Envie d'entreprendre

« Petite chronique boursière » : Et maintenant, quoi (II) ?

Vincent_colot Par Vincent Colot (chroniqueur exclusif) – Analyste financier

Ceux qui ont déjà leurs pensées exclusivement centrées sur la dinde aux marrons ou sur la buche au chocolat ne peuvent s’en souvenir. Au début mai 2009, en pleins remous économico-boursiers, je tentais de faire un premier point sur la situation des marchés d’actions dans la crise.

Tout en attirant l’attention sur le fait que le pire de la crise semblait derrière nous, j’indiquais également que les Bourses occidentales ne m’apparaissaient pas spécialement bon marché. Depuis lors, elles ont pourtant continué à regagner progressivement du terrain.

Comment l’expliquer ? Après un choc aussi brutal que celui de la crise financière de 2008, il est tout à fait normal que les investisseurs prennent un certain temps pour recouvrer leur sang-froid. Au fur et à mesure où les risques systémiques (effondrement du système capitaliste, pour faire court) faiblissaient, ces investisseurs ont repris confiance et ont repoussé les cours des actions à la hausse. D’autant plus que les perspectives économiques, d’abord très sombres, s’amélioraient timidement mais sûrement. Résultat : aujourd’hui, en décembre 2010, on est revenu à un niveau du CAC 40 équivalant à celui d’avant le dévissage de septembre 2008.

Pour caractériser l’état actuel de l’économie occidentale, certains parlent d’une « nouvelle normalité » d’après crise : croissance économique et inflation assez faibles avec un taux de chômage élevé persistant. Je suis d’accord avec cette analyse : le système doit encore se purger d’un excès de dettes (privées et publiques) avant de pouvoir repartir sur des bases assainies. Cela prendra du temps.

Une telle situation atone implique-t-elle nécessairement des rendements boursiers ultérieurs décevants pour les investisseurs ?

« Petite chronique boursière » : Et la gestion de portefeuille, alors ?

Vincent_colot Par Vincent Colot (chroniqueur exclusif) – Analyste financier

– Et la gestion de portefeuille, alors ?

La question me fit sursauter. J’étais en train de m’assoupir après un bon cognac et un non moins savoureux repas chez l’un de mes amis que j’appellerai, par discrétion, Bob (Son épouse, fin cordon bleu, s’était surpassée, je l’espère, au moins en partie, en mon honneur). D’autres invités étaient déjà partis. Et nous prenions un dernier verre dans son salon entièrement rénové.

– Hein, quoi ?, maugréai-je.

– Dans tes chroniques sur « Envie d’entreprendre », tu ne parles jamais de la gestion de portefeuille. Comment le bon père de famille doit-il gérer son patrimoine ?

Je dois à la vérité du moment que je n’avais guère envie de me lancer alors dans une discussion sur l’un des sujets financiers qui me tiennent le moins à cœur. Je lui proposai plutôt de regarder ensemble les résumés des matches de football du week-end et je lui promis de lui en reparler prochainement.

Tant qu’à faire, ma bonté n’ayant que de vagues limites, je vous fais part également de mes conclusions.

Par gestion de portefeuille, entendons, si vous le voulez bien et par souci ici de simplification par rapport au message à délivrer, la proportion à attribuer aux actions (nationales et étrangères) et aux obligations au sein d’un portefeuille diversifié. On pourrait corser un peu l’affaire en ajoutant des liquidités et des certificats immobiliers, par exemple.

Il y a deux règles à respecter.