souhaite s’associer ?

Ce point a été crucial. Tout d’abord parce que partir seul n’est
jamais très bon, et être trop nombreux multiplie le risque de tension
ou d’accrochage sur la prise de décisions stratégiques. C’est pour cela
qu’il faut bien choisir ses associés. Personnellement, je me suis
tourné vers des personnes que je connaissais bien et qui présentaient
l’avantage d’être complémentaires à bien des niveaux.

La vie des entrepreneurs : Interview de David Baguet

Favory_delphine
Par Delphine Favory (contributeur) – Responsable Marketing et Commercial

David Baguet est le fondateur de la jeune société LogoFacile,
spécialisée dans la création de logos, bannières et chartes graphiques
lowcost, 100% online. Entrepreneur et salarié, il nous parle de cette
particularité.

1/ Vous avez choisi d’entrer, pas à pas, dans la vie
d’entrepreneur, en cumulant salariat et entrepreneuriat, dans un
premier temps : pour quelles raisons vous êtes vous orienté sur ce
choix ? En quoi cette situation est-elle avantageuse pour vous ?
Quelles difficultés avez-vous rencontré lors de la création de votre
entreprise ?

Cette situation n’est pas nécessairement plus avantageuse, je la
qualifierais de plus confortable. L’un des premier obstacle à la
création d’entreprise reste la prise de risque, il est nécessaire de
savoir outrepasser ses doutes et incertitudes, le double statut
créateur-salarié permet de les contourner et d’en limiter l’effet.
Cette alternative est une solution idéale pour tous créateurs
"latents". Selon moi, il existe deux types de savoir entrepreneurial ;
Un savoir inné, qui amène le futur chef d’entreprise à se lancer dans
l’aventure sans avoir été salarié, et un savoir acquis, développé au
cours d’un parcours professionnel qui est le passage obligé pour le
créateur "latent". Ce créateur est en devenir il a besoin de se
rassurer par son expérience, son parcours, ses rencontres, de tester ;
un tel statut peu l’aider.
La possibilité d’étre salarié-créateur constitue, donc, une fantastique
opportunité pour cette dernière catégorie d’entrepreneurs dont je fais
partie. Cette situation nous offre l’immense avantage de pouvoir
libérer son énergie créatrice en bénéficiant d’un "filet" de sécurité.
Il est désormais possible d’oser, de tester un projet tout en se
préservant un minimum la contre-partie étant de ne pas compter ses
heures et ne pas hésiter à faire des doubles journées.
Toutefois, toutes les activités ne sont pas compatibles avec cela,
l’économie du net et celle des services me semble plus adaptées.

2/ Comment l’administration, la législation,
facilitent-elles cette opportunité de lancer, de nos jours ? Quels
statut d’entreprise avez-vous choisi et pourquoi ?

Une fois n’est pas coutume, il est important de saluer le dynamisme
de l’administration Française en terme de création entreprise, en
effet, le gouvernement a mis en place un certain nombre de mesures
visant à la simplifier en permettant aux créateurs de ne pas se perdre
dans des démarches administratives qui par le passé étaient souvent
très lourdes. Désormais, grâce à Internet, vous pouvez créer votre
entreprise de chez vous sans perdre de temps dans les différents
organismes Sociaux, Fiscaux et Juridiques. Le Centre de Formalités des
Entreprises est votre interlocuteur unique il se charge, via son site,
de vous conseiller et vous représenter auprès des organismes concernés.
S’agissant du statut de mon entreprise, j’ai opté pour le régime de la
micro entreprise car il se veut relativement souple et s’adapte
parfaitement à la création d’un site Internet. Ce régime est une
solution idéale pour les activités nécessitant peu ou pas de fonds
propres et peu d’immobilisations. Il requiert une comptabilité
simplifiée et peut être fiscalement intéressant, il est en fait une
première étape avant un passage vers une SARL ou une SAS.