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Par quel bout commencer l’étude de marché ?

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Par Valérie Weill (chroniqueur exclusif)– Consultante et accompagnatrice en création/développement d’entreprise

Qu’est-ce qu’une étude de marché et à quoi sert-elle ?
L’étude de marché est le seul moyen de vérifier et valider vos intuitions et de recueillir des informations clés, qui vous aideront ensuite pour prendre vos décisions stratégiques. C’est un outil incontournable pour vous aider dans la compréhension de votre marché et dans le choix de la stratégie commerciale à adopter.

L’étude de marché consiste à :

· vérifier l’existence d’un marché,

· bien cerner et comprendre le fonctionnement de votre marché et de ses acteurs,

· évaluer la place de l’entreprise sur ce marché par rapport à sa concurrence (positionnement),

· à déterminer le profil quantitatif et qualitatif de vos clients potentiels, à vous fixer des objectifs et vérifier que ceux-ci sont atteignables,

· à déterminer une stratégie commerciale (marketing-mix),

· établir un chiffre d’affaires prévisionnel.

Les rubriques d’une étude de marché

– l’étude du produit/service :
On part de l’idée pour définir un produit/service : c’est quoi ? A quoi çà sert ? A qui ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? à quel prix ? Dans quelles circonstances ? Avec quelles spécificités techniques ? Quels modes d’utilisation ?

– l’étude du marché :
Il s’agit de rechercher des informations sur : le CA, les parts de marché globales, les parts de marché par segments, la vérification d’un réel potentiel de développement, l’envergure géographique du marché, les tendances d’évolution du marché.

– l’étude de la demande (la clientèle) :
Quels sont les différents types de clientèle ? A t-on affaire à des entreprises ou des particuliers ? Quelle analyse quantitative et qualitative de la clientèle peut-on faire ? Quel est le volume de la demande ? Quelles sont les attentes de la clientèle ? Comment identifier les prescripteurs ?

– l’étude de l’offre (la concurrence) :
Il s’agit d’identifier de façon détaillée les concurrents directs et indirects, d’analyser les produits et services de substitution, d’adopter une stratégie de positionnement face à la concurrence.

– l’étude de l’environnement :
Il est indispensable de faire une veille sur l’environnement économique, socioculturel, technologique, géographique, environnement réglementaire et professionnel pour en tenir compte dans l’approche de la clientèle.

La phase de tests/ d’enquêtes dans une étude de marché

Cette phase de test et d’enquête est nécessaire pour recueillir des informations les plus proches du terrain. De plus, rencontrer des experts, des concurrents, des futurs clients, fournisseurs ne pourra que vous aider à élargir votre vision initiale et à prendre en compte tous les paramètres nécessaires à la satisfaction du besoin client.

Pour cela, il vous faut définir un échantillon à interroger : entre une quarantaine d’entretiens pour les créneaux les plus ciblés, jusqu’à 400 personnes pour un panel plus représentatif dans le cadre d’une implantation de commerce par exemple. Il vous faut ensuite bâtir un questionnaire en privilégiant des questions simples et des questions ouvertes pour recueillir un maximum d’informations. Ce questionnaire doit pouvoir être administré si possible en face à face en une demi-heure et doit comporter au maximum 20 questions.

Pour être sûr de sa qualité et de sa facilité de passation, le mieux est de le tester avec ses proches avant. Une fois les rendez-vous pris et le questionnaire administré, vous devrez analyser les résultats et valider ainsi (ou invalider) votre stratégie commerciale et marketing.

Les 9 commandements des candidats

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Par Sophie Januel (chroniqueur exclusif) – Facilitateur en "Gestion et organisation Back-office PME" pour entreprises agiles !

Saisir des opportunités en changeant d’entreprise peut être une bonne idée. Faut-il encore mettre les chances de son coté et s’adapter aux règles du jeu qui permettent de conserver des chances de réussite. « Sujet marronnier » répliquez-vous. A la lecture de certaines candidatures, c’est vraiment utile, si si. Je vous propose des commandements fondamentaux, le b-a.ba du candidat.

1 – « L’orthographe t la conjugaison tu respecteras ».
La relecture n’est pas un mal, vous ou un ami, mais ne comptez pas sur le recruteur, vous lui offrer des critères de sélection, utiles pour lui mais qui vous desservent surtout sur des connaissances qui devraient être acquises depuis le CM1. Elimination garantie quand une compétence rédactionnelle est mise en avant, pas de circonstance atténuantes sur un profil scientifique ou technique…Depuis le vérificateur d’orthographe ce n’est pas « une science des ânes » mais un révélateur de fainéantise ou d’ignorance du mode d’emploi de votre suite bureautique.

2 – « En Adéquation avec le profil tu postuleras »
L’annonce est claire et précise. Si « expérimenté » est précisé, la probabilité d’accepter un junior sera faible alors un JD. Pis, postuler en précisant que vous avez encore un an d’école devant vous…
Au mieux vous divertissez aimablement, au pis le ridicule ne tue pas mais ne grandit pas non plus.

3 – « Le cv tu reprendras »
Votre expérience est plutôt multifacettes et vous pensez pouvoir postuler à des fonctions différentes. Oui mais il ne suffit pas de se contenter de changer le titre de votre cv. Ecrivez votre cv en mettant en avant les expériences correspondantes. Oui, il faut ré-écrire les paragraphes, mais vous inventez pas, vous vous basez sur votre expérience préalablement disséquée, non ? Retours positifs quasi garantis.
Vous avez décroché le rendez-vous . Bravo, cela a signifie que votre cv est efficace et un premier objectif est atteint. Ne relâchez pas efforts.

4 – « La politesse tu maîtriseras »
Cette règle ne devrait pas être rappelée mais bon, désinvolture, négociations digne d’un congrès de Vienne. Vous ne venez pas. Un délai de prévenance est apprécié. Un appel, un email d’excuse vaut mieux que le silence désinvolte sous-entendant « il fallait juste montrer une recherche « active pour rester inscrit(e) ». Dommage vous venez de rater un échange et une possible connexion utiles. Le recruteur n’est pas à votre disposition. Vous aviez une occasion de faire bonne impression. Ratée.

Vous venez, c’est bien. Vous êtes trop en avance et exiger d’être reçu(e) sur le champ. Ce n’est pas la meilleure approche diplomatique. Vous auriez pu mettre à profit ce temps : réviser mentalement votre présentation, vos questions, faire le tour du quartier pour vous repérer…

Vous êtes en retard, ne prévenez pas, ne répondez pas au téléphone enfin quand vous arrivez vous expliquer que deux rendez-vous dans le même arrondissement le même jour c’est « too much » . Etes-vous vraiment à la recherche d un nouveau poste ?

Priceless

Yann Rousselot-Pailley
Par Yann Rousselot-Pailley (chroniqueur exclusif)Present Profit

On dit que pour certaines choses il n'y a pas de prix. Il s'agit même du slogan d'une marque de carte bancaire bien connu dont je tairai le nom. Nous aimerions que la catégorie des choses qui n'ont pas de prix soit plus nombreuses. La vie serait si simple si tout était gratuit ! Mais malheureusement, surtout lorsqu'on est un entrepreneur, il faut donner une valeur, un prix, à notre produit ou à notre service. Ni trop exagéré, ni sous évalué, attirer la clientèle sans passer pour un produit populaire, être au bord du luxe tout en justifiant sa différence, le prix est souvent au coeur de l'argumentaire commercial. C'est un exercice périlleux qui, s'il est raté, peut avoir des conséquences fâcheuses sur une des gammes de vos produits, voire sur toute l'entreprise.

Celui qui entreprend, se trouve dans cette difficile situation, mais dans un contexte qui ne concerne pas simplement un service ou un produit. En effet, lorsque vous présentez une demande de financement, qu'elle soit publique ou privée, vous devez donner une valeur à votre entreprise ! Je n'entrerez pas dans cet article sur les innombrables règles et paramètres à prendre en considération lors du fameux processus de Valorisation d'une entreprise et notamment lorsqu'on fait une levée de fonds privés.

Je vais simplement aborder avec vous les problèmes d'évaluation des sommes à réclamer dans le cas d'une demande d'aide publique, d'une subvention ou d'un crédit d'impôt.

Changement de registre

Obtenir une aide publique pour la première fois, c'est un peu comme faire de la vente sur un nouveau marché. Imaginez un entreprise française cherchant à pénétrer le marché Australien, ou une entreprise canadienne souhaitant vendre en Afrique du Sud. Il est nécessaire de comprendre pourquoi ces nouveaux clients veulent "acheter" de notre entreprise. Une solide étude de marché nous apprendra quels sont les points forts de notre produit par rapport à ce qui est disponible, peut-être même que notre produit doit être adapté pour ce marché.

Qu'est ce qui crée la valeur ?

Dans le cas des aides gouvernementales, le choc culturel est le même. Vos meilleurs arguments commerciaux peuvent se trouver être les pires choses à dire pour obtenir cette aide. Pour ne pas faire d'erreur, la première question à se poser lorsque l'on veut recevoir une aide publique c'est de se demander, ce qui a de la valeur aux yeux du "payeur" (le gouvernement) et les critères que recherche l'"acheteur" (le ministère de tutelle, l'organisme de régulation etc.). Lorsqu'on comprend bien ce qui est valorisé, on circoncit plus rapidement les critères en jeu et l'on s'appesantira sur ceux-ci.