Envie d'entreprendre

Gagner la confiance

Gillespoupardin Par Gilles Poupardin (chroniqueur exclusif)Sencities.com

Vous vous lancez chargé à bloc, sûr de vous et de votre idée. Passé les premières semaines d’euphorie où tout semble simple et amusant, vous plongez dans le creux, « The Dip » ; cette période où tout semble plus compliqué, où vous devez persévérer pour créer de la rareté et donc de la valeur.

Le « creux » est un passage obligé, d’autant plus redoutable si vous êtes un jeune entrepreneur. C’est ce dur travail qui vous fait passer du statut de débutant au statut d’expert. Beaucoup de gens ne passent pas cette étape. Beaucoup d’idées et de startups meurent nées. Personne ne fait confiance aux débutants, personne ne vous attend : « The Dip » est là pour vous le rappeler.

Un jeune joueur qui intègre l’équipe pro débute sur le banc, rentre rarement et reçoit peu de ballons. Petit à petit, il démontre des qualités de passes exceptionnelles, une bonne technique et le sens du but. Le coach mise sur lui de plus en plus, ses coéquipiers le sollicitent : il devient un joueur clé.

Votre startup est une nouvelle venue dans l’écosystème, elle doit apprendre les règles du jeu pour gagner la confiance. Vous devez démontrer que vous êtes un expert, pas un novice.

Tout est basé sur la confiance que vous inspirez. Sans elle rien n’est possible. Elle détermine votre capacité à signer le premier client, lever des fonds, recruter. La confiance se gagne jour après jour, point par point,  de petites victoire en petites victoires. Partez bien armés, ayez les bons réflexes et faites les choses dans l’ordre.

Voici 7 pistes pour gagner la confiance des gens en partant de rien :

Que faire des conseils en X points d’un entrepreneur à la réussite fulgurante ?

Vincent Rivalle Par Vincent Rivalle (chroniqueur exclusif) – KDZ’ID (Accompagnement au développement de TPE et PME) – TRAD ONLINE (Associé – Société de traduction)

La littérature abonde de X conseils pour maigrir, réussir un rendez-vous galant, convaincre un business angel en 2 minutes dans un escalateur à 5h du mat’, faire une présentation Powerpoint qui fera date dans l’histoire, passer au crible les réseaux sociaux pour – non pas entendre – mais écouter – non pas la voix – mais les sentiments de vos clients, penser international de votre doux village avant même votre première réussite commerciale, etc.

Dans l’accompagnement/coaching auprès de créateurs d’entreprises ou de dirigeants de petites structures, je m’interroge toujours sur le format « les X conseils pour… ». Au-delà d’un effet de mode pour un meilleur référencement naturel sur Internet (SEO) de tous les sites et blog traitant du sujet, de la nécessaire simplification dans un monde trop pressé et complexe, de la (bonne) volonté pédagogique de certains, que valent ces X conseils sur étagère ? Existe-t-il des bonnes pratiques s’adaptant à tous les contextes ? N’est-ce pas un leurre pour nombres d’entrepreneurs et projets qui pourraient avoir tendance à tout prendre à la lettre ou au contraire, à tout oublier dès la lecture finie ? (je rappelle que tous les constructeurs automobiles ont souhaité mettre en place le TPS (Toyota Production System) et que, malgré les tonnes d’ouvrages sur le sujet et les centaines de consultants « spécialisés » et donc les budgets en conséquence, aucun n’a réussi à atteindre l’excellence de Toyota et de loin…et pourquoi ? Notamment parce qu’ils n’étaient tout simplement pas Japonais et que leurs filières nationales de sous-traitants et équipementiers n’étaient pas organisées comme la filière japonaise, avec ses Keiretsu).

Je m’interroge donc.

Et pourtant, l’article que je reproduis en fin de billet est intéressant. Reid Hoffman est bien connu et impressionnant par son parcours et sa réussite. Son expérience est indéniable et je pense que beaucoup d’entre nous rêveraient de l’avoir comme mentor ou de passer une demi-journée avec lui sur notre business…mais que valent ses conseils sur le papier ? Sont-ils vraiment autoporteurs ? En quoi son expérience pourtant si riche transpire véritablement dans ces 5 points ? Que valent ces quelques points, toutefois assez généraux, par rapport à un contact direct et un échange, voire un accompagnement ? (J’en conviens toutefois, avec un tel personnage, ça doit être dur, sauf à être mentoré ou à ce qu’il investisse dans votre société) ?

Et quid d’un échange avec d’autres chefs d’entreprises expérimentés, moins « célèbres et successful » mais pourtant, concrets comme il le faut et réalistes comme il le faut aussi. Mais qui ont aussi développé une vision pour leur activité (certains, qui se reconnaitront, diraient « les pieds sur terre, la tête dans les étoiles ») et des processus et réflexes bien utiles.

Ne faut-il pas opérer la rencontre, d’une manière ou d’une autre, pour échanger dans la durée, d’une manière contextualisée, précise et en tenant compte de la nature du projet/entreprise, du profil et de la posture du porteur/dirigeant et des ressources internes (financières, humaines, etc.). Et dans le temps, de manière suivie, pas uniquement lors d’un apéro X ou Y ou d’un speedmeeting. La durée et la proximité avec le projet me semblent clés.

L’expérience m’incite à vraiment penser que les maximes telles que les 5 points qui suivent sont là « un peu pour rigoler » (sans être péjoratif du tout, on pourrait dire « pour se faire plaisir en les lisant ») mais que la réalité du besoin est tout autre…

Qu’en pensez-vous ? Diriez-vous… ? C’est mieux que rien- Ce sont des points de repères importants  - Comme je ne pourrai jamais lui parler, je prends quand même – C’est vrai que l’on est assailli par toute sorte de maximes de ce genre, mais que l’on n’a pas les clés pour les adapter à nos businesses, et même affichées en face de mon bureau…je ne sais pas quoi en faire – etc.

Voici donc les 5 conseils d’un entrepreneur « successful », le créateur du réseau social professionnel LinkedIn + investisseurs « plutôt heureux de vivre ».