Par Michael (chroniqueur exclusif) – Consultant et animateur du site Esprit-riche.com
L'entreprenariat est entouré de nombreux mythes dont l'un des plus néfastes est sans conteste l'ensemble des success story que l'on aime à entendre.
Je me souviens que lorsque j'étais à la recherche d'une idée de business, je m'étais naturellement tourné vers ceux qui avaient réussi pour espérer trouver de l'inspiration. En étudiant leurs histoires et leurs attitudes, j'espérais trouver quelque chose qui pourrait me servir et provoquer un déclic chez moi.
La lecture des histoires étonnantes de ces grands noms (Gates, Brin & Page, Trump, Buffett, Ellison…) provoque cependant plus d'effets négatifs que d'enthousiasme : elles vous renvoient à votre situation et le poids du mythe vous écrase. Il démobilise. Il désarme.
Comment, vous, avec ce que vous avez actuellement pouvez imaginer marquer l’histoire de votre nom ?
La manière dont sont racontées ces histoires est souvent trompeuse et très romancée.
Lorsqu'on y regarde de plus près, on constate que ces noms ont un point commun : ils ont, à un moment ou à un autre eu énormément de chance.
Oh, je sais vous allez me dire que la chance se provoque et vous aurez raison : je partage cette idée mais je sais aussi que parfois, la chance favorise particulièrement un projet ou une personne. Pourquoi n'y a-t-il pas un second Gates ? Et si certains avaient plus de chance que d'autres ?
Si l'on regarde encore plus en détail, on voit aussi que ces réussites ne sont totalement pas hasardeuses : ce n'est la chance seule qui a mis en place, d'un coup de baguette magique, l'ensemble des conditions nécessaires à leur réussite. Ils avaient réunis l'ensemble de ces conditions auparavant. L'histoire de Bill Gates est étonnante, on y apprend par exemple que sa mère avait un réseau de connaissances qui lui a permis de rencontrer de nombreux dirigeants dont notamment ceux d'IBM, les premiers clients qui, par l'une des plus coûteuses erreurs de jugement sur l'intérêt commercial du logiciel, participa à la création de Microsoft. Il a donc bénéficié d’un contexte favorable : l’accès à l’informatique à une époque où une salle se louait à l’heure, un cursus scolaire dans l’une des meilleures écoles du monde… Gates n’a pas parié sa vie en prenant un risque inconsidéré.