Envie d'entreprendre

Comment utiliser le Buzz marketing pour passer plus de temps aux terrasses des cafés ?

Thebaut_didierPar Didier Thebaut (chroniqueur exclusif) – Fondateur de joujou de Paris

Voici enfin une question essentielle qui correspond aux attentes de bon nombre de responsables marketing et de chefs d’entreprises à l’approche des beaux jours. Tout d’abord afin de répondre à cette question, il convient de déculpabiliser notre cible en lui rappelant que savoir se détendre est bon pour l’activité. Car sans repos, comment mesurerait-on l’activité. Le marketing étant fondé sur la mesure des écarts.

Toutefois, bronzer inutile à la terrasse d’un café est un peu dommage alors que vous pourriez bronzer « intelligent ». En plus, ça donne une toute autre allure et embellit la terrasse sur laquelle vous êtes.

Voilà pourquoi il convient de rappeler ce qu’est le buzz marketing et à quoi ça sert…

Le buzz marketing est une technique qui utilise la rumeur à des fins marketing afin d’optimiser un ou plusieurs des éléments du mix marketing. Pour résumer, il s’agit souvent d’augmenter les ventes d’un produit. Donc, vous l’aurez compris, il s’agit ici d’un ressort basé sur la performance qui n’a pas grand-chose à voir avec nos terrasses de café. Et pourtant… C’est là où tout le talent d’un bon utilisateur du buzz intervient.

Pour cela, il faut décoder les mécanismes qui font un bon buzz et veiller à bien définir vos objectifs. Ici vos objectifs sont parfaits, car ils sont SMART: simples, mesurables, ambitieux, réalistes et temporels.

Simple : bronzer en terrasse

Mesurable : nombre de terrasses

Ambitieux : augmenter le temps moyen passé en terrasse

Réaliste : ce ne sont pas les terrasses qui manquent l’été à Paris

Temporel : de juillet à août.

Maintenant reste à trouver le buzz à lancer. Avant tout, un peu de méthodologie.

Pour un bon buzz, il faut une cause, des évangélistes prêts à relayer l’info, une découverte que l’on souhaite faire partager, un contexte porteur, une idée virus, des « stickiness factors » qui sont les éléments marquants sur lesquels s’appuie la rumeur.

Revenant à notre objectif qui est la rumeur à lancer : Passer du temps en terrasse augmente la performance des cadres en entreprise.

« Petite chronique boursière » : Joseph Piotroski, l’académique qui bat la Bourse

Vincent_colot
Par Vincent Colot (chroniqueur exclusif) – Analyste financier

A tout qui s’intéresse peu ou prou à la Bourse, je conseille
vivement de consulter régulièrement le très intéressant bulletin mensuel de l’American Association of Individual
Investors
(sur www.aaii.com/journal
). On y trouve en effet exposées en des termes clairs et accessibles de
nombreuses études financières qui sont à mi-chemin entre théorie et pratique.
Et tout cela est consultable gratuitement, y compris les archives.

Notamment, une fois par an (en janvier), ce journal compare les
performances des principales stratégies d’investissement – appliquées ici à la
Bourse américaine – non seulement sur l’année écoulée mais en prenant également
le recul de plusieurs années.

Sans surprise, 2008 fut un cru boursier exceptionnel avec des pertes
marquées sur les différents indices. Sur la cinquantaine de stratégies
présentées, seule une (oui, vous lisez bien : seule une) enregistre une
performance positive sur les 11 premiers mois de l’année 2008 – en fait
jusqu’au 5 décembre, date à laquelle sont compilées les données pour écrire
l’article – et cette performance n’est pas du pipeau : pas moins de
32,6% ! (oui, vous lisez toujours bien : 32,6% !). Et en 11 ans,
la performance totale est de 1069,3% (contre une perte de 9,7% pour l’indice
général S&P 500).

Il s’agit de la stratégie dite « Piotroski ».

Piotroski ?

Joseph Piotroski est Professeur de Comptabilité
à l’Université de Chicago. Quoique d’une grande sobriété et modestie, notamment
en comparaison des gourous boursiers proclamés ou auto-proclamés, Joseph a
acquis une petite notoriété en publiant en 2000 une remarquable étude intitulée :
« Value Investing : The Use of Historical Financial Statement
Information to Separate Winners from Losers ». De quoi s’agit-il ? Le
« value investing », j’en ai déjà parlé, consiste à acheter des
titres lorsqu’ils sont faiblement valorisés, notamment sur la base de multiples
comme le rapport Cours de bourse/Bénéfice par action ou  le rapport Cours de bourse/Valeur comptable
des fonds propres par action. Si cette stratégie fonctionne assez bien dans le
cadre d’un portefeuille diversifié, il n’en demeure pas moins qu’elle combine
sans discrimination bon grain et ivraie. S’attaquant à ce problème, l’ami
Joseph a travaillé sur la façon de séparer, parmi les titres faiblement
valorisés, ceux qui sont prometteurs de ceux qui ne le sont pas. Pour ce faire,
il ne s’est pas prêté à un jeu de fléchettes mais a étudié les caractéristiques
fondamentales des titres à travers la santé financière des entreprises qu’ils
représentent. Et en appliquant sa stratégie sur 20 ans, de 1976 à 1996, il a pu
réaliser un rendement annuel moyen de 23% !

Entreprendre au Canada : Comprendre les aides gouvernementales

Yann Rousselot-Pailley
Par Yann Rousselot-Pailley (chroniqueur exclusif)Present Profit

Vous êtes vous déjà demandés pourquoi les subventions, les crédits d’impôts et autres aides gouvernementales soutiennent certains secteurs et pas d’autres ? Derrière chaque décision fiscale, il y a bien souvent des mois de réflexion d’analystes financiers, d’économistes et de fiscalistes. Les raisons qui ont motivé les choix d’aides sont donc décryptables.

L’assiette fiscale, la clé pour comprendre le sens d’une mesure d’aide

À intervalles réguliers, les gouvernements publient le budget de l'État. Bien souvent, ce budget est accompagné de deux statistiques : la répartition des recettes et la répartition envisagée des dépenses. Pour faire simple ces statistiques répondent à la double question : d’où vient l’argent du pays et que comptent en faire les dirigeants ? N’allez pas croire que cette répartition change facilement ! Au contraire, ce que l'on appelle l’assiette fiscale, est remarquablement stable d’un gouvernement à l’autre. La raison est simple : l’état, comme l’individu, ne change pas radicalement ses sources de revenus. On ne quitte pas son travail, subitement, pour se lancer à la conquête d’un hypothétique revenu supplémentaire. Au contraire, on cherche à obtenir une augmentation, ou l’on cherche le même emploi ailleurs, mais mieux rémunéré. Un pays c'est pareil ! Et les aides gouvernementales sont donc en phase avec cette situation.

Pour comprendre les aides gouvernementales, intéressons-nous plus particulièrement aux recettes prévues aux budgets 2008-2009 et comparons l'assiette fiscale canadienne et française.

En France, c’est la TVA, qui représente la majeure partie du revenu de l’état français en 2007. Dans le cas du Canada, la source de revenus principale, c’est l’IRP (Impôt sur le Revenu des particuliers), puisqu’elle représente 50% de l’assiette fiscale. À côté, l’impôt des sociétés est négligeable (moins de 16%) tant au Canada qu'en France. La TPS, l'équivalent canadien de la TVA, ne représente que 13% des revenus générés. La France et le Canada utilisent donc des modèles économiques différents. Plus souvent qu’autrement, ils ont été acquis des générations précédentes et ne représentent pas forcément la volonté du gouvernement actuellement au pouvoir. Seules les dépenses peuvent permettre à un gouvernement de favoriser tel ou tel aspect car, en fin de compte, il n’a que peu de pouvoir à court terme sur ses entrées d’argent.

Business Madame

Miss andree fraiderik-vertino Par Andree Fraiderik-Vertino (chroniqueur exclusif)Business Madame

Bonjour, mon nom est … Non ne passons pas tout de suite aux présentations, nous aurons le temps de faire mutuellement connaissance au fil des chroniques qui me seront confiées. Comme vous, je lis chaque matin, Envie d’entreprendre et au travers des parcours et témoignages je suis les (més) aventures de Nicolas Dochter ou Peggy André. Pour autant, même si certains chroniqueurs sont des femmes (Béatrice Michaux de Bebobio, Christelle Levasseur de Super-grandparents …), j’ai la mission de traiter de l’entreprenariat au féminin et pour cause je suis à l’origine de Business Madame, Féminin de Culture Business, projet qui s’intéresse au management et à l’entreprenariat au féminin. Cette première chronique touche à ces deux sujets.

A quelques mois de la cinquième édition du Women’s Forum de Deauville et deux mois après la journée de la femme, petit bilan et état des lieux. Où en est on de la vision de la place des femmes dans la société et plus précisément sur le plan professionnel ? Quelles initiatives ? En mars dernier je participais à plusieurs événements organisés par le Cercle Inter-Elles (co-fondé et co animé par Orange, Lenovo, Areva, Air Liquide, EDF, Thales, Schlumberger, General Electric et IBM) mais également la remise des prix de la Fondation L’Oréal For Women In Science et les dix ans du programme, et la clôture de la première promo Essec Entreprendre au féminin.

Bref si le 08 mars tombait un dimanche sur le calendrier, la semaine 10 ne fut pas un long week end oisif.

A la Cité des Sciences de Paris, se tenait le congrès annuel du Cercle InterElles, confié cette année à Orange et dont le thème était « Réussir au féminin : une chance pour l’entreprise », et qui plaçait donc l’enjeu de la carrière des femmes dans la sphère professionnelle au registre de la diversité. Un dessinateur humoriste intervenait en direct et commentait par des illustrations les propos abordés (très sérieux) lors du séminaire.

Exemple choisi :
« Françoise, en 2009, je souhaiterai qu’on embauche au moins une femme de père kenyan et de mère américaine » auteur Délize.

Humour mis à part, les questions de l’ascension, et du recrutement des femmes sont classées dans la boîte ‘diversité’ (au même titre que pour l’employabilité des personnes handicapées, faudrait il un Jamel Debbouze au féminin ?) et s’inscrivent dans les programmes de RSE (responsabilité sociale de l’entreprise). Suivent également, les sujets tels l’accompagnement des moments de vie comme les naissances, mais aussi la formation et le positionnement en vue de futures responsabilités. Si de grands groupes tels ceux qui co-animent les réflexions du Cercle InterElles traitent sérieusement (en avouant des échecs et beaucoup de progrès à faire) ces problématiques il n’en va pas forcément de même dans toutes les structures ; certains groupes peuvent soutenir de belles initiatives externes via leur fondations par exemple et pour autant échouer en interne.

En France on n’a pas de pétrole, mais on a des idées…

Michaeldamiati
Par Michael Damiati (chroniqueur exclusif) – Spratley-Conseil Sud Parisien

Quel célèbre personnage avait cité cette phrase pleine de
bon sens (déjà à l’époque) ?

Ca y ai vous avez trouvé ?

Bravo c’est
Valery Giscard d’Estaing !!! Bien que je n’aie pas
d’affection particulière pour lui du haut de ma trentaine d’années, il était à
son époque (1974-1981) un président MODERNE.

Moderne et visionnaire presque….En effet pendant son
septennat la France et le Monde sont frappés de plein fouet par les chocs
pétroliers. Une véritable flambée des prix, une économie qui s’enraille et
bonjour les années chômage….

À l’époque, nous savions déjà que nous n’avions pas de
pétrole, en revanche ce brave nous le clamait haut et fort, nous avons des
IDEES !!!

Une trentaine d’années plus tard, ma génération se trouve confrontée
aux mêmes problèmes vis-à-vis du pétrole. A la différence près, que
l’augmentation du prix n’est que la première et je dirais la moins importante
des conséquences, en effet bientôt (et je le verrai peut être) nous n’aurons
plus de pétrole.

Alors que faire ?

La participation des employés à la prise de décisions

Drissi_mhamed
Par M’hamed Drissi (chroniqueur exclusif) – Ph.D Management

Si l‘entreprise souhaite atteindre un haut niveau de performances, elle doit scrupuleusement respecter et prendre en considération les intérêts et les desiderata de ses employés. Parmi ces desiderata qui témoignent de ce respect réciproque figure la participation des employés à la prise de décisions.

Cette initiative doit soutenir la création de valeurs à long terme et de relations de travail basées sur un degré de confiance réciproque élevé d’une part, et une implication des employés dans ce processus d’autre part. Une bonne gouvernance d’entreprise profite non seulement aux actionnaires, mais également aux employés, aux autres citoyens et, dans une large mesure, à la collectivité au sens large du terme.

En effet, les dysfonctionnements constatés la plupart du temps trouvent leur origine dans l’absence de démocratie et de transparence ainsi que dans l’absence de participation des employés et des parties prenantes dans le processus de décision dans l’entreprise.

A vrai dire, un modèle de gouvernance qui motive le capital et le travail à s’entendre sur tous les éléments importants de la politique et de la gestion de l’entreprise réalisera,certainement, de meilleures performances à long terme. Ce modèle instaure aussi la stabilité et permet une orientation vers des objectifs à long terme et garantira la pérennité de l’organisation.

Il est dès lors d’une importance primordiale qu’une entreprise moderne donne aux employés le pouvoir de participer à la prise de décisions via leurs syndicats et/ou leurs comités d’entreprise et les impliquer dans les décisions pour garantir que le point de vue des représentants des employés soit obligatoirement pris en compte.

Il est indéniable que, de nos jours, les employés ne sont pas simplement des signataires de contrat de travail, mais des citoyens à part entière. Ils doivent donc à ce titre être considérés comme des participants de l’entreprise, au même titre que les actionnaires et les associés en ce sens qu’ils partagent les risques découlant des choix de l’entreprise. Ils sont par voie de conséquence concernés par les décisions de l’entreprise à différents titres à savoir :

– en tant qu’employés constituant le « capital humain » de l’entreprise cherchant une source de travail et d’emploi, pour subvenir à leurs besoins, de bonnes conditions de travail et d’emploi, le tout étant régi par la législation et les conventions collectives ;

– en tant qu’investisseurs détenant des parts, directement ou indirectement, sachant que la plupart de ces parts sont destinées à leurs revenus au moment de leur pension ;

– en tant que citoyens intéressés par la justice sociale et l’éthique des affaires, pas seulement localement mais également au niveau mondial.