Envie d'entreprendre

Trop chère, cette action ? Vérifiez-le rapidement !

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Par Vincent Colot (chroniqueur exclusif) – Analyste financier

L’analyse d’une action revêt bien des aspects frustrants. Le malaise principal est que, quelle que soit l’application de l’analyste, il (ou elle) ne pourra jamais tout savoir de l’entreprise étudiée, à la fois parce qu’il (elle) n’est pas dans la tête des dirigeants de cette entreprise et parce qu’il (elle) n’a pas de boule de cristal pour prévoir l’avenir infailliblement (évolution de l’économie mondiale, évolution du secteur d’activité concerné, etc.).

Soit. Cette situation d’information incomplète fait partie du jeu et il faut bien l’accepter. Mais il est une autre frustration que tous les analystes ont un jour rencontrée. Après de longues heures de recherche minutieuse, l’analyse se termine par l’évaluation de l’action, traduction chiffrée des qualités et des défauts de l’entreprise dans une démarche prospective, et là … catastrophe ! : l’action est bien trop chère pour être achetée. Tout ce travail pour rien !!

Est-ce inévitable ? Non ! Voici une petite méthodologie assez rapide (de l’ordre du quart d’heure maximum) qui va vous permettre d’établir une première estimation de la valeur de l’action, sur base de laquelle l’analyste décidera si oui ou non il est utile de poursuivre le travail.

A n’appliquer cependant, et c’est important, qu’aux entreprises qui ont atteint un certain rythme de croisière depuis déjà plusieurs années. 

Prenons une entreprise. Par exemple, l’américaine VF Corporation active dans les vêtements et accessoires d’extérieur (Lee, Wrangler, North Face, Kipling, etc). J’avais pris connaissance d’une étude récente vantant la rigueur de gestion de l’entreprise et je connaissais par ailleurs certaines de leurs marques. L’action cotant aux alentours de 80 USD (début septembre 2008), est-ce trop cher ou non ?   

Procédons en deux temps.

Le renouveau de valeurs universelles, la piste à suivre ?

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Par Sophie Januel (chroniqueur exclusif) – Facilitateur en "Gestion et organisation Back-office PME" pour entreprises agiles !

Le tour des excès en tous genres du capitalisme ultra financier a été accompli ces derniers mois illustré par l’éclatement de diverses bulles financières immobilières, spéculations sur les matières premières alimentaires ou non.

Diaboliser le capitalisme est une vaine posture. Vous imaginez-vous revenir au troc ? Epuisant pour régler son loyer, ingérable pour payer ses courses hebdo.

Parmi les diverses initiatives alternatives, certaines émergent, se revendiquant des écoles de pensées « Sud-Sud » ou de pays en voie de développement ou tout simplement d’un capitalisme à envergure économique raisonnée : de la responsabilité sociale à l’utilité sociale de proximité. S’inscrire dans des cycles durables (rien de nouveau, c’était juste un peu en déclin).

A l’instar d’un de ces courants de pensée notamment suscité par Muhammad Yunus (Grameen Bank), ressortent les valeurs suivantes :

– fédérer autour d’objectifs communs à finalité sociale

– impliquer le plus possible d’agents économiques diversifiés et offrir une opportunité

– agir en proximité

– être utile et solidaire

Dans le village mondial quelques acteurs se démarquent, certains par une prospérité adroitement gérée et/ou militantisme avéré d’autres par opportunisme se revendiquent de ce courant. Le réseau Ashoka, les amap, les collectifs pour créer des ordinateur à moins de 50dollars US mais aussi quelques multinationales.

Ainsi, j’ai pu assisté dimanche à la finale d’une manifestation qui m’était inconnue la « Danone Nations Cup ».(9ème éd.) la plus grande compétition de foot pour les benjamins, apprentis footballeurs autour d’une personnalité emblématique. L’objectif est de promouvoir des valeurs :

– fédérer autour d’un sport éducatif (le foot)

– ouverture, constance

– jeu courtois et paix

– vivre sa passion et réaliser ses rêves

mais aussi recueillir des fonds pour lutter contre les maladies rares infantiles dégénératives (ELA l’association européenne contre les leucodystrophies), révéler des talents.

Juste après les JO à Pékin, la manifestation prend un certain sens : créer des liens par des valeurs universelles. Constituer un capital commun de fraternité et pourquoi pas de goût. Concrètement, sur le terrain les équipes de quarante nations partagent leurs émotions et leur rêves se découvrent et jouent – pour certains – comme de futurs pro.

Fermez plus de ventes, mettez de la pression sur votre client !


Par Jean-Pierre Lauzier (contributeur) – Conférencier, formateur, expert-conseil

Est-ce qu’il vous arrive d’avoir de la difficulté à finaliser une transaction avec un client parce qu’il prend une éternité à se décider ou qu’il ne prend pas de décision du tout? Autrement dit, avez-vous de la difficulté à « fermer la vente »? Il est fort probable que vous ayez une certaine quantité de clients ou de prospects dans cette situation. Devant cet état de fait, pouvez-vous y faire quelque chose? Parfois, vous ne pouvez rien y faire, mais sachez que dans la grande majorité des cas, vous êtes en mesure d’apporter une différence qui aidera le client à se décider plus rapidement.

Habituellement, la fermeture d’une vente se fait doucement, naturellement et sans rien forcer.  En fait, si vous avez fait un bon travail tout au long du processus de vente, le client achètera par lui-même. D’un autre côté, il existe des situations où le client est hésitant ou encore n’est pas certain de la décision qu’il doit prendre. C’est dans une telle circonstance que vous devez mettre de la pression. Hé oui, vous avez bien lu…VOUS DEVEZ METTRE BEAUCOUP DE PRESSION SUR LE CLIENT afin qu’il achète.

Mais attention, ne faites pas l’erreur que font la majorité des vendeurs, c’est-à-dire de mettre de la mauvaise pression, car les risques de perdre votre client sont très élevés. Vous devez savoir y mettre une bonne pression et lorsque vous le ferez, vous serez probablement surpris de constater que le client appréciera ce que vous faites pour lui.

Maintenant, laissez-moi élaborer sur ce que je veux dire par « bonne » et « mauvaise » pression.

La vie des entrepreneurs : Interview de Stéphane Trollet

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Par Delphine Favory (contributeur) – Responsable Marketing et Commercial

Stéphane Trollet est gérant d’une entreprise familiale, créée il y a
plus de 100 ans, et spécialisée dans le courtage en assurance.
Découvrez que reprendre une activité existante n’est pas forcément plus
simple que de créer. Stéphane Trollet nous fait partager les étapes de
sa vie d’entrepreneur et donne quelques conseils pour bien assuré son
entreprise.

1) Vous êtes dirigeant d’une cabinet de courtage en
assurance créé il y a plus de 100 ans par un de vos aïeuls. Comment
accède t-on à une telle longévité qui laisse rêveur de nombreux
créateurs ? Y a t-il des secrets pour réussir et durer ?

Je ne pense pas qu’il y ait un gène de l’assurance dans ma famille,
mais simplement une volonté et un plaisir de perpétuer un métier qui a
largement influencé l’histoire familiale. Etant jeune, je suis "tombé
dans la marmite de l’assurance", et suivais souvent mon père chez des
clients ; j’ai rapidement su que ce métier me plaisait. J’ai donc tout
naturellement orienté mes études et mes investissements dans cette
direction et adapté ce métier aux nouvelles technologies.

Seul pour réussir et durer : De nos jours, la grande majorité des
chefs d’entreprise interrogés souhaitent, avant leur retraite, revendre
leur entreprise avec un maximum de bénéfices. Ce n’est pas mon cas.
J’espère que mon fils ou ma fille pourront reprendre la suite.

Autre impératif : s’adapter, évoluer, anticiper rapidement la concurrence. Rester motivé.

2) En tant qu’entrepreneur, quelles sont les étapes que vous
avez dû franchir ? Eprouvez-vous, encore, parfois des doutes ? Quelles
questions vous posez-vous ?

Les étapes à franchir sont nombreuses pour reprendre une entreprise
familiale. Les relations "père-fils" sont extrêmement difficiles à
gérer. Le regard des anciens clients et fournisseurs : vous devez
doublement faire vos preuves avant de ne plus être considéré comme un
"fils à papa".

L’investissement financier est lourd : racheter l’ensemble des parts
de la société m’a valu la vente de mon appartement et des emprunts
importants. Pas de droit à l’erreur possible.

Tout entrepreneur doit avoir des doutes pour garder sa motivation et
rester compétitif face à la concurrence. Cette remise en question
permanente est salutaire tant qu’elle n’est pas paralysante. Je me pose
principalement des questions sur la stratégie d’évolution de mon
entreprise, et sur son positionnement face à la concurrence.

Recruter des Marketers est sans doute plus difficile que recruter des Clients !

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Par Henri Kaufman (chroniqueur exclusif) – Président de Hip ip ip ! Société de conseil en Marketing, en Web2.0 et en Formation

Les marketers savent, à peu près, s’ils ont lu cette rubrique depuis quelques mois, recruter et fidéliser des clients. Mais qu’en est-il du recrutement des marketers qui viendront renforcer leur équipe ? Comment déceler chez un candidat les qualités qui font aujourd’hui et feront demain la différence ? Comment détecter leur capacité d’autonomie et d’innovation, leur potentiel ? Pas facile, quand tous les candidats ont des diplômes comparables, des CV analogues et des expériences modestes. Et affichent des motivations de même intensité.

Je vais vous donner quelques repères pour départager ces candidats qui sont dans la dernière ligne droite du marathon que constitue un recrutement. Sur les quelques dizaines lettres de candidatures reçues, vous avez rencontré ou fait rencontrer plusieurs candidats et maintenant vous devez choisir LE candidat parmi deux ou trois, celui qui vous accompagnera pendant quelques années. Ces candidats en finale sont maintenant  ex æquo, mais il s’agit désormais de désigner celui qui coupera le fil d’arrivée en premier.

Pour les départager, voilà les 10 questions que je vous recommande de poser :

C’est décidé, je crée ma boite ! Episode 36

Par Bart (contributeur) – Entrepreneur

30 août 2006
– Optimiser la clientèle existante

"Il est bien plus facile et bien moins
cher de développer la relation (et donc le CA) avec les clients
existants que d’essayer d’en conquérir d’autres
".

On me l’a dit et répété en école de commerce !  Je le sais. Mais  n’empêche, j’arrête pas de l’oublier. La preuve, je viens de relancer un client que j’avais un peu laissé de côté depuis quelques mois et paf !  Non, pas de chien.  Mais une commande à 2500 euros.

Bon c’est vrai qu’au départ si j’avais mis ce client "en attente", c’est pour une raison précise. Mon contact m’avait annoncé qu’il devait quitter Londres et son métier pour rentrer chez lui, en Afrique du Sud, pour reprendre le business de son père, assassiné par un gang
un mois plus tôt. Avouez que ça calme ! Il indiquait évidemment le nom
de son remplaçant mais j’ai pas voulu faire le chacal en disant "bon mais alors, le business continue ???". Non, j’ai envoyé un email genre condoléances et puis j’ai laissé filé… et oublié…

Je suis sûr qu’il y en a d’autres
(des clients à relancer), et tous n’ont pas connu de telles tragédies.
Du coup j’ai pris le temps de faire quelquechose que je n’avais jamais
fait : lister l’ensemble des clients de la "Boite à Clics".

Et bien je peux vous dire que la "Boite à Clics" compte à ce jour 32 clients. 18 sont français et 7, dont les 2 plus gros de loin, sont anglais.

Effectivement j’en ai trouvé 2 ou 3 à relancer. J’en ai aussi profité pour faire des recherches au fur et à mesure dans LinkedIn, pour continuer à faire grossir mon réseau, et ça a marché, comme vous pouvez le voir dans le tableau de droite.

Avoir les contacts dans LinkedIn
me permettra aussi de rester en contact plus facilement et de penser à
les relancer de temps en temps. Je viens de trouver à cette application
une fonction autre que ludique 🙂

Bon sur ce je vous laisse, j’ai des clients à dorlotter 😉

Recruter son premier salarié !

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Par Ahmed Bariz (chroniqueur exclusif) – Conseil auprès de créateur d’entreprise

La majorité des nouvelles entreprises se créent sans salariés (87 des créations d’après l’INSEE – janvier 2008). Autrement dit, de nombreux  créateurs se lancent seul au démarrage. Cependant certaines entreprises pour faire face à leur développement vont se poser la question de savoir s’il faut ou non  faire appel à un salarié.

Pour mieux cerner cet aspect du développement de l’entreprise,  nous avons interrogé Christelle DUTOIT qui gère avec son époux une entreprise d’espace vert. C’est une entreprise qui a fonctionné quelques temps sans aucun salarié et  qui  est  passée ensuite par cette étape.

Présentation de l’entreprise
Créateur :
Mme et Mr Dutoit

Activité : entretien et création des parcs et jardins

Année de création : 2003

Effectif salarié : 2
Site
Internet : www.dutoit-parcs-et-jardins.fr

A partir de quel moment, vous avez réfléchi  au recrutement d’un premier salarié ?

Notre volume d’activité variant en fonction des saisons, il est évident que lorsqu’on travaille seul sur les chantiers, on trouve très rapidement ses limites, surtout en période de plus forte activité !! Après la création, nous avons donc eu rapidement recours à de petites missions d’intérim de manière à terminer nos chantiers à temps. L’intérim a été une étape en vue du recrutement d’un premier salarié, mais il fallait pérenniser l’entreprise avant de songer à recruter un temps plein.

Avez-vous hésitez longtemps avant de faire appel à ce premier salarié ?

Cette idée de recruter quelqu’un a temps plein a toujours été présente et c’est lorsque la présence d’un salarié à temps complet  est devenue évidente que nous avons franchi le pas…
L’intérim, tout en nous permettant de développer l’activité de manière régulière, nous a également permis de bien asseoir notre entreprise, fidéliser nos clients et par la même occasion, nous rassurer quant à la décision de recruter!!

« Ces aides publics….Que vous ne connaissez pas » : Les premières aides

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Par Michael Damiati (chroniqueur exclusif) – Spratley-Conseil Sud Parisien

La plupart des entreprises françaises sont éligibles à un dispositif d’aides ou de subventions dans le cadre de leur développement ou de leur création. Cependant, un nombre limité d’entreprises y ont recours par manque de temps, d’informations et également face à la complexité du dossier.

Notre pôle d’experts  sera en mesure, après un diagnostic, de définir les aides auxquelles votre entreprise peut prétendre et permettre ainsi la réalisation de vos projets.

Il existe cinq familles principales d’aides :

– Les aides fiscales (réduction d’impôts, exonérations totales ou partielles de taxes …),

– Les aides sociales (exonérations ou allégements de charges, Primes, prise en charge de
  frais de formation…),

– Les aides financières (subventions, avances, prêt à taux zéro…),

– Les aides spécifiques liées à des secteurs de l’économie (tourisme, agro-alimentaire,
  pêche, environnement),

– Les aides et subventions en matière de conseils.

Ces aides sont applicables aussi bien pour les entreprises existantes que pour les créateurs.

A titre d’exemple il existe plus de 350 dispositifs pour les créateurs d’entreprises, dont les plus connus sont :

Prêt à la création d’Entreprise (PCE)
Ce prêt répond à l’insuffisance de fonds propres ou quasi-fonds propres des petits projets, en confortant leur plan de financement de démarrage

Chéquier Conseils pour les créateurs d’entreprise
Ce dispositif permet aux créateurs de faire appel à des conseils afin de valider leur projet

ACCRE : Aide aux chômeurs et créateurs d’entreprise

Ce dispositif, permet un certains nombre d’exonérations de charges très utiles lors du démarrage de son entreprise.

Les aides et subventions sont bien entendu disponibles pour les entreprises déjà créées. En revanche, il y a un certain  nombre de critères d’éligibilité auxquels il faut répondre pour obtenir ces dispositifs :

Encourager les collaborateurs à prendre des initiatives

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Par M’hamed Drissi (chroniqueur exclusif) – Ph.D Management

L’une des qualités fondamentales d’un chef d’entreprise averti est, sans conteste,  l’incitation de ses collaborateurs à prendre des initiatives. C’est un moyen de faire appel à leur imagination ainsi qu’à leur esprit de créativité afin de  les encourager à mieux exercer leurs fonctions. En effet, il est  préférable de laisser aux collaborateurs le soin de prendre leurs responsabilités plutôt que de leur imposer des directives à suivre ou de les lier par des instructions restrictives à exécuter.

Pour garantir la réussite des initiatives prises par les collaborateurs, le chef d’entreprise doit également  les doter des moyens nécessaires à l’accomplissement de leurs tâches et, partant, à la réalisation des objectifs escomptés.

Le chef d’entreprise doit aussi veiller à mettre en place une structure d’organisation appropriée qui garantit la possibilité  de tirer le maximum de résultats des moyens  alloués aux collaborateurs.

Parmi les instruments dont dispose le chef d’entreprise pour encourager les initiatives de ses collaborateurs figure, en premier lieu, la délégation de pouvoirs. Déléguer  signifie mandater quelqu’un ( le délégataire),  à qui le délégant  accorde  l’autorité et le droit d’agir à sa place.

La pratique de la délégation traduit et institutionnalise donc la volonté du chef d’entreprise de laisser ses collaborateurs prendre des initiatives et agir à sa place, sans toutefois se décharger de ses obligations ni se soustraire à ses responsabilités.

Accompagnement du lancement

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Par Jean-Marc et Nathalie OuvréBrocanteo – Boutique de brocante et de décoration

Pour une fois, nous posons une question relativement ouverte, sur un sujet qui se pose à tous ceux qui ont créé une première fois une entreprise : l’accompagnement des néo entrepreneurs.

Autant la création d’entreprise de petite taille par des novices de la création d’entreprise est bien assistée et accompagnée par plusieurs types d’institutions, autant le lancement et le développement est un terrain en friche, peu documenté et peu accompagné, tout simplement parce qu’il est rare d’avoir un "conseil" spécialisé dans "LE" domaine alors que le domaine de la création est commun à tous les entrepreneurs car il est plus basé sur des formalités et des étapes.

Philippe Hayat initiateur du projet « 100 000 entrepreneurs » : Entreprendre, c’est-à-dire choisir sa vie…

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Par Antoine Teillet (chroniqueur exclusif) – Journaliste spécialisé grandes écoles

Encore une chronique en provenance de l’Essec, école décidément active en matière d’entrepreneuriat… Il s’agit de présenter l’initiative de Philippe Hayat, diplômé de l’X et de l’Essec, également prof au sein de cette dernière institution et fondateur de la filière Création d’entreprise.

Son projet : l’opération « 100 000 entrepreneurs ».

But de la manœuvre, réveiller l’entrepreneuriat chez le jeune public.

Pourriez-vous nous expliquer le principe de « 100 000 entrepreneurs » ?

Il s’agit de donner envie aux jeunes de prendre leur vie en main, de leur donner cette envie d’entreprendre, qu’il s’agisse de fonder une entreprise ou plus généralement de monter une association ou tout autre projet. D’une manière générale choisir leur vie en montant des projets qui les tiennent à cœur.
Pour donner envie, rien de plus efficace que de témoigner. D’où notre volonté d’envoyer des entrepreneurs raconter leur histoire devant des classes de 4e à la Terminale mais aussi devant les étudiants de l’enseignement supérieur.

La vie des entrepreneurs : Interview de Mathilde Bohrmann

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Par Delphine Favory (contributeur) – Responsable Marketing et Commercial

Fondatrice de Ugal.com,
spécialisé dans la conception clé en main de sites Internet, Mathilde
Bohrmann à l’entreprenariat dans le sang. Elle nous fait partager sa
passion et son expérience, et dispense quelques conseils précieux !

1/ Comment êtes-vous devenue créatrice d’entreprise ?
Comment l’envie de créer vous est-elle venue ? Comment vos expériences
passées vous ont-elles servies ?

Depuis toujours j’ai un tempérament d’entrepreneuse. Mes expériences
précédentes ont d’ailleurs toujours été des expériences de création
d’activité ou de lancement de projet : création de filiale à
l’étranger, lancement de sites e-commerce, mise en place de système
d’information, conception, développement et lancement de produits high
tech…. A titre d’exemple je citerais la création de la filiale de
LaCie en Allemagne en 1993 ou encore le lancement du site surcouf.com
en tant que directrice des opérations en 2001.

L’envie d’entreprendre à mon compte a toujours été présente mais il
s’agissait avant tout de trouver la bonne idée, le bon concept. Je suis
quelqu’un de très pragmatique. En attendant de trouver le bon projet à
développer dans le cadre d’une création d’entreprise, j’ai donc enrichi
mon expérience en développant les idées des autres. Cela m’a permis
d’acquérir de bonnes connaissances des besoins et du fonctionnement des
PME ( pas beaucoup de temps et des budgets serrés) et surtout de
comprendre que seule une bonne organisation permettait de mettre en
place un service client efficace, ce qui est à nos yeux la clé de la
réussite. Chez UGAL la satisfaction du client est au centre de nos
préoccupations. Sur le plan Marketing cela se traduit par une offre
simple et accessible. Au niveau commercial, nous avons mis en place des
outils nous permettant de répondre à toutes les demandes en moins de 4
heures.

2/ Quels ont été et sont les freins, les doutes, les
anecdotes particulières, les joies qui ont accompagné le lancement de
votre projet ?

Comme je vous l’expliquais, je suis quelqu’un de pragmatique. Une
fois qu’on a trouvé le bon projet, si on évalue au préalable les
risques, qu’on se donne des objectifs, cela minimise la casse. Bien
entendu, il y a forcément des imprévus mais avec l’expérience j’ai
appris à les gérer. On s’est tout de même bien pris la tête avec le nom
de la société. Le choix d’un nom est crucial de toutes façons. Le fait
d’être un service Web rend ce choix encore plus difficile: la
disponibilité du .com est primordiale. On a eu beaucoup de mal à
trouver un nom sympa qui correspondait à notre solution. On a
finalement décidé de l’appeler UGAL car c’est un nom de domaine que mon
associé avait acheté. L’anecdote c’est qu’il avait choisi d’acheter ce
nom car c’est celui de son premier chien, un magnifique cocker. Pour la
petite histoire on a même trouvé une explication officielle pour la
signification de UGAL:"U Got A Lot"

3/ Comment est venue l’idée de créer UGAL ?

Jean Moniatte et moi travaillons sur le web depuis 10 ans: Jean en
tant que développeur et moi en tant que gestionnaire de projet. On a
créé notre premier site personnel en 1998 et il est toujours très
actif. On s’intéresse bien sûr aux outils mais surtout à l’ergonomie
des sites. Si l’offre de service en ligne se développe beaucoup avec le
fameux Web 2.0, on n’a trouvé aucune solution simple permettant à des
professionnels de créer mais aussi de mettre à jour un site internet.
Les primo accédants se focalisent sur le look et se font développer des
solutions très soignées graphiquement mais complètement figées. Les
outils d’administration (back office), quand ils sont disponibles, sont
faits par des ingénieurs qui ont beaucoup de mal à se mettre à la place
d’un utilisateur lambda pour qui l’informatique n’est pas un métier,
une culture, mais une sorte de machine à écrire améliorée. Pour nous,
il y avait une vraie niche à développer : les TPE, commerçants,
artisans, créateurs d’entreprises, sociétés de service, professions
libérales ont aujourd’hui tous besoin d’un site internet mais n’ont ni
un gros budget, ni beaucoup de temps à consacrer à l’élaboration de
leur site. Aucune offre aujourd’hui n’est à la fois simple, évolutive
et accessible en terme de prix. C’est comme ça que nous avons décidé de
créer UGAL.

L’inconscient financier

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Par Vincent Colot (chroniqueur exclusif) – Analyste financier

Et si ce bon docteur Freud venait au secours de la planète Finance ?

Il y a un siècle, il nous apprenait en effet que les émotions et l’inconscient jouent un rôle central dans la façon dont nous intéragissons avec le monde qui nous entoure.

Or, tout investissement implique des décisions en situation d’incertitude et génère donc de l’anxiété. Gérer cette anxiété revient à tendre vers l’ou ou l’autre de ces deux états psychiques : un état dit « dépressif » (D) ou un état dit « paranoïaque-schizoïde » (PS). Dans l’état D, l’investisseur tente d’appréhender la réalité dans ses nuances en comparant le potentiel de gain avec le risque de perte. Mais dans l’état PS, l’investisseur évacue les éléments déplaisants dans son inconscient pour se recentrer exclusivement sur ce qui est positif pour lui. Son jugement devient fantasmatique : le principe de plaisir prend alors le pas sur le principe de réalité. Le fantasme chez l’adulte investisseur remplace ainsi le jeu chez l’enfant. Ne dit-on pas que nous courons toute notre vie après notre enfance ?

Souvent assimilée à un gigantesque casino et, par ailleurs, sujette à des effets de mode à répétition, la Bourse encourage des comportements basés sur un état de type PS. Cela peut intervenir au niveau des individus isolément ou alors au niveau de populations d’investisseurs. Une excitation initiale (pour une nouvelle technologie, pour un changement supposé d’environnement économique), si elle perdure quelque temps, se transforme alors en une euphorie où l’excès de confiance des investisseurs devient la règle. Et lorsque, finalement, la réalité rattrape et démolit le fantasme, le risque qui était tapi dans l’inconscient des investisseurs rejaillit brusquement. Notons que, le plus souvent, aucune nouvelle information n’apparaît pour expliquer cette disruption : auparavant, les investisseurs ne voulaient simplement pas voir les éléments qui auraient pu les soustraire à leurs rêveries. Mais, plutôt que de s’en prendre à eux-mêmes pour leur imprudence, ces investisseurs cherchent inévitablement des boucs-émissaires : les analystes financiers lors de la bulle Internet ou encore les agences de notation dans l’actuelle crise des subprimes.

Merci aux Professeurs Richard Taffler et David Tuckett pour avoir lancé cette nouvelle discipline de la « finance émotionnelle ».

L’investisseur retiendra :