Envie d'entreprendre

Women’s Forum

Miss andree fraiderik-vertino Par Andree Fraiderik-Vertino (chroniqueur exclusif)Business Madame

Aude Ziseniss de Thuin annonçait le 03 septembre dernier, le rachat du Women's Forum (à hauteur de 51% du capital) par le groupe de média français Publicis, dirigé par Maurice Levi. L'accord préalable à la cession des parts s'est fait le 28 juillet 2009, soit quelques mois avant la 5è édition du forum. Aude de Thuin n'en est pas à son premier coup d'essai car le Forum est sa quatrième société créée. En 2007, le Financial Times classait l'événement comme l’un des forums les plus influents du monde. De l'avis de sa présidente, l'opération financière réalisée avec le groupe français Publicis est un soulagement autant qu'une réussite, véritable source de satisfaction personelle autant que professionnelle. L'ocasion de faire un retour sur le parcours de cette femme d'affaire très singulière."

A l'époque de mon second mariage j'ai décidé avec mon mari de ne pas avoir de deuxième enfant. Nous avions achetée une maison en Corse et je découvrai le plaisir lié à l'acquisition d'une résidence secondaire en Corse, qui a malheureusement 'sautée' plus tard. C'est à cette période que j'ai décidé de créer une société autour de l'Art du Jardin, un magazine et rendez vous qui m'avait été inspiré par le Chelsea Flower Show de Londres. C'était la fin des années (Bernard) Tapie, les fameuses années frimes et bling. Il fallait se recentrer sur l'adaptation de l'entreprise par rapport à son époque. Une réponse sociologique forte était nécessaire. J'ai comme d'habitude créée un board, un groupe de travail constitué d'experts. j'ai gardé cette société onze ans. Les risques d'exploitation pesaient énormément car une simple météo défavorable (pluie) faisait chuter le visitorat de 30% ! Nous représentions 45% du chiffre d'affaire annuel du parc de Saint Cloud ce qui n' a pas empeché une directrice fraîchement nommée de nous pousser vers la sortie, ce que nous avons fait en installant le salon aux hippodromes de Lonchamps mais avec une perte de 20%. Les banques ne m'ont pas suivi sur ce projet … Puis est arrivée la vague du Do It Yourself, un vrai phénomène ! Là aussi, j'ai constitué un groupe de travail qui a réfléchi à la bonne manière de transformer cette idée en projet d'entreprise, puis la première édition a eu lieu Porte d'Auteuil. Il pleuvait (décidément) et les visiteurs devaient attendre jusqu'à 2/3hr dehors sous la pluie avant d'accéder au salon ! Avec mes équipes nous avions acheté des parapluies à la dernière minute chez Carrefour en face, pour 'réconforter' les visiteurs courageux ! J'avais invité Mr Raffarin, alors Premier Ministre, à venir inaugurer cet événement (je ne le connaissais pas) et il avait accepter. J'avais eu l'idée de lancer une garderie pour homme, le visitorat étant essentiellement féminin et celà avait été repris par tout les médias dans le monde, c'était une première et un concept très original !

A une période où je voyageais souvent aux Etats Unis j'ai voulu créer un salon du bien être, c'était dans l'air du temps outre atlantique. J'ai perdu de l'argent et j'ai dû licencier, c'est là que je suis devenue 'patron' au sens plein du terme.

Puis en 2000, j'avais cette idée des femmes, j'ai cinq soeurs. Mon père est décédé lorsque j'avais 16 ans et j'ai toujours entendu ma mère se plaindre de ne pas avoir eu de fils; tout celà a certainement compté d'une manière ou d'une autre. Celà m'a couté une analyse, que j'ai d'ailleurs terminé cette année là. Selon mon mari ce projet de forum au féminin était celui de 'la maturité'.
C'était inquiétant de constater qu'au Forum de Davos des leaders s'essayaient à refaire le monde avec seulement 3% de femmes au sein du débat quand la planète en compte 50% ! Ayant revendu ma précédente société et disposant de fonds me garantissant de mener mon nouveau projet indépendement, j'ai recommencé à parcourir la planète à la recherche d'idées, observant les autres forums, à parfaire mon business modèle, cogitant et refaisant le monde avec mon 'board' ! Un board surtout étoffé de femmes, issues du monde des affaires, etc des femmes que j'avais rencontré au cours de mon parcours, telle Anne Lauvergeon, Mercedes Erra, Christine Ockrent, …

Pendant deux ans, j'ai réunie mes 'copines' (ndlr Anne Lauvergeon, Patricia Barbizet, etc), chez moi, l'on passait les soirées à refaire le monde, encore, j'exagère mais en fait non, l'on pesait le poids de nos responsabilités en tant que femmes !
Et effectivement le Women's Forum a su réunir des acteurs de poids tels la Reine Rania de Jordanie, Cherry Blair, Carlos Ghosn … autour d'une coupe ou un maccaron à la main, soit comme nous l'avions fait auparavant chez moi autour d'un bon plat. L'idée étant toujours de partager des idées ! Sérieusement mais dans un cadre propice à la créativité intellectuelle, ça a été la french touch du Women's Forum finalement. Un savant mélange de décontraction , et du sens, pour des débats profonds et impliqués.

Vert à moitié plein ou vide ?

Michaeldamiati
Par Michael Damiati (chroniqueur exclusif) – Spratley-Conseil Sud Parisien

Voilà plusieurs post, où je délaisse la partie subventions pour aborder celle du développement durable.
Rassurez-vous je ne succombe pas à la mode du moment, mais j’ai simplement pris conscience du formidable défi qui nous attend tous, et qui est loin d’être incompatible avec la partie subventions.

Nous mettrons de côté l’aspect purement idéologique de cette prise de conscience (même si cela est une étape incontournable. Si vous n’êtes pas convaincu(e) du bien fondé de la démarche environnementale, vous ne pourrez pas y adhérer et par conséquent y participer).
Nous allons nous concentrer sur le changement que le développement durable peut avoir sur nos entreprises.

A commencer par la Taxe Carbone, même si beaucoup râlent, aujourd’hui le prix de cette contribution (ça passe mieux que taxe) est très léger et n’aura que peu de conséquences pour les entreprises…..A court terme.
A court terme, car le prix initial de la tonne de CO2 « n’est » que de 17 € (Sachant qu’en moyenne une petite entreprise de service rejette 40 tonnes de CO2par an) vous aurez fait le calcul, soit une contribution annuelle de 680 €/an.

Cela reste une somme, qui vous me l’accorderez reste raisonnable….En revanche lorsque la tonne sera de 100 €, je vous laisse faire le calcul, et là je vous l’accorde ça commence à peser lourd.
D’ici là, nous aurons le pétrole qui sera passé au moins a 200 € le baril (aujourd’hui nous sommes a 80 €) c'est-à-dire que nous aurons multiplié par 2.5 nos dépenses en énergie (transport, chauffage etc.…)
Vous l’aurez compris prendre en compte le développement durable dans l’entreprise n’est plus un effet de mode ou d’aubaine, c’est vraiment un axe stratégique comme peuvent l’être le Commercial ou les RH dans une entreprise.

Nous ne sommes restés que sur les strates les plus générales et n’avons même pas abordé les entreprises nécessitant des matières premières pour produire leurs biens.

Voila pour la partie noire, enfin grise….
Pour la partie rose, enfin verte, nous pouvons avoir le sourire….

Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui comme les pionniers du grand ouest, tout est à construire.
D’un point de vue business, nous quittons une aire de production et de consommation massive pour inventer notre propre future.

Toute l’ingéniosité et la créativité des chefs d’entreprises doivent s’exprimer. De nombreux nouveaux métiers et services dans le « green » sont à créer. J’irais même à penser que notre mode d’échange et de capitalisme est à faire évoluer (la dernière crise nous l’a plus que démontré).

A titre d’exemple, un projet est en train de voir le jour, celui des monnaies alternatives.
Le projet SOL.

L’importance de la formulation des objectifs dans la gestion des entreprises

Drissi_mhamed
Par M’hamed Drissi (chroniqueur exclusif) – Ph.D Management

L’objectif est le mot clé de toute entreprise moderne qui planifie la réalisation de ses projets sur la base d’un programme d’action bien précis. Fixer un objectif exprime la bonne démarche de l’entreprise et manifeste la clarté et le sérieux que ce soit dans le travail qu’elle désire effectuer ou les projets qu’elle compte réaliser.

Ce terme exprime le plus exactement possible ce que l’entreprise veut atteindre, dans le détail et généralement à plus court terme. Une fois défini, l’objectif implique un engagement personnel du dirigeant, d’où l’importance majeure de la formulation des objectifs dans la gestion d’entreprise.

En effet, tout objectif de gestion de projet est sujet à interprétation. Aussi, conviendrait-il de bien évaluer ledit projet et veiller à ce que les objectifs définis préalablement soient clairs et précis afin que l’exécution du projet ou de l’opération soit effectuée dans de meilleures conditions.

A vrai dire, pour progresser, l’entreprise doit fixer des objectifs car rien ne se produit si l’on ne se fixe pas d’objectifs à court, moyen et long termes. Privée d’objectifs, l’entreprise se laisse souvent aller à la dérive. Elle se heurte aux difficultés aussi bien en interne qu’en externe, sans jamais connaître sa direction : son travail restera toujours anarchique et flou. Se fixer des objectifs est donc fondamental voire vital pour la pérennité d’une entreprise.

La définition des objectifs fait partie des techniques de gestion des organisations. Ces techniques se présentent comme suit: l’organisation, la planification, le contrôle et l’activation. La formulation des objectifs fait partie de la planification, l’une des fonctions fondamentales de la gestion de l’entreprise. Et si celle-ci néglige volontairement ou accidentellement une ou plusieurs de ces fonctions, elle encourt le très grave risque de faillite, d’où sa chute et par conséquent sa disparition.

Il importe de rappeler à cet effet que la gestion est un ensemble de techniques issues de l’art et de la science : elle est une science prouvée et prouvable et la planification englobe toutes ces techniques. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle est scientifique puisqu’elle prévoit, calcule, applique et contrôle l’exécution des mesures prises pour atteindre les objectifs escomptés.

Il est par ailleurs essentiel de préciser à cet égard que la fixation des objectifs dans la gestion d’entreprise nécessite bien entendu de mettre obligatoirement des moyens pour leur réalisation. Aussi, ces moyens sont d’ordre financier, humain, intellectuel, matériel et commercial.

Deux idées pour lancer un business automatisé en France

Olivier Roland Par Olivier Roland (contributeur exclusif) – Entrepreneur et blogueur de Des Livres Pour Changer de Vie

Créer son entreprise, c’est bien. C’est même le rêve de nombreux Français. Une aventure exceptionnelle, incomparable de part les risques pris et les récompenses attendues. Et l’idée, enfin, de voler de ses propres ailes, d’être son propre patron, de construire sa liberté à la sueur de son front.

Sauf que : il existe un risque dont peu de personnes parlent, et c’est que le beau rêve ne se transforme en prison de laquelle il semble impossible de s’échapper. 70 heures de travail par semaine, un stress intense et le sacrifice de nombreux plaisirs de la vie, pour un salaire horaire inférieur à celui d’un employé avec deux fois moins de travail et de responsabilités dans le même domaine.

Car de nombreux créateurs d’entreprise ont une approché biaisée dès le départ : ils créent leur job plutôt que de créer un business. Ayant une approche technicienne de leur entreprise – je sais faire ce métier dans ma boîte actuelle, donc je saurai gérer une boîte que je créé pour proposer mes compétences – ils font l’erreur de travailler dans leur entreprise plutôt que sur leur entreprise. Ils se focalisent sur le service ou produit proposé plutôt que sur le système complet.

En résulte un manque de procédures, de réflexions et de systématisation qui fait que toute l’entreprise tourne autour d’un seul homme – le créateur – pièce centrale et indispensable de la machine sans laquelle tout s’effondre, qui est alors homme-orchestre plutôt que chef d’orchestre.

C’est exactement ce que j’ai fait. J’ai créé mon entreprise de services informatiques à 19 ans, et j’ai pendant de longues années travaillé six jours par semaine de 8H à 22H pour la lancer, la développer, embaucher et gérer mes premiers salariés… Au fil du temps, le déséquilibre que je m’étais imposé à commencé à me peser, et j’ai cherché et trouvé des moyens de réduire mon temps de travail, avec un succès mitigé – mais au moins pouvais-je profiter de mon dimanche. Puis au bout de 6 ans dans cette TPE de 3 salariés qui était mon bébé, j’aspirai clairement à autre chose. Mais que pouvais-je faire ? Mon entreprise, complètement articulée autour de moi, ne pouvait être vendue. Elle représentait ma seule source de revenus et l’arrêter revenait à me retrouver à la rue, sans aucune possibilité de toucher les Assedics. Mon beau rêve enfin réalisé avait acquit une inertie qui m’entraînait de force à sa suite, et je ne voyais aucune manière d’y échapper.