Envie d'entreprendre

La minute patrimoniale : Holding ISF et nouvelles règles du jeu

Yves_gambart_de_lignieres
Par Yves Gambart de Lignières (chroniqueur exclusif) – Conseil Financier et Conseil en Gestion de Patrimoine Indépendant

Depuis l’adoption de la loi TEPA,
le contribuable, redevable de l’ISF, a la possibilité de bénéficier d’une
réduction d’ISF dans la limite de 50.000€ et jusqu’à 75% de sa souscription si celle-ci
est consacrée à un investissement dans des « Pme communautaires », en
direct ou via une holding ISF.

Nous considérons ce véhicule
d’investissement comme particulièrement séduisant car plus efficace,
fiscalement, qu’un investissement en fonds ISF qui offrent un taux de réduction
nettement moindre et plus sécurisé qu’un investissement en direct en raison des
difficultés de valorisation, de règles de gouvernance, de sortie à terme pour
un particulier non avisé.

Holding ISF passive ou animatrice

La holding passive a pour objet
exclusif la détention de participations dans des sociétés opérationnelles.

La holding animatrice est, en
plus, une holding qui doit participer activement à la conduite de la politique du
groupe et au contrôle de ses filiales. En pratique, cette animation pourra se
traduire par la conclusion de prestations de services (juridiques, financiers, administratifs…).

Holding ISF, règle des minimis et délai d’investissement

Le législateur a subordonné la réduction ISF au
respect du règlement communautaire des aides dites de « minimis ».

Cette règle dont l’objectif est
d’éviter de fausser la concurrence entre pays imposait, à la parution de la loi
TEPA, que les aides d’Etat octroyées à une entreprise ne puissent excéder un
plafond fixé à 200.000€ sur une période glissante de trois exercices.

Le régime dérogatoire permettant
de fixer le seuil à 1,5M€ pour certains types de société (en amorçage,
démarrage ou expansion, sans être en difficulté) a été sollicité pour être
accepté le 12 mars 2008 par la Commission européenne.

Enfin, le 17 décembre 2008, la
Commission européenne a instauré un nouveau seuil temporaire (jusqu’à fin 2010)
fixé à 2,5M€/an enregistré dans la loi de finances rectificative pour 2009.

S’agissant du délai imparti pour
investir les capitaux collectés, les holdings passives ISF avaient pour
obligation, à l’origine, d’investir avant le 15 juin. Ce délai ayant été jugé
trop court, la loi de finances rectificative pour 2007 l’a rallongé jusqu’au 15
juin de l’année suivante. Les holdings animatrices ne sont pas concernées par
ces contraintes et ont la liberté d’investir leurs capitaux dans le délai
qu’elle souhaite sous condition de respecter leur objet social d’animatrice.

Comment utiliser le GRP pour faire de nouvelles conquêtes ?

Thebaut_didier
Par Didier Thebaut (chroniqueur exclusif) – Fondateur de joujou de Paris

Afin de pouvoir répondre à cette question qui devrait tous vous intéresser à l’approche des beaux jours, il convient de définir ce qu’est le GRP et à quoi ça sert.
Le GRP ou encore Gross Rating Point est un indice de puissance utiliser en média-planning afin de savoir quel nombre de contacts ont été diffusés sur une cible donnée. Plus précisément, un GRP est égal au nombre de contacts diffusés sur 100 personnes de ma cible de communication. A partir de là comment se servir de cet outil ?

Soit, une soirée dans un bar, avec une trentaine de personnes au comptoir. Sur les trente, dix filles (en général, dans les bistrots il y a plus de mecs que de filles). Sur les dix, six font moins de quatre vingt kilos (ou années en fonction de vos critères de sélection). Et, sur ces six candidates, quatre vous plaisent. Ces quatre là, ce sera votre cible. Votre objectif ? Comme tout bon objectif, il est SMART : simple, mesurable, ambitieux et temporel. Autrement reformulé, rentré avec (ou dans) l’une de ces filles ce soir. C’est là où le GRP peut vous être utile…

Comme le GRP est égal à la couverture que multiplie la répétition, vous devez définir si vous souhaitez couvrir (le terme est évocateur) un maximum de votre cible ou répéter le nombre de contacts sur une partie moins importante de votre cible. Car pour un même niveau de GRP vous avez des réalités différentes. Je m’explique…je remplace le contact par un verre que je paie à un des individus de ma cible. Soit je paie un maximum de verres à une des personnes ou, moins de verres à plusieurs personnes, ce qui me coûtera le même prix. Pourquoi j’ai pris le verre comme contact, pour bien comprendre qu’un contact n’est pas un individu, car tout le monde sait qu’un verre n’est pas un individu. Et, en outre, un verre est un bon moyen de rentrer en contact. Ensuite, je pourrais estimer combien je vais devoir investir pour arriver à mes fins. Si un verre est égal à un contact, le nombre de verres divisé par ma population cible que multiplie cent est équivalent à mon nombre de GRP.

Donc, avec ces éléments, je pourrais à l’aide d’une certaine expérience savoir quel niveau de GRP il me faut pour atteindre mes objectifs et quel budget je dois allouer à cette opération. Parmi les trois objectifs de communication, cognitifs, affectifs et conatifs, l’atteinte du dernier qui agit sur les comportements est le plus cher, car il exige un plus grand nombre de contacts sur cible, donc plus de GRP et aussi plus de répétition.

Ex-tensio ou comment développer des activités centrées sur l’humain et le cheval

Bertrand_philippe
Par Philippe Bertrand (chroniqueur exclusif) – Entrepreneur et Manager

Les hasards de la vie – plus communément appelé Facebook sur
le Net – m’ont permis de renouer des liens avec une amie que j’avais perdue de
vue pendant plus de 20 ans.

Ça,  vous me direz,
c’est banal aujourd’hui et ça ne vaut pas un article dans
« Enviedentreprendre ».  Et
vous auriez raison, si cette amie n’était aussi entrepreneur et n’avait
développé des activités réellement novatrices – certaines centrées sur
l’humain, d’autres sur l’approche du cheval – regroupées sous une même banière:
Ex-tensio.

J’ai pensé qu’il était intéressant – puisqu’elle m’y
autorise – de partager avec vous son projet actuel, ainsi que ses développements
potentiels.  En effet, si les exemples
de créations d’activités abondent dans le secteur commercial, ils sont plus
rare dans le domaine social, ainsi que dans le para-médical et l’humain en
général.  Le potentiel de ce type
d’activités – déjà bien réel aujourd’hui – ne peut que croître demain sous les
effets, d’une part du vieillissement de la population et, d’autre part, du
stress inhérent à notre mode de vie, quel que soit notre âge.

Or, quelle que soit la nature du projet (commercial,
associatif, …), en matière d’entrepreneuriat, les principes de base sont
toujours les mêmes :

· Définir clairement son (ses) avantage(s) concurrentiel(s)

· A partir de ce(s) dernier(s), définir une offre de services cohérente

· Faire en sorte que le projet soit dynamique et se développe.

Ce sont ces trois points que je me propose d’aborder rapidement dans le cadre d’Ex-tensio.

Mais tout d’abord qui est-elle cette amie ? Laissez-moi vous la présenter. Elle s’appelle Sylvie Houbion, est kinésithérapeute de formation de base et cavalière depuis plus de trente ans. Elle est également formée en psychologie, hippothérapie et en éthologie. Co-fondatrice de l’Association Belge d’Haptonomie (voir définition ci-dessous), Sylvie Houbion forme, depuis plusieurs années, des membres du personnel d’institutions d’accueil de personnes handicapées et des particuliers à l’approche haptonomique. Elle met ses compétences en psychologie et en haptonomie au service d’un large public.

Au fil du temps, Sylvie Houbion a développé au sein d’Ex-tensio deux avantages concurrentiels qu’elle a su parfaitement intégrer, à savoir, d’une part, sa connaissance et sa pratique de l’haptonomie et, d’autre part, sa connaissance des chevaux (et des animaux en général) et de leurs relations avec l’être humain.

Si le second avantage concurrentiel peut (plus ou moins) être facilement appréhendé, le premier – l’haptonomie – mérite qu’on s’y attarde un peu et au préalable qu’on le définisse : l’haptonomie est la science des interactions et des relations affectives humaines. Elle permet d'entrer en contact (tactile) pour accompagner l'autre, lui faire prendre conscience de sa capacité de faire des choix, de s'engager, de porter la responsabilité de ses choix.

L’haptonomie est en quelque sorte le fil conducteur de l’offre de services d’Ex-tensio, des deux groupes principaux d’activités développées par Sylvie Houbion sur base de ses deux avantages concurrentiels :

Mamans & entrepreneuses : Nathalie de Brocanteo

Le_rouzic_mathilde
Par Mathilde Le Rouzic (contributeur) – Entrepreneuse

Nathalie est maman d'un petit garçon de 7 ans, mariée à un MacAddict
fini, et créatrice d'une jolie boutique en ligne, dans laquelle on
sentirait presque l'encaustique tellement il y fait bon chiner : Brocanteo.

Comment en est-elle arrivée là ? C'est simple, elle travaillait dans le
marketing et la communication (notamment chez Duke-Interactive) mais…
avait aussi une vie "parallèle" le week-end : vide-greniers et autres
occasions de dénicher des trésors la passionnaient. D'un job de chef de
projet et d'une passion, elle a fait naître une boite. Mais elle va
vous expliquer tout ça bien mieux que moi…

La création d'entreprise, c'est venu avant ou après les enfants ?

Personnellement après. J'ai longtemps joué à la marchande sur les
vide-greniers, mais c'est en voulant faire partager mes trouvailles
et professionnaliser cette activité que l'idée est venue de créer un
site web. Nous avions tout le
potentiel à portée de main : j'avais du stock (du bazar plein la
maison), mon cher et tendre avait un nouveau challenge technique et
ma famille m'apportait la création artistique et les connaissances en
antiquités.

La création d'entreprise (c'était la matière préférée de mon mari
quand il était en école de commerce) : c'est en achetant le PAPIN,
la bible du créateur d'entreprise, que je me suis rendu compte que
ce n'était pas si sorcier à formaliser ! J'ai longtemps pesé le pour
et le contre et je me suis dit que finalement, je n'avais pas grand
chose à perdre d'essayer. La gestion c'est autre chose…

Pour toi, le fait d'être à la fois maman et créatrice d'entreprise c'est compatible ?

Oui, tout comme une maman peut avoir plusieurs enfants. Le fait que
l'entreprise soit à la maison n'est pas anodin non plus, c'est bien
pour démarrer pour se fixer des repères. Tout est dans
l'organisation. Il m'arrive parfois de faire participer mon petit
garçon en lui donnant une mission très spéciale à faire pour
Brocanteo et il est super fier que je lui fasse confiance.

Le fait d'être à la maison me permet d'avoir plus de souplesse dans
mon emploi du temps. Je peux aller chercher mon fils à 16h30 à
l'école et lui faire faire ses devoirs. Il gagne en autonomie mais il
sait aussi
très bien me rappeler à l'ordre quand je pense trop à Brocanteo et
pas assez à lui. Il est ma bouffée d'oxygène de fin de journée, avant
de ré-attaquer le soir.

Fais-nous rêver… ta journée type ressemble à quoi ?

La colonne vertébrale c'est :
8h : tout le monde debout et petit déjeuner tous les 3. Je dépose le
chounet à l'école à 9h, mon mari aussi au travail.

Après, je suis le
nez dans le guidon : répondre aux e-mails questions, répondre et
rappeler les clients au téléphone, suivre les expéditions en cours,
photographier, mesurer et peser les objets avant de les mettre en
ligne. Vendre de l'objet unique… c'est refaire son catalogue tous
les jours !

La pose déjeuner est sacrée (humm), même si elle ne dure que 10 mn
(cantine à domicile), parce que c'est le moment où je reprends des
forces avant de me lancer dans la préparation des colis, ce qui peut
parfois être très "musclé".

à 16h30, il faut aller chercher le chounet à l'école et foncer…
directement à la poste.
Enfin, c'est 17h, l'heure du goûter et des devoirs. J'en profite pour
faire un peu de rangement et régler les affaires de la maison.
Quand Jean-Marc rentre, on passe à table tous les 3 et on discute
beaucoup, on fait des bilans presque quotidiens, j'apprends beaucoup.

A 21h, le chounet est couché et je suis à nouveau au calme pour
travailler sur la partie éditoriale jusqu'à pas d'heure : mises en
ligne tardives, recherche d'informations, un peu de blog mais jamais
assez de temps.
Et enfin, pour clore le tout et faire le point, je prépare ma "To Do
list" pour le lendemain.