Par Gilles Martin (chroniqueur exclusif) – Président du cabinet de conseil en stratégie et management PMP
J’étais présent au Smart City Expo World Congress qui a rassemblé 9000 personnes venues de 400 villes différentes pour échanger et témoigner sur le développement des villes aujourd’hui. (http://www.smartcityexpo.com/en/ ). On y découvre que le futur est déjà là ; les expériences et expérimentations se développent dans le monde entier ; et la généralisation pour transformer nos villes est bien partie pour s’accélérer.
Plus de 50% des habitants de la planète vivent aujourd’hui dans les villes ; 60 millions de personnes deviennent chaque année des habitants des villes ; les mégavilles, de plus de 10 millions d’habitants consomment déjà 70% des ressources naturelles et énergétiques du monde. Et dans ces villes on connaît les problèmes de saturations, d’embouteillages, de criminalité.
« Smart City », cela veut dire être plus « smart » d’un point de vue écologique, mais pas seulement. C’est aussi avoir une qualité de vie, pour chaque citoyen, et collectivement, meilleure. Pour cela les technologies sont prêtes : objets connectés (on recense déjà plus de 10 milliards d’objets, de capteurs, de machines, qui sont reliés à internet, et recueillent de plus en plus de données – on parle de Big Data). Toute la difficulté c’est de faire de ces données des usages utiles qui apportent vraiment de la valeur ajoutée et de vrais services aux citoyens.
Mais le véritable enjeu n’est pas là. L’enjeu est de rendre plus heureux les citoyens, de vivre mieux.
Sinon, à quoi servent tous ces systèmes compliqués ?
Richard Florida est venu en guest star lors de cet évènement pour nous parler de ça. Il est l’auteur d’un bestseller : « The rise of the creative class », dont il vient de sortir une nouvelle version « revisited ».
Pour lui, les villes ne doivent pas être améliorées, ni même seulement mieux gérées ; elles doivent être réinventées.
