Envie d'entreprendre

Philippe Hayat initiateur du projet « 100 000 entrepreneurs » : Entreprendre, c’est-à-dire choisir sa vie…

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Par Antoine Teillet (chroniqueur exclusif) – Journaliste spécialisé grandes écoles

Encore une chronique en provenance de l’Essec, école décidément active en matière d’entrepreneuriat… Il s’agit de présenter l’initiative de Philippe Hayat, diplômé de l’X et de l’Essec, également prof au sein de cette dernière institution et fondateur de la filière Création d’entreprise.

Son projet : l’opération « 100 000 entrepreneurs ».

But de la manœuvre, réveiller l’entrepreneuriat chez le jeune public.

Pourriez-vous nous expliquer le principe de « 100 000 entrepreneurs » ?

Il s’agit de donner envie aux jeunes de prendre leur vie en main, de leur donner cette envie d’entreprendre, qu’il s’agisse de fonder une entreprise ou plus généralement de monter une association ou tout autre projet. D’une manière générale choisir leur vie en montant des projets qui les tiennent à cœur.
Pour donner envie, rien de plus efficace que de témoigner. D’où notre volonté d’envoyer des entrepreneurs raconter leur histoire devant des classes de 4e à la Terminale mais aussi devant les étudiants de l’enseignement supérieur.

La vie des entrepreneurs : Interview de Mathilde Bohrmann

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Par Delphine Favory (contributeur) – Responsable Marketing et Commercial

Fondatrice de Ugal.com,
spécialisé dans la conception clé en main de sites Internet, Mathilde
Bohrmann à l’entreprenariat dans le sang. Elle nous fait partager sa
passion et son expérience, et dispense quelques conseils précieux !

1/ Comment êtes-vous devenue créatrice d’entreprise ?
Comment l’envie de créer vous est-elle venue ? Comment vos expériences
passées vous ont-elles servies ?

Depuis toujours j’ai un tempérament d’entrepreneuse. Mes expériences
précédentes ont d’ailleurs toujours été des expériences de création
d’activité ou de lancement de projet : création de filiale à
l’étranger, lancement de sites e-commerce, mise en place de système
d’information, conception, développement et lancement de produits high
tech…. A titre d’exemple je citerais la création de la filiale de
LaCie en Allemagne en 1993 ou encore le lancement du site surcouf.com
en tant que directrice des opérations en 2001.

L’envie d’entreprendre à mon compte a toujours été présente mais il
s’agissait avant tout de trouver la bonne idée, le bon concept. Je suis
quelqu’un de très pragmatique. En attendant de trouver le bon projet à
développer dans le cadre d’une création d’entreprise, j’ai donc enrichi
mon expérience en développant les idées des autres. Cela m’a permis
d’acquérir de bonnes connaissances des besoins et du fonctionnement des
PME ( pas beaucoup de temps et des budgets serrés) et surtout de
comprendre que seule une bonne organisation permettait de mettre en
place un service client efficace, ce qui est à nos yeux la clé de la
réussite. Chez UGAL la satisfaction du client est au centre de nos
préoccupations. Sur le plan Marketing cela se traduit par une offre
simple et accessible. Au niveau commercial, nous avons mis en place des
outils nous permettant de répondre à toutes les demandes en moins de 4
heures.

2/ Quels ont été et sont les freins, les doutes, les
anecdotes particulières, les joies qui ont accompagné le lancement de
votre projet ?

Comme je vous l’expliquais, je suis quelqu’un de pragmatique. Une
fois qu’on a trouvé le bon projet, si on évalue au préalable les
risques, qu’on se donne des objectifs, cela minimise la casse. Bien
entendu, il y a forcément des imprévus mais avec l’expérience j’ai
appris à les gérer. On s’est tout de même bien pris la tête avec le nom
de la société. Le choix d’un nom est crucial de toutes façons. Le fait
d’être un service Web rend ce choix encore plus difficile: la
disponibilité du .com est primordiale. On a eu beaucoup de mal à
trouver un nom sympa qui correspondait à notre solution. On a
finalement décidé de l’appeler UGAL car c’est un nom de domaine que mon
associé avait acheté. L’anecdote c’est qu’il avait choisi d’acheter ce
nom car c’est celui de son premier chien, un magnifique cocker. Pour la
petite histoire on a même trouvé une explication officielle pour la
signification de UGAL:"U Got A Lot"

3/ Comment est venue l’idée de créer UGAL ?

Jean Moniatte et moi travaillons sur le web depuis 10 ans: Jean en
tant que développeur et moi en tant que gestionnaire de projet. On a
créé notre premier site personnel en 1998 et il est toujours très
actif. On s’intéresse bien sûr aux outils mais surtout à l’ergonomie
des sites. Si l’offre de service en ligne se développe beaucoup avec le
fameux Web 2.0, on n’a trouvé aucune solution simple permettant à des
professionnels de créer mais aussi de mettre à jour un site internet.
Les primo accédants se focalisent sur le look et se font développer des
solutions très soignées graphiquement mais complètement figées. Les
outils d’administration (back office), quand ils sont disponibles, sont
faits par des ingénieurs qui ont beaucoup de mal à se mettre à la place
d’un utilisateur lambda pour qui l’informatique n’est pas un métier,
une culture, mais une sorte de machine à écrire améliorée. Pour nous,
il y avait une vraie niche à développer : les TPE, commerçants,
artisans, créateurs d’entreprises, sociétés de service, professions
libérales ont aujourd’hui tous besoin d’un site internet mais n’ont ni
un gros budget, ni beaucoup de temps à consacrer à l’élaboration de
leur site. Aucune offre aujourd’hui n’est à la fois simple, évolutive
et accessible en terme de prix. C’est comme ça que nous avons décidé de
créer UGAL.

L’inconscient financier

Vincent_colot
Par Vincent Colot (chroniqueur exclusif) – Analyste financier

Et si ce bon docteur Freud venait au secours de la planète Finance ?

Il y a un siècle, il nous apprenait en effet que les émotions et l’inconscient jouent un rôle central dans la façon dont nous intéragissons avec le monde qui nous entoure.

Or, tout investissement implique des décisions en situation d’incertitude et génère donc de l’anxiété. Gérer cette anxiété revient à tendre vers l’ou ou l’autre de ces deux états psychiques : un état dit « dépressif » (D) ou un état dit « paranoïaque-schizoïde » (PS). Dans l’état D, l’investisseur tente d’appréhender la réalité dans ses nuances en comparant le potentiel de gain avec le risque de perte. Mais dans l’état PS, l’investisseur évacue les éléments déplaisants dans son inconscient pour se recentrer exclusivement sur ce qui est positif pour lui. Son jugement devient fantasmatique : le principe de plaisir prend alors le pas sur le principe de réalité. Le fantasme chez l’adulte investisseur remplace ainsi le jeu chez l’enfant. Ne dit-on pas que nous courons toute notre vie après notre enfance ?

Souvent assimilée à un gigantesque casino et, par ailleurs, sujette à des effets de mode à répétition, la Bourse encourage des comportements basés sur un état de type PS. Cela peut intervenir au niveau des individus isolément ou alors au niveau de populations d’investisseurs. Une excitation initiale (pour une nouvelle technologie, pour un changement supposé d’environnement économique), si elle perdure quelque temps, se transforme alors en une euphorie où l’excès de confiance des investisseurs devient la règle. Et lorsque, finalement, la réalité rattrape et démolit le fantasme, le risque qui était tapi dans l’inconscient des investisseurs rejaillit brusquement. Notons que, le plus souvent, aucune nouvelle information n’apparaît pour expliquer cette disruption : auparavant, les investisseurs ne voulaient simplement pas voir les éléments qui auraient pu les soustraire à leurs rêveries. Mais, plutôt que de s’en prendre à eux-mêmes pour leur imprudence, ces investisseurs cherchent inévitablement des boucs-émissaires : les analystes financiers lors de la bulle Internet ou encore les agences de notation dans l’actuelle crise des subprimes.

Merci aux Professeurs Richard Taffler et David Tuckett pour avoir lancé cette nouvelle discipline de la « finance émotionnelle ».

L’investisseur retiendra :

Différence entre le financement US et le financement made in france

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Par Jean-Philippe Martinez  (contributeur) – Consultant INTERFACES, Directeur Pépinière d’Entreprises Eole (Narbonne), Directeur de la Pépinière d’Entreprises le Trident (Corbeil-Essonnes) et Supervision de l’Incubateur d’entreprises Franco-Allemande Eurodev Center (Forbach)

Si l’on devait de manière assez synthétique et rapide comparer le financement de la création d’entreprises en France et celui des USA et plus particulièrement de la Silicon Vallée on pourrait indiquer:

– Aux USA il existe des dizaines d’investisseurs clés, en tant que
tel obtenir l’aval de l’un d’entre eux entraîne presque automatiquement
l’accord d’autres confrères VC.

– La silicon Vallée propose des ressources (techniques, logistiques,
humaines ) importantes et complémentaires pour accompagner la création
de start-up.

– La puissance de feu des sociétés de capital investissement est
collossale avec la possibilité de mobiliser des dizaines de millions de
dollars.

– Les investisseurs financiers au-delà de l’argent apportent véritablement :

La minute patrimoniale : Atouts de l’épargne salariale

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Par Yves Gambart de Lignières (chroniqueur exclusif) – Conseil Financier et Conseil en Gestion de Patrimoine Indépendant

L’épargne salariale offre de nombreux avantages fiscaux et sociaux tant au niveau de l’entreprise (ou du professionnel) que du salarié. Elle est constituée d’enveloppes d’épargne : le PEE, plan d’épargne entreprise, et le PERCO, plan d’épargne retraite collectif.

Ces plans sont mis en place dans le cadre de l’entreprise dès lors que celle-ci dispose d’au moins un salarié, même à temps partiel. Les salariés comme le chef d’entreprise (de moins de 101 salariés) et son conjoint collaborateur/ associé sont bénéficiaires.

Ce sont des enveloppes particulièrement intéressantes car les plus-values dégagées ne sont pas imposées (hors prélèvements sociaux).

Le PEE est bloqué cinq ans glissant hors cas de déblocage anticipés tels que mariage, pacs, naissance du troisième enfant ou suivant, divorce, dépacs, création ou reprise d’entreprise, construction, agrandissement ou acquisition de la résidence principale, surendettement, invalidité, décès… La sortie se fait uniquement en capital.

Le PERCO est déblocable à la retraite et dispose de certains cas de déblocage dont l’acquisition de la résidence principale. La sortie se fait, au choix, en capital défiscalisé ou en rente peu fiscalisée. C’est le seul produit retraite offrant une telle possibilité.

L’épargne salariale permet de verser des flux et met à disposition des plans d’épargne, PEE et PERCO, pour recevoir ces montants. Tous les flux issus de l’entreprise sont exonérés de charges patronales et salariales ainsi que d’impôts (hors prélèvements sociaux).

Il existe quatre mécanismes :

Conclusion : comprendre la « commédiologie » pour anticiper l’avenir

Thebaut_didier
Par Didier Thebaut (chroniqueur exclusif) – Fondateur de joujou de Paris

A quoi sert la « commédiologie » au quotidien ?
Au même titre que l’histoire, la « commédiologie » peut servir à
anticiper l’avenir.  Bien plus fiable
que le marc de café, la « commédiologie » utilise le décodage et
ensuite procède par extrapolation.

Ancrée dans la
société, la commédiologie devient sa principale composante, car la société a
besoin d’imaginer les choses qui llui permettent d’exister et ainsi de faire
sens. Voilà pourquoi elle crée les représentations du monde dont elle a besoin.
Et c’est sur ces mêmes représentations que se base notre savoir. Le danger du virtuel est indiscutable, avec lui viendra le
règne de l’obscurantisme.

Certes nous ne
brûlerons pas des vierges et des enfants, nous n’assassinerons pas les adeptes
de Darwin, nous ne nous battrons plus pour savoir si la terre est bien plate.
Mais nous vivrons dans le déni du réel, ce qui est très dangereux.

Il me vient cette
phrase pour illustrer le caractère inéluctable de cette prédiction :
« le réel c’est le pire du virtuel, alors que le virtuel c’est le pire du
réel ». En effet, rien n’est plus problématique et frustrant que de se
débattre avec des problèmes de connexion, de FAI et de bandes passantes pour accéder
au virtuel. Et dans le même ordre d’esprit, si le réel ne propose que du
virtuel à des enjeux réel, on peut aisément imaginer les dégâts qui en
découlent.

ABD-Euro est mort, vive ClicFacture.fr

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Par Luc Pellet (Contributeur exclusif) – Promoteur d’un logiciel SaaS de gestion pour les petites entreprises

Juin
2008. Notre facturier en ligne ABD-EURO à maintenant 18 mois.   

Le bilan de la première année,
nous à permis d’identifier plusieurs freins : Lisibilité du produit, Sécurité,
fonctionnalité, aide en ligne…   

Après un gros travail sur ces
sujets, il nous restait à mettre à place une stratégie commerciale. Dès le
départ, moi et mon associé, savions très bien que c’était notre point faible.
Rechercher, développer, innover, trouver de nouvelles solutions, oui d’accord.
Faire du commercial de fond, non, ce n’est pas notre truc. Le hasard
nous a orienté sur un programme d’aide à la stratégie pour les PME  ACAMAS
Strategie PME
, financé en partie par la région Rhône-Alpes. Le but du
programme, est de vous aider à faire le point, d’une part sur "les valeurs
du dirigeant", et d’autre part sur les atouts de "l’entreprise"
( points forts, points faibles, motivations …) afin de définir une stratégie
d’entreprise qui prenne en compte ces différents paramètres. Le programme se
déroule sur 6 mois, réunit une dizaine d’entreprises, avec une journée de
travail collectif par mois avec des intervenants spécialistes de divers sujets.
 

D’autre part chaque entreprise
est suivie par un Coach d’entreprise.   

La fonction principale d’un
Coach d’entreprise, est de vous mettre le nez là où vous n’avez pas envie
de le mettre et de vous faire faire les choses que vous n’avez pas envie de
faire.

D’autre part un coach se doit
d’avoir un carnet d’adresse plein de bons copains avec des tuyaux plus ou
moins percés. 

En résumé, le programme
Stratégie PME nous a "botter le Cul". Fini l’incertitude, fini
le surplace, fini le travail pépère, maintenant on à une stratégie d’entreprise
et on s’y tient.   

Voici les principales mesures qui en découlent :

Mamans & entrepreneuses :: Oh!mondoudou

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Par Mathilde Le Rouzic (contributeur) – Entrepreneuse

5 enfants une semaine sur deux, et 7 durant la moitié des vacances!
J’avoue avoir été soufflée en lisant les réponses d’Emma à mon
interview sur les mamans entreprenautes.

Créatrice du site Oh! mon doudou,
aux côtés de Marie, elle est également à la tête d’une véritable tribu
de doudous très sympathiques, colorés et graphiques sur lesquels on ne
peut que craquer.

Jongler entre famille nombreuse et entreprenariat, ça parait tout à
fait possible mais avec une bonne dose de volonté et un soupçon
d’organisation. Je vous laisse découvrir le bonheur en famille
(nombreuse), selon Emma…

Management : le rapport à l’argent (3)

Dureau_laurent
Par Laurent Dureau (contributeur) – Impulseur Booster en Capital Humain

Globalement notre rapport à l’argent démontre notre rapport face à la
vie et à ses adversités. Notre état d’esprit fera que nous
transformeront ces adversités en or ou en plomb. Rêve d’alchimiste, je vous propose de transformer le plomb en or.

Le creuset sera votre esprit et le fourneau sera chauffé par votre coeur.
Sans l’apport de ce dernier, toutes les balles de l’adversité ne feront
qu’accélérer le destin final qui nous attend tous, sauf qu’à la fin
certains seront riches de plein de bonheur et d’autres de malheurs…

Avec l’or nous pourrons avoir de l’argent alors qu’avec le plomb nous ne pourrons qu’avoir le saturnisme (forme de dégénérescence biologique due au plomb).

L’alchimisme est d’abord un état d’esprit
et nul besoin d’être un physicien ou un chimiste de première pour faire
l’expérience de la transformation du plomb en or. Il y a quand même
quelques préalables…

En effet, s’il ne vous est jamais arrivé d’implorer "le bon Dieu"
dans votre vie, je vous conseille de passer votre chemin car cela veut
dire que soit vous êtes déjà un alchimiste qui s’ignore et ce qui va
suivre n’aura aucun intérêt pour vous ou soit vous avez été si protégé
que l’adversité n’a jamais pu vous mordre suffisamment fort…

Particulièrement exposés, les entrepreneurs (toujours en quête d’argent dans les débuts pour ne pas dire les génétiquement fauchés) sont généralement dans des situations financières telles qu’ils ne peuvent plus ni reculé ni avancé.

Tête dans le guidon, entêté comme pas deux, sûr de leur réussite
inévitable et fauché comme les blés, ils sont généralement scotchés à
des situations suffisamment critiques pour apprendre rapidement à demander "au bon Dieu" une aide urgente et immédiate… sans oublier les inévitables jurons qu’il se lance à lui même tant il est dans la mouise.

C’est vrai que je n’ai jamais engueulé quelqu’un de si fort que
moi-même. De temps en temps, j’allais à l’extérieur pour exprimer
vocalement et d’une manière claire, cette colère intérieure qui fulmine
devant toutes ses accumulations de risques inconsidérés pris au nom  de
je ne sais quoi.

A la découverte de créateurs engagés … Isabelle Grandval de Zaza Factory

Watine_violette
Par Violette Watine (contributeur) – Fondatrice de Mademoiselle Bio

Zaza factory
a été créé par Isabelle, une femme attachante, créative et volubile.
Courageuse, elle a choisi le Myanmar (ex. Birmanie) comme pays de
prédilection. Et vous le verrez, son parcours est plutôt atypique !


Comment as-tu démarré ton activité (un produit, un pays et une
communauté, une variété de produits et de communautés …) ? Pourquoi ?

Avec un produit, le sac à main en pièce unique, produits en Myanmar (ndlr anciennement la Birmanie). C’est au cours d’un voyage que j’ai rencontré ces femmes birmanes. Et, ça m’a donné l’idée de créer un projet éthique.

« Petite chronique boursière » : La contre-connaissance

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Par Vincent Colot (chroniqueur exclusif) – Analyste financier

Depuis que les gens ne croient plus en Dieu, le problème n’est pas
qu’ils ne croient plus en rien mais qu’ils sont prêts à croire n’importe quoi
… En dehors de tout débat sur la religion ou la laïcité (!), cette maxime de
l’écrivain britannique G.K. Chesterton pourrait également s’appliquer à la
finance. Cela reviendrait à dire : depuis que les petits investisseurs ne
croient plus leurs conseillers financiers, les rumeurs et les martingales de
toutes sortes ont de plus en plus raison de leur sens critique.

C’est clair : le conseiller financier traditionnel (le plus
souvent, le banquier) n’a plus la cote. Il y a 10 ans, il encourageait les
investisseurs à investir dans les télécoms et la haute technologie. Et puis la
bulle spéculative a éclaté avec les dégâts que l’on connaît. Aujourd’hui, il ne
peut que constater le désastre économique et boursier laissé dans le sillage de
la crise des « subprimes », crise qui provient d’abord et avant tout
de l’aveuglement des milieux financiers eux-mêmes. Et il faudrait encore faire
confiance à de tels « experts » ?

Convenons-en : un banquier, qui a généralement plus souvent en
tête l’intérêt de son entreprise que celui de ses clients, n’est pas le
conseiller idéal. Ce qui laisse l’investisseur dans une position inconfortable
et paradoxale. Grâce à l’Internet et à la globalisation de la finance, il n’a
en effet jamais eu autant de liberté pour investir. Mais s’il dispose d’une
palette de possibilités inégalée, il n’a généralement pas les connaissances
nécessaires pour les utiliser à bon escient.

La question se repose donc : à qui l’investisseur, en quête de
boussole, peut-il se fier pour prendre de bonnes décisions ?
Malheureusement, dans le grand capharnaüm informationnel qu’est l’Internet, il
est directement jeté en pâture aux charlatans et escrocs en tous genres. Un peu
comme des malades tombés sous l’influence de dangereux rebouteux. C’est une
conséquence directe du déclin des élites traditionnelles. Au-delà des vitrines diaboliquement
séduisantes de ceux qui promettent des gains faramineux et rapides, se
développent également des sites qui fleurent bon le Web 2.0, très à la mode. En
gros, le principe est le suivant : les investisseurs aident les
investisseurs. So far, so good, serait-on tenté de dire. Mais quel est le
niveau exact de ces investisseurs ? Des investisseurs
« ignorants » deviennent-ils subitement géniaux dès qu’ils se
regroupent ? Certes, certains sites fournissent des indicateurs de
performance de ces « analystes » amateurs. Mais sont-ils suffisamment
fiables que pour servir de base à des décisions d’investissement ? Quelles
ont été les parts de chance et d’expertise dans telle ou telle
performance ? Quant aux forums de discussion spécialisés sur le sujet, il
suffit d’y avoir promené une ou deux fois sa souris pour vite conclure à leur
totale vacuité.

La vie des entrepreneurs : Interview de Nicolas Chaunu

Favory_delphine
Par Delphine Favory (contributeur) – Responsable Marketing et Commercial

Nicolas Chaunu est le fondateur d’Emob,
plate-forme de formations vidéos en ligne pour aider à la maîtrise des
logiciels. Partenaire d’entreprise-facile.com, il nous a accordé une
interview pour nous faire partager son expérience de créateur
d’entreprise et de jeune dirigeant.

1/ Comment vous est venue l’envie d’entreprendre ? Comment l’idée de développer Emob s’est elle concrétisée ?

J’ai très tôt eu l’envie d’entreprendre, et le souhait est devenu
réalité quand j’ai découvert un concept au USA : celui du
screencasting. Apprendre un logiciel par la vidéo était une idée
géniale qui n’existait pas encore en France, alors j’ai décidé de
combler ce manque.

2/ Quelles difficultés avez-vous rencontré pour développer
votre projet ? Quels moyens avez vous dû mettre en oeuvre pour les
résoudre ? Et à présent, quelles sont vos préoccupations quotidiennes ?

Il n’y a pas vraiment eu de difficultés à proprement parler, mais
beaucoup d’interrogations au début : par quoi commencer, quel statut
choisir, quelle équipe, comment écrire un premier business plan,
comment bien s’entourer. Autant de questions (et bien plus encore)
auxquelles il a fallut répondre. Pour cela, j’ai approché des
incubateurs (Belle de Mai et Paca Est) des initiatives locales (ATIRE,
Facile), TVT, la chambre de commerce, bref toutes les personnes et
réseaux qui pourraient m’apporter cette expertise. Aujourd’hui, ce qui
me préoccupe surtout c’est de se développer sereinement, et garder
l’esprit du début.

3/ Vous avez développé votre projet avec des associés : en
quoi cette association a été une richesse pour le développement
d’Emob ? On nous pose souvent la question "faut-il s’associer pour
créer ?" : quels conseils et recommandations donneriez vous à un
créateur qui souhaite s’associer ?

Ce point a été crucial. Tout d’abord parce que partir seul n’est
jamais très bon, et être trop nombreux multiplie le risque de tension
ou d’accrochage sur la prise de décisions stratégiques. C’est pour cela
qu’il faut bien choisir ses associés. Personnellement, je me suis
tourné vers des personnes que je connaissais bien et qui présentaient
l’avantage d’être complémentaires à bien des niveaux.

Quelles stratégies de croissance pour une Europe, entre concurrence externe (blocs Asie/USA) et organique (pôles régionaux et nationaux) ?

Januel_sophie
Par Sophie Januel (chroniqueur exclusif) – Facilitateur en "Gestion et organisation Back-office PME" pour entreprises agiles !

Au début du printemps, j’eus quelques conversations avec des membres de différents réseaux ; nos sujets abordés furent variés mais le serpent de mer était bel et bien l’interrogation et la prospective de relations soutenues et dynamiques occidentales, scrutant le continent américain.

La conférence de La Baule était une excellente opportunité de prise de température et de tendances. Mon don de l’ubiquité fut réalisé grâce à Eric Dubois, un business developpeur en mode agile.. Merci Eric pour cette analyse t ce long point de vue.

Les clients n’achètent pas en fonction de leurs besoins !!!


Par Jean-Pierre Lauzier (contributeur) – Conférencier, formateur, expert-conseil

Croyez-vous vraiment que les gens achètent selon leurs besoins ? Allons donc, ne me faites pas rire!!! Si je vous demande : « Combien de paires de souliers possédez-vous ? » Je ne crois pas me tromper en disant que le nombre de paires que vous avez est probablement important. En avez-vous vraiment besoin d’autant? Sûrement pas.

La même situation se produit au sujet des entreprises qui n’achètent pas, non plus, selon leurs besoins. Est-ce que l’entreprise pour laquelle vous travaillez achète tout ce dont elle a besoin ? Il est fort probable que non. Les dirigeants ont beaucoup trop de projets qu’ils pourraient initier.  Ils choisissent et achètent seulement quelques projets parmi tous ceux dont ils ont besoin.

Maintenant, si les gens et les entreprises ne font pas leurs acquisitions seulement en fonction de leurs besoins, alors sur quoi se basent-ils pour prendre leurs décisions d’achats? La réponse est qu’en général, les gens achètent en vertu de ce qui les préoccupe de façon dominante, de ce qui provoque du stress et de ce qu’ils désirent. En fait, ils cherchent la solution la plus rapide pour régler ce qui les perturbe et les tracasse, que ce soit le jour ou la nuit.

Dans le but de mieux comprendre ce qui amène les gens à passer à l’action, autrement dit à acheter, il faut connaître et maîtriser les trois (3) types de préoccupations dominantes suivants : les préoccupations fonctionnelles, les préoccupations d’affaires et les préoccupations personnelles.

Élaborons sur ces types de préoccupations et de leurs conséquences.